Avec l’exposition North Crossing, l’aventure nordique, la photographe de voyage française Élise Fournier propose une immersion dans les pays scandinaves. L’exposition est à découvrir à l’Espace Cosmopolis de Nantes jusqu’au 6 mai 2018.
Nouvelle-Zélande, Angleterre, Colombie-Britannique… l’appel du voyage ne quitte plus Élise Fournier, originaire de Bretagne, qui a également voyagé dans la plupart des pays européens.
Après un premier périple en Islande en 2015, elle décide de poursuivre l’expérience et de partir à la découverte du Grand Nord deux ans plus tard. « Pendant un mois en 2015, j’ai voyagé en auto-stop autour de la route n°1, à la rencontre des locaux — explique la photographe —. J’ai étudié pour la première fois leurs rapports à l’environnement et au tourisme déjà en essor cette année-là. Ce voyage a donné naissance au reportage Route islandaise qui a déjà été exposé à plusieurs reprises, notamment sur Brest et Nantes. Cette suite m’a paru naturelle ».
En mars 2017, elle s’envole en direction de la Norvège pour un voyage de cinq mois. Suivront le Danemark, l’île Féroé, l’Islande, le Canada et le Groenland. Équipée d’un sac à dos et de son appareil-photo — sans oublier les vêtements chauds pour lutter contre le froid —, elle vagabonde « à la roots » laissant le hasard décider de son itinéraire. « L’imprévu et le temps sont pour moi les clés du voyage. Plus on prévoit, plus on a de chances d’être déçu. Ainsi, je voyageais au grès des rencontres et des lieux. Si j’aimais un endroit, j’y restais plus longtemps, ou inversement ».
Tel un globe-trotter, elle baroude à pied, en vélo et en stop à la recherche de nouveaux paysages et de nouvelles rencontres ; de la randonnée du Preikestolen en Norvège au site d’Ásbyrgi en Islande. « J’ai souvent été invitée spontanément à passer quelques nuits chez l’habitant, après un trajet ensemble, une navigation, ou une discussion dans la rue, dans un café. Ensuite, s’ajoutaient le bouche-à-oreille et les contacts en ligne (couchsurfing, mails, etc.) ».
Avec plus de quatre-vingts photographies, des témoignages écrits et le film de son voyage, North Crossing interroge la relation entre les habitants et la nature, l’essor touristique et son impact environnemental. À l’heure où partir en voyage plusieurs mois est monnaie courante, Élise Fournier propose de découvrir le monde nordique à travers son objectif, la philosophie du voyage et son empreinte écologique.
L’exposition emprunte deux axes. D’une part, le reportage photographique avec les témoignages des habitants sur l’essor du tourisme et leur ouverture sur le monde, avec de grands formats photographiques ; d’autre part, le quotidien du voyage, les préparatifs, les images du périple, les rencontres, cartes et carnets de voyage.
Élise Fournier propose parallèlement des conférences et ateliers pour échanger autour de son travail photographique et son voyage.
INFOS PRATIQUES :
L’espace Cosmopolis
18 Rue Scribe, 44000 Nantes
Ouvert du lundi au dimanche
De 14 h à 18 h
Biographie :
Après avoir étudié la photographie pendant trois années consécutives et travaillé en alternance sur Vannes et Nantes, Élise Fournier se lance à son compte en 2013. Originaire du Finistère, le goût du voyage la prend dès ses 18 ans et ne la quitte plus. Elle a pu se rendre dans la plupart des pays européens, ainsi qu’en Asie. Elle a également vécu à Londres, en Nouvelle-Zélande et en Colombie-Britannique. Élise Fournier aime étudier la relation entre l’homme et la nature. Voyager lui permet donc d’effectuer divers reportages, la plupart émergeant d’une démarche strictement personnelle. Installée sur Nantes, elle propose également ses services de photographe pour des prestations pour professionnels et particuliers. Son dernier reportage photographique « Route islandaise » fut réalisé en 2015 et exposé par la Ville de Brest (été 2016) puis par la Géothèque à Nantes (janvier 2017). Cette exposition est d’ailleurs à l’origine du reportage « North Crossing » : en automne 2015, la photographe Élise Fournier a parcouru les routes islandaises en sac à dos, afin d’aller à la rencontre des locaux et de recueillir leurs témoignages face à l’explosion touristique.