Accueil Blog Page 416

Murielle Szac > Le feuilleton d’Hermès > La mythologie grecque en cent épisodes

Le soleil se levait à peine quand Hermès sortit du ventre de sa mère. Il s’étira, bâilla et sauta aussitôt sur ses pieds. Puis il courut à l’entrée de la grotte où il venait de naître pour admirer le monde. « Comme c’est beau ! » murmura-t-il.

Ainsi est né Hermès, le jeune Dieu curieux, fils de Maïa et de Zeus. Dès sa naissance, Hermès veut tout savoir, il va donc s’échapper de la grotte où il vivait avec sa mère pour voir le monde. Il s’intéresse à tout et à tous et c’est donc à travers ses yeux que le lecteur découvre cette époque. Il va inventer le feu, faire la connaissance de son père et assister à la naissance du monde, rien que ça ! Hermès va aussi expliquer comment Zeus forma la terre, comment y arrivèrent les hommes, la naissance des montages, des mers… Il va ensuite nous emmener avec lui pendant les missions que lui confie son père sur terre et dans le monde des Dieux et nous présenter tous ceux qui l’entourent.

Quel voyage ! Pour les adultes, Le feuilleton d’Hermès procurera l’immense plaisir de retrouver les mythes rencontrés dans les lectures de jeunesse – c’est passionnant de pouvoir se remémorer ces légendes magnifiques. Très intéressant également de voir ce que ces mythes ont apporté à notre vie actuelle, et comment ils sont entrés dans notre quotidien sans que nous nous en rendions compte.

Ce feuilleton peut se lire comme un vrai roman, puisqu’il est truffé de rebondissements et d’aventures plus incroyables les unes que les autres, mais aussi se lire plus tranquillement chapitre par chapitre. Il est passionnant pour l’adulte qui y retrouvera nombre de références de sa culture générale, mais aussi pour les ados ou les enfants plus jeunes, à qui on peut en faire la lecture. De plus, les illustrations sont superbes !

Seul petit bémol : il manque à la fin une généalogie ou bien quelques repères pour se repérer dans cette grande famille des Dieux.

 « Le soleil se levait à peine quand Hermès sortit du ventre de sa mère. Il s’étira, bâilla et sauta aussitôt sur ses pieds. Puis il courut à l’entrée de la grotte où il venait de naître, pour admirer le monde. « Comme c’est beau !», murmura-t-il. C’était une bien étrange naissance. Avait-on jamais vu un enfant qui, aussitôt né, se mette à marcher et à parler ? Mais cet enfant-là vivait au pays des dieux. Cet enfant-là vivait au commencement du monde. En des temps mystérieux, où tout était possible. Ce qu’Hermès découvrait ce premier matin de sa naissance était un paysage d’une rare beauté. La grotte où il venait de voir le jour était creusée en haut d’une très haute montagne. À ses pieds s’étendaient de belles collines herbeuses. On était le quatrième jour du mois de mai, et le printemps éclatait. L’enfant mit la main devant ses yeux, pour se protéger du soleil qui montait. Il regarda longuement les petites taches blanches sur l’herbe verte : c’étaient des troupeaux de moutons. Il regarda longuement les petites taches mauves sur l’herbe verte : c’étaient des arbres en fleurs. Un oiseau passa dans le ciel en traçant de grands cercles. »

 Alix Bayart

[stextbox id= »info »]

Le Feuilleton d’Hermès : La mythologie grecque en cent épisodes, Murielle Szac (Auteur), Jean-Manuel Duvivier (Auteur) , 256 page, Bayard jeunesse, décembre 2006, 19,90€

[/stextbox]

 P1140309 P1140308 P1140306

P1140307 P1140305 P1140300

P1140301 P1140303

P1140297 P1140298

 

arbre généalogique dieux grecs origines

généalogie dieux grecs olympe

Histoires de femmes et de lessives > Spectacle déambulatoire

0

A Rennes, derrière les murs de schiste du Domaine Saint Cyr, pendant presque deux siècles, a vécu une vaste communauté de femmes et de filles : les religieuses de Notre-Dame de Charité, et des centaines d’adolescentes placées par les Tribunaux ou par l’Assistance publique, dont elles s’occupaient. Qui étaient les « mauvaises filles » qui vivaient et travaillaient à Saint Cyr ?

Que se passait-il derrière les murs de l’institut de rééducation ou de préservation ? Et au dehors ? Quelles histoires résonnent, transpirent ou se taisent encore ? Quelles racines s’enracinent, quelles eaux troubles ?

Marine Bachelot s’est penchée sur l’histoire et la mémoire de Saint Cyr, du XIXe siècle jusqu’aux années 70. Pour tenter de rendre compte, d’évoquer les vies et la condition de ces femmes, à la lumière d’enjeux féministes toujours actuels.

Le déambulatoire théâtral, mené et interprété par trois actrices, a lieu dans les espaces du Parc, où se trouvent aujourd’hui, entre autres, le Théâtre la Paillette, la MJC-Lavoir et l’ancien monastère devenu maison de retraite. Histoires de femmes et de lessivesest donné  le jeudi 22 mars à 20h au théâtre de la Paillette à Rennes. Durée : 1h15. Jauge : 80 spectateurs environ.

Marine Bachelot. Auteur et metteur en scène
Garance Dor. Interprète / auteur / concepteur
Bérengère Lebâcle. Comédienne
Claire Péron. Comédienne

Bretagne-Japon 2012 > Un archipel d’expositions

0
japon, bretagne-japon 2012Une manifestation culturelle inédite et de grande envergure, Bretagne-Japon 2012 se déploie sur toute la région des irréductibles bretons. Douze musées locaux se sont associés afin de réinventer sous un jour nouveau les relations artistiques, culturelles et spirituelles de la Bretagne et du Japon durant la seconde moitié du XIXe  siècle.

La construction de cette manifestation qui se déroule tout au long de l’année 2012 a nécessité une belle énergie de la part d’une poignée de passionnées : entre l’idée et sa réalisation, six années se sont écoulées. De la motivation, du travail et de la persévérance ont été nécessaires pour ce structurer cycle temporel et spatial d’expositions.

En plus de produire des œuvres remarquables, l’objectif est de montrer l’impact du japonisme sur le travail des artistes en Bretagne. Ce ne sont pas moins de 850 œuvres qui sont offertes à aux visiteurs : tableaux, photos, estampes, armes, vêtements, porcelaines, etc. Un seul point commun :  une belle créativité et la quête d’un sublime. Il en va ainsi de fabrications apportées du Japon par des bateaux bretons et signés par de grands maîtres comme Hiroshige ou Hokusai.

Un événement qui conjugue évasion, plaisir et culture. A ne pas manquer.

 David Norgeot

japon, bretagne-japon 2012

Le programme :

Concarneau : « Gyotaku, l’art de l’empreinte », 17 juin 2011 – 30 septembre 2012

● Saint-Brieuc : « Henri Rivière, les détours du chemin d’un japonisant en Côtes d’Armor », 09 février – 13 mai

● Quimper : « L’arbre et la forêt, du Pays du Soleil Levant au Bois d’amour », 2 mars – 28 mai

● Événement à Rennes : « La Princesse Jaune », les 10,12 et 14 mars, et « Madame Butterfly, Madame Chrysanthème », les 20 et 21 mars

À venir

● Brest : « Brest-Japon. Trésors des collections du musée », 21 mars – 15 juin

● Événement à Quimper : « La Princesse Jaune », le 16 mars

● Événement à Douarnenez : «Madame Butterfly, Madame Chrysanthème », le 23 mars

● Événement à Ploermel : « Madame Butterfly, Madame Chrysanthème », le 24 mars

● Lamballe : « Empreintes d’un voyage au Japon », 1er avril – 31 décembre

Henry Le Bal, le poète des îles, touche le firmament littéraire

0

Dans le quartier Latin, à deux pas de l’église Saint-Sulpice, une petite maison d’édition déniche des auteurs inconnus. Elle les cajole, les élève au firmament. Quitte à en être spoliés par les grands éditeurs… Elle vient de sortir Naamah, roman d’Henry Le Bal. A lire sans faute…

En Bretagne, le Quimpérois Henry Le Bal n’est pas un inconnu dans la ville de Max Jacob. Il est de ceux qui portent un patronyme breton en passe de devenir célèbre. Théologien, philosophe, romancier et dramaturge, il mérite un grand destin. Poète de l’éternel breton et des îles, il écrit comme il respire l’air marin. A grandes bouffées de bons mots et de prose poétique. Son style est celui d’un conteur de l’éphémère, de la Bretagne éternelle et des rêves enfouies.

Henry Le Bal est un écrivain de la race de ceux qui racontent et qui touchent les lecteurs par ses chansons de mots. Il est un passeur qui jongle entre le monde réel et celui de l’infiniment grand. Sa voix est celle du ciel qui tombe et de la mer qui monte. Il est un troubadour du XXIe siècle. On l’aime parce qu’il sait encore conter et encore écrire.

Jean-Christophe Collet

Naamah, Henry Le Bal, roman, éditions l’äge d’Homme, 5 rue Férou, 75 006 Paris. Pour tous renseignements.

 

 

Coca-Cola, Risque cancérigène

Une association américaine de défense des consommateurs et la radio publique This American Life  ont récemment diffusé ce qu’ils croient être la recette originale de Coca-Cola. L’un de ses ingrédients principaux, le caramel artificiel, 4-MEI, s’avère ête cancérigène.

 

Comme la recette a été modifiée au fil des ans, le soda reçoit maintenant sa couleur caramel à partir d’un composé  contenant du 4-méthylimidazole, également connu sous le nom 4-MI ou 4-MEI. Il est utilisé dans d’autres colas, comme le Pepsi. Mais une association, le Centre pour la science dans l’intérêt du public, vient d’affirmer que cette molécule est un agent cancérigène connu qui n’a pas sa place dans l’alimentation.

L’État de Californie a dès lors ajouté le composé à sa liste de substances cancérogènes connues. En réponse, la firme Coca-Cola vient d’annoncer qu’elle va passer à une nouvelle formule – afin d’éviter l’obligation d’indiquer sur les étiquettes le risque de cancer.

« La société a pris la décision de demander à son fournisseur d’apporter les modifications nécessaires au processus de fabrication pour répondre à l’exigence de l’État de Californie, » a affirmé Diana Garza Ciarlante,  porte-parole de Coca-Cola. Ledit fournisseur indique qu’il a réduit les quantités de 4-MI en modifiant la température, la pression et les ingrédients.

Les consommateurs goûtent-ils la différence? Pas du tout, affirme la firme…

Répit pour la Grèce > De courte durée…

Les financiers étaient en apnée : un défaut de paiement de la Grèce aurait signé le départ d’une montagne russe en culbuto ! La zone euro y aurait sans doute perdu l’existence, tout au moins, sa crédibilité. Après des semaines de tergiversations, ce beau monde de la finance s’est mis d’accord in fine sur une réduction de la dette grecque de… 95 %.  Le calcul est simple : une liquidation, c’est 100 % de perdu ; là, il reste 5 % à faire fructifier. Hourra, la Grèce est sauvée ! Heu, oui, mais jusqu’à quand ? Dans une semaine, la dette du pays s’établira à plus de 100 milliards d’euros…

Droite en Ille-et-Vilaine > Les septuagénaires passent la main

0

En Ille-et-Vilaine, la droite perd en quelques jours ses deux ténors. René Couaneau et Pierre Méhaignerie ont annoncé qu’ils ne se présenteront pas aux prochaines législatives (voir nos précédents articles). La fin d’une époque pour René Couaneau, 76 ans et Pierre Méhaignerie, 73 ans.

À 70 ans passés, le Malouin et le Vitréen se retirent de la vie politique législative. « Je pense que les mandats publics ne sont pas simplement faits pour être exercés sans arrêt, » affirme René Couaneau dans les colonnes du Pays malouin, sous la plume de Nicolas Evanno. « Après 39 années de mandat parlementaire, il faut savoir transmettre le flambeau, » reconnaît Pierre Méhaignerie, dans les colonnes d’Ouest-France, sous la plume de Bertrand Bonnenfant.

méhaignerie, couaneau, ump, politique, législatives, arrêt
René Couaneau, député de Saint-Malo, cesse toutes activités politiques.

Nos deux hommes feraient-ils preuve d’une grande sagesse ?  « J’entends ce qui se dit sur le renouvellement des générations, » affirme Pierre Méhaignerie. « Ma femme et mes enfants m’ont rappelé que les valeurs que je défends ne se résument pas simplement à un discours, mais surtout à des travaux pratiques… » A contrario, René Couaneau fait valoir la fin d’une mission. « Dans la vie, il n’y a pas que les affaires publiques. Je sais que l’opinion et les journalistes ne sont pas habitués à ce qu’un homme politique réputé encore actif annonce ainsi son retrait. Mais c’est pourtant aussi simple que cela. »

À quelques semaines à peine des élections législatives, les deux ténors tirent leur révérence dignement, le plus dignement possible. Tous deux évitent peut-être et surtout une raclée politique… Car dans un contexte national peu favorable à la droite, leur victoire n’était pas du tout assurée, mais pas du tout… « Ce sont de fins politiciens, » reconnaît un politologue. « Ils quittent la scène au bon moment. »

« Après moi, le déluge… »

A plus de 73 ans, tous les deux, Pierre Méhaignerie et René Couaneau laissent leur camp politique exsangue en Ille-et-Vilaine, sans tête de file. Faute d’avoir préparé leur succession, ils font prendre un risque énorme à la droite qui pourrait bien perdre coup sur coup la circonscription malouine (pas encore de candidats déclarés) et vitréenne (Isabelle Le Callennec, assistante parlementaire de Méhaignerie, serait candidate) lors des prochains scrutins électoraux.

Dans une région où la droite UMP n’a jamais réussi à s’implanter, où la droite centriste raflait la mise par des candidats charismatiques, la gauche pourrait bien se retrouver sans une vraie opposition. Un vrai boulevard pour les amis de François Hollande et de Martine Aubry dans le département de l’Ille-et-Vilaine.

Jean-Christophe Collet

Autisme et psychanalyse > La Haute autorité de santé botte en touche

La Haute autorité de santé (HAS) devait se prononcer sur une pomme de discorde aux enjeux colossaux : les bonnes pratiques à développer pour répondre à l’autisme. Hélas, son rapport peine à convaincre tant il emprunte une voie du milieu visant à ne s’opposer à aucun camp.

Conclusion de la HAS : la psychanalyse est à inscrire dans une catégorie « non consensuelle ». Quelle avancée ! Cela fait depuis longtemps (toujours ?) que l’approche analytique ne rencontre pas un soutien total. Bref, à ménager la chèvre et le chou, le risque est qu’aucune lecteur ne s’y retrouve : alors arrêt de mort de la psychanalyse ou suggestion d’une nécessaire évolution ?

En pratique, deux écoles s’affrontent : les sectateurs de Freud et Lacan, d’un côté ; de l’autre, les tenants d’autres formes d’approche, mais qui ont en commun un rejet massif de la psychanalyse considérée par certains comme une vaste escroquerie en vogue depuis plusieurs décennies.

Dans cette veine, nombre d’associations de parents d’autistes souhaitent de conserve avec le député Fasquelle l’interdiction pure et simple de l’approche analytique de cette pathologie. Qui plus est, l’interdiction au mois de décembre 2011 du film  Le mur de la réalisatrice Sophie Robert ainsi que le lancement hier d’une campagne contre le packing exacerbe les passions.

Une vidéo pour dénoncer la pratique du « Packing » chez les autistes

Dans certaines structures psychiatriques, l’approche psychanalytique du traitement de l’autisme recourt à des méthodes dont l’utilité est sujette à caution et dénoncée depuis longtemps. L’une d’elles s’appelle le packing. Elle consiste à emmallioter  un patient souffrant d’autisme dans des draps mouillés durant 45 minutes afin de créer un « choc » salutaire. Pourtant, l’efficacité de cette thérapie-choc n’a jamais été démontrée. L’association Vaincre l’autisme attend du gouvernement un moratoire contre le Packing.
Le pitch

Le film se présente comme une fausse bande-annonce  pour un film d’horreur ou de suspens hollywoodien, intitulé « Le Packing ».

L’autisme

L’autisme est une maladie neurologique qui touche près d’1 personne sur 100. Elle affecte le fonctionnement du cerveau, mais aussi le système immunitaire et le fonctionnement biologique. Elle se caractérise généralement par l’absence d’interaction sociale et des comportements répétitifs. Ses causes précises sont encore mal connues, mais attribuées principalement à des facteurs génétiques et environnementaux.

Ce qu’il faut savoir 

Le diagnostic précoce et une prise en charge adaptée peuvent permettre à un enfant autiste de se développer et s’intégrer dans la société.

La pomme d’Apple retrouve ses couleurs

Comme le savent les aficionados d’une marque que nous avons longtemps défendue avant qu’elle ne devienne une usine à dividendes en prenant pour pour une pomme l’intérêt du consommateur et de l’environnement, Apple utilise depuis 2003 une variante chromée de son logo inventé par Rob Janoff en 1976. La nouvelle annoncée par Gizmodo, c’est le retour à une nouvelle version arc-en-ciel de la pomme croquée. Certes, le lecteur trouvera cette information d’un intérêt mineur. Et il aura raison. Mais voilà, le fait de mentionner cette information s’inscrit dans ce système d’adhésion irrationnelle à la marque que la pomme a su créer et entretenir depuis quelques années. Donc, voilà un logo back to the future pour un constructeur qu’on aimerait tant voir retrouver ses fondamentaux.

 

Inauguration du Centre bouddhiste de Rennes > 10/03

0
Le Centre Culturel Bouddhique de rennes, ouvert depuis le 1er décembre 2011, est un nouvel espace d’échanges et de dialogue interculturel (voir nos deux précédents articles). Il a pour objectif de promouvoir le bouddhisme dans les domaines culturel, citoyen et philosophique. L’équipement comprend notamment un espace d’accueil et des salles d’activités modulables. Il a été pensé avec l’ensemble des personnes et associations rennaises qui ont bien voulu y participer. Son inauguration aura lieu le samedi 10 mars 2012 à 11 heures au 2, rue des Veyettes à Rennes.

Programme

11h 00 Danses traditionnelles du Sud-est asiatique (Viet Nam, Cambodge et Laos)

 14h30 Conférence : «Bouddhisme au quotidien :
la pratique du noble sentier » par Pierre Crépon Président aZI (Zen International)
et responsable du temple Zen de Vannes.

16h30 Danses traditionnelles Sud-est asiatique (Viet Nam, Cambodge et Laos)

Inauguration du Centre bouddhiste de Rennes > 10/03

Mémento n°9, C’est quoi, pour vous, les prières et les rites ?

Chaque mois, des responsables de culte religieux du Grand Ouest répondent à un sujet général ou d’actualités. Unidivers livre tous les témoignages in extenso.

Répondent le père Jean-Michel Amouriaux (catholique romain), le pasteur Olivier Putz (protestant), le père Jean Roberti (orthodoxe), l’imam Mohamed Loueslati (musulman) et le Dr. Sokkhaing Saur (bouddhiste).

Au mois d’avril, le mémento n°10 demandera : « C’est quoi, pour vous, la relation entre fraternité, communauté et  société ? »


Mémento n°9 : Prières et rites par unidivers

Deux groupes sanguins viennent d’être découverts > Junior et Langereis

0
Parmi la trentaine de groupes sanguins qui existent, deux petits nouveaux viennent d’intégrer la liste, comme l’explique Janlou Chaput de Futura-Sciences. Nommés Junior et Langereis, ils concerneraient peu de gens mais pourraient expliquer quelques-unes des difficultés consécutives à des transfusions sanguines, le rejet de certaines greffes ainsi que des incompatibilités entre une mère et son enfant à naître.

Un groupe sanguin consiste en une classification du sang en fonction de l’absence ou de la présence de substances antigéniques à la surface des globules rouges, c’est-à-dire des molécules qui peuvent être reconnues par les anticorps du système immunitaire. Le plus célèbre d’entre tous est le système ABO, devant le système rhésus. La Société internationale de transfusion sanguine dénombre aujourd’hui très précisément 29 groupes sanguins différents, qu’on ignore bien souvent.
Il faudra en ajouter deux petits nouveaux, découverts très récemment par une collaboration internationale de chercheurs, dont de nombreux scientifiques français de l’Institut national de la transfusion sanguine. Révélés dans la revue Nature Genetics, ils se nomment Junior et Langereis.
À l’origine de ces nouveaux groupes, deux protéines nommées ABCB6 et ABCG2, appartenant au vaste ensemble des transporteurs ABC (ATP-binding cassette), dont le rôle est de faire traverser la membrane plasmique à un certain nombre de substances. Ces deux molécules sont également en ligne de mire dans la résistance aux traitements contre le cancer.
Les protéines ont dans un premier temps été purifiées, puis identifiées. Les chercheurs ont utilisé les antigènes des deux groupes et ont pu constater que certains échantillons de sang dont ils disposaient présentaient les anticorps spécifiques. Cette réaction immunitaire révèle donc la présence de deux nouveaux groupes sanguins, puisqu’il y a discrimination des cellules du sang. Des mutations dans les gènes concernés ont même été retrouvées.

Deux nouveaux groupes sanguins, plus de transfusions réussies
Les problèmes associés à ces groupes sanguins sont très rares, mais il existe malgré tout quelques populations à risque, parmi lesquelles une partie de la population japonaise et les Gitans d’Europe. Pour ces personnes, le danger est que certaines greffes ou transfusions pourraient ne pas prendre, ou qu’une incompatibilité apparaisse entre une mère et son fœtus.
Les rejets de greffe ou de sang dépendent de la réaction immunitaire de l’organisme puisque, pour se protéger, celui-ci cherche à distinguer les éléments qui le constituent de ceux qui composent des agresseurs extérieurs, dont il va chercher à se débarrasser. Certains rejets restent encore inexpliqués, et les auteurs de l’étude pensent que ces protéines pourraient parfois être les coupables.
Prenons l’exemple d’un patient Langereis négatif. Cela signifie que ses cellules sanguines ne présentent pas la protéine ABCB6 à leur surface. L’organisme peut alors fabriquer des anticorps visant spécifiquement cette protéine, puisqu’elle n’est pas associée aux molécules présentes naturellement dans le corps. Ainsi, lors d’une transfusion avec du sang Langereis positif, le système immunitaire va percevoir ce sang injecté comme étranger, et les cellules qu’il contient vont être détruites.
Après cette découverte, les chercheurs ne comptent pas en rester là et vont tenter de trouver de nouveaux groupes sanguins. Ils estiment qu’il en reste dix ou quinze qui n’ont pas encore été identifiés. S’ils viennent d’en révéler deux simultanément, le dernier mis au jour datait d’une petite dizaine d’années. L’entreprise dans laquelle ils se lancent risque donc de les occuper durant un long moment encore…

Janlou Chaput sur Futura-Sciences

Nouvelle pub de Cartier > Une odysée à 4 millions d’euros

cartier, pub, odyssée, panthèreCartier ne fait pas dans l’indigent… Pour son 165e anniversaire, le joaillier a produit un court-métrage intitulé L’Odyssée. On voit un beau quartier de bête déambuler dans quelques lieux mythiques. Valeur de ce bijou : 4 millions d’euros…

cartier, pub, odyssée, panthère

Le moine écrivain Genyu Sokyu à l’écoute des rescapés de Fukushima

Un an après, le Japon se relève de la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011 – séisme, tsunami et accident nucléaire. Le célèbre moine écrivain Genyu Sokyu tente d’apaiser l’angoisse des personnes déplacées, comme l’explique Dorian Malovic.

 « On se demandera peut-être dans trente ans pourquoi les habitants de Fukushima n’ont pas de cancer… ? » , lâche en souriant Genyu Sokyu, provoquant l’hilarité générale dans l’assemblée après deux heures d’échanges sur un sujet pourtant très grave : la dissémination de la radioactivité de la centrale nucléaire de Fukushima.

Ce moine écrivain bouddhiste n’incarne pourtant pas le genre de l’amuseur public. Né il y a cinquante-cinq ans près de Miharu, petite ville de province agricole située à moins de 30 kilomètres de la centrale maudite, il est venu ce jour-là à la rencontre d’une cinquantaine de familles de paysans évacuées il y a un an.

 « Après quatre mois passés dans un gymnase, on nous a installés avec les autres villageois dans des habitations provisoires ici à Miharu » , explique un grand-père de 72 ans, qui cultivait le riz dans son village de Katsuro, 1 500 habitants, à dix kilomètres au sud de la centrale. La venue de Genyu Sokyu, « père prieur » du temple Fuku Juji voisin, est annoncée dans l’entrée de la salle communautaire du « village provisoire », où vivent une centaine de personnes.

Le moine au Goncourt japonais

Chaussures, bottes, sandales s’alignent sagement dans le vestibule. Sur les tatamis immaculés sont assises en tailleur, sur de petits coussins, une cinquantaine de personnes, surtout des agriculteurs et en majorité des femmes, moyenne d’âge 60 ans, le visage grave. En kimono bleu, le crâne rasé, Genyu Sokyu, qui a reçu en 2001 le prix Akutagawa – le Goncourt japonais (1) –, glisse sur ses chaussettes blanches jusqu’à la table basse qui lui est réservée, face à l’auditoire qui le salue en baissant la tête. Silence respectueux.

 « Voilà un an que la catastrophe nous a frappés , introduit-il d’une voix calme. Nous avons fait face, vous avez fait face. Je suis là pour vous écouter et pour dialoguer sur la radioactivité, cet élément invisible dont on sait peu de chose mais qui nous entoure et qui menace peut-être notre futur. »  Les regards fixent le moine, l’homme spirituel, l’écrivain, le spécialiste en littérature chinoise mais aussi en biologie et en sciences qui connaît un grand succès au Japon : une référence.

L’inquiétude se lit dans les yeux de ces personnes âgées, déracinées de force il y a un an pour échapper à une contamination nucléaire. Mais ils veulent être sûrs d’avoir fait le bon choix en laissant derrière eux leur ferme et leurs terres. « J’ai aujourd’hui 87 ans et je suis venu m’installer à Katsuro après la guerre, venant de Mandchourie chinoise , raconte le plus âgé d’entre eux. Tout était détruit, il a fallu tout reconstruire et relancer les cultures. Je me sens aujourd’hui comme après la guerre, sans rien, et j’aimerais être sûr d’avoir eu raison de quitter mon village, si les taux de radioactivité sont vraiment si dangereux ou pas ? J’aimerais bien demander au “maître” la recette pour vivre encore dix ou vingt ans de plus mais ce n’est pas l’essentiel, j’aimerais savoir quand on va me rendre ma ferme. »

Un appel à la spiritualité ancestrale

Avant même que le moine puisse répondre, une voisine interpelle tout le monde : « Tous les experts disent des choses différentes sur la radioactivité alors on ne sait plus qui croire, quoi penser, que faire. Dans nos petites maisons provisoires, nous avons un toit mais nos familles sont éclatées, séparées. Nos enfants et petits-enfants sont partis loin pour s’installer et trouver un travail et même si on me dit que le taux de radioactivité ici est peu élevé, je ne veux pas qu’ils viennent me rendre visite, je veux leur sécurité totale. »

Genyu Sokyu hoche la tête, confirmant les difficultés d’information sur les processus de décontamination mais se voulant rassurant sur les rejets aujourd’hui maîtrisés de la centrale lorsqu’un autre villageois l’interpelle poliment : « On nous a parlé du pollen très radioactif l’année dernière mais on portait tous des masques, tout le temps, et aujourd’hui on nous dit que nous n’étions pas assez protégés. »

Face à ce flot de paroles continu – « On discute avec le maire de Katsuro », « Je me sens très seule maintenant », « Il y a des problèmes d’alcool ici », « Des couples se séparent »  – et de questions – « Quelles indemnisations ? », « Quand va commencer la reconstruction ? », « Pourra-t-on jamais revenir chez nous ? »  –, le moine Sokyu écoute et éclate soudain de rire : « Vous parlez plus que moi !!! »  et l’audience de s’esclaffer respectueusement.

 « Vous savez, je suis venu ici aujourd’hui pour entendre des histoires un peu drôles » , lance un retraité à l’autorité naturelle. « J’en ai assez d’entendre des “ganbaru, ganbaru” (courage, courage, tenez bon) ! J’ai envie de me remettre debout et d’envisager l’avenir plus sereinement. »

Genyu Sokyu se montre confiant car il sait que le village de Katsuro a pu être évacué très vite au lendemain de l’explosion du réacteur. Mais il sent la détresse de ces gens simples qui s’expriment. Face à ce désarroi, il fait appel à la spiritualité ancrée dans le cœur des Japonais : « La colère, mauvaise pour le corps humain, s’estompe par la méditation et la sérénité. Ne pensez pas trop fort à la radioactivité, laissez-la s’éparpiller et retrouvez peu à peu le calme. »  L’assemblée respire. Les yeux brillent. Le courage revient un peu. Et le moine Sokyu murmure : « Les cerisiers d’ici attendent de refleurir au printemps. »

(1) Reçu pour Au-delà des terres infinies , un conte moral publié aux Éditions Philippe Picquier (2010). Il a aussi publié Vers la lumière  (2010). Deux ouvrages traduits par Corinne Quentin.

__________________________

Gen’yū Sōkyū est diplômé de littérature chinoise de l’université Keio de Tôkyô.

Après ses études, il écrit tout en exerçant divers métiers. A 28 ans, il se fait moine bouddhiste. En 2000, il publie L’Arc d’eau, qui est sélectionné pour le prix Akutagawa. En 2001, il reçoit ce prix pour Au-delà des cent mille terres qui fait sensation à cause de la profession de son auteur. Gen’yū Sōkyū est maintenant « père prieur adjoint » au temple Rinzai Zen dans le département de Fukushima.

 __________________________

Une radioactivité très variable selon les zones

Une campagne de mesures effectuée entre novembre 2011 et janvier 2012 montre des niveaux de radioactivité pouvant monter dans des municipalités au nord-ouest de Fukushima à 470 millisieverts par an, alors que la norme habituelle est de moins de 1 millisiervert par an, a affirmé la semaine dernière le ministère de l’environnement japonais.

L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire français (IRSN) a expliqué mardi 28 février que beaucoup de zones restent contaminées par du césium 137, dont la période radioactive dure trente ans. Il existe ainsi des terres contaminées en « taches de léopard » jusqu’à 250 km de distance de la centrale, à cause notamment du ruissellement des eaux.

Aucune victime directe de l’accident nucléaire n’a été signalée. Mais de nombreuses incertitudes demeurent sur les doses reçues par les employés de l’exploitant et les secours (pompiers, policiers…).

Dorian Malovic, article paru sur la croix.

Heidemarie Schwermer, Elle s’épanouit depuis 16 ans… sans un sou mais par le troc

Vivre d’eau et d’amour ? Ah, ces bons vieux beatniks : ils sont gentils, mais un peu décalés… Et pourtant…

A l’âge de 53 ans, il y a 16 ans, Heidemarie Schwermer a posé un choix radical : ne plus vivre que du troc. Autrement dit, échanger du temps (de travail, de savoir, de compétences diverses et variées) et des objets.

  Elle était partie pour un an d’expérience de de ‘dépollution’, de ‘déconditionnement’, elle en est à sa 16e année et ne souhaite surtout pas revenir en arrière. Un pari devenu réalisation d’une simplicité volontaire et féconde.

Malgré les quolibets de certains, son goût de la liberté devient politique : elle est l’artisan d’un projet intitulé Gib und Nimm (offre et reçois). De plus en plus d’étudiants et de retraités répondent à l’appel. On the road again !

Pollution par les nitrates, La France au banc des accusés

En plein Salon de l’agriculture, la nouvelle fait mal. La Commission de Bruxelles vient d’assigner la France devant la Cour de justice européenne pour « son incapacité à lutter contre la pollution des eaux par les nitrates ». Le gouvernement et le monde agricole auraient souhaité une autre date…

 

Mauvais moment pour une décision pourtant attendue de longue date. Rappelons que la directive européenne qui impose aux États membres de lutter contre la pollution par les nitrates d’origine agricole date de… 1991.
Qu’ont fait les gouvernements et nombre d’élus, notamment bretons, qui se sont succédé depuis 20 ans ainsi que le monde agricole ? Aggraver la contamination de la ressource en eau, rivières et nappes souterraines. Soixante-quatorze départements et plus de la moitié de la surface agricole utile sont classés en zones de contamination aux nitrates.
« Les données relatives à la qualité de l’eau montrent que certaines zones de France sont, dans les faits, vulnérables à la pollution par les nitrates, mais ne sont pas, à l’heure actuelle, désignées comme telles », réprouve la Commission. En outre, « la législation et les programmes d’action présentent de nombreuses lacunes : les périodes d’interdiction d’épandage sont inappropriées et les restrictions concernant l’épandage des effluents d’élevage et des fertilisants sont insuffisantes ».
Le temps n’est plus à la langue de bois : au coeur de la cible, comme l’explique, l’association Eau et Rivières de Bretagne, se trouve la bonne région porcine dont les écosystèmes se dégradent d’année en année au vu et au su de tous. Il aura fallu attendre l’hégémonie des marées vertes pour que les élus bretons acceptent de prendre conscience de l’étendue du problème.
Devant des pénalités financières à venir des plus couteuses, les ministères concernés, ceux de l’Agriculture comme de l’Écologie, vont-ils enfin cesser cette aberration qui consiste à favoriser la réglementation sur les nitrates au lieu de la durcir ? Entre le traitement de l’eau, l’impact environnemental, humain et touristique, la facture dépasserait les 2 milliards d’euros par an…

Bientôt plus d’appareils sans fil que d’êtres humains

Il y aura bientôt plus de smartphones et de tablettes que de Terriens: sept milliards d’ici la fin de l’année 2012 selon une étude publiée par le groupe informatique Cisco. En 2016, le nombre d’appareils sans fil connectés à internet devrait avoir atteint 10 milliards pour une population terrestre de 7.3 milliards.

Et qui dit augmentation de périphériques sans fil dit explosion du trafic de données: à la fin de cette année, le nombre d’utilisateurs de smartphones générant au moins 1Go de trafic mensuel de données se situera vraisemblablement autour des 100 millions, toujours d’après Cisco. Et ce n’est évidemment pas fini puisque la 4G est en route et la prochaine version de l’iPad pourrait bien en être équipée. Et si ce standard ne représente pour l’heure que 0.2% des connexions mobiles, il est déjà responsable de 6% du trafic de données.

Les fabricants se frottent sans doute les mains de cet essor qui semble sans fin, mais ces prédictions ne sont pas sans problèmes au niveau de la capacité des réseaux sans fil, qui ne sont pour leur part pas infinies. Et puis l’étude ne dit pas en quelle année le poids de déchets générés par ces appareils aura dépassé celui des habitants de la planète Terre. Si ce n’est pas déjà fait…

Digitaltrends

L’église Saint-Etienne, un patrimoine encore bien vert

0

Au bas de la place des Lices, l’église Saint-Étienne se cache derrière de grands immeubles. À peine visible, elle est une des rares églises conventuelles de Rennes. Malheureusement pas toujours ouverte au grand public…

La communauté des Augustins chercha à s’installer dès les années 1660 dans la capitale bretonne. Faute d’argent, ils  n’ont pas édifié le couvent espéré, mais ils ont inauguré en grande pompe une église conventuelle le 16 janvier 1700, au bas de la Place des Lices.

« Saint-Étienne : la seule église conventuelle »

À la Révolution française, les religieux furent expédiés loin de la ville et leur église conventuelle devint paroissiale. Tout au long du XIXe siècle, les fidèles y prièrent la mémoire de saint Augustin dont la statue fut installée en 1816 à côté de celle de Saint-Étienne près de l’autel.

saint-etienne, saint-augustin, diocese de rennes, eglise conventuelle

En 1848, les vitraux des deux saints furent même installés au fond du choeur. Puis en 1859, J.-B. Barré sculpta un Saint-Augustin et un Saint-Etienne en façade. Tandis qu’en 1870, l’atelier de C. Lavergne de Paris réalisa les verrières du transept, avec d’un côté le Martyre de Saint-Etienne, et de l’autre la Conversion de saint Augustin.

La plus grande réussite architecturale est sans commune mesure celle de la façade. « Le corps central est bien dessiné et les statues de JB Barré (1859), les médaillons (Cœurs de Jésus et de Marie, 1844) et quelques enjolivements (par exemple à la croix) sont à noter, » fait remarquer le père Blot, dans une étude en 2006.

Avec 52 m de long sur 26 de large, cet édifice compte parmi les grandes églises de l’Ancien Régime à Rennes. Elle serait bien plus spacieuse que l’église des Jésuites ou celle de Saint-Sauveur. En revanche, elle n’aurait pas la même qualité architecturale. Le seul ornement valable : la présence de pilastres au carré de transept, dans lesquels sont percées quatre niches.

Dans le temps ancien, le maître-autel était jugé somptueux. De tout cela, il ne reste que les quatre grandes colonnes de marbre noir ainsi que la croix et les chandeliers venus de Paris en 1824. « En 1827 en effet, tout fut refait intégralement, sous la direction de l’architecte Soulefâché. Le baldaquin et le tabernacle par le menuisier Guignette et l’autel, semble-t-il, par Melin. Le centre de la gloire fut sculpté par Odelly tandis que Rouaux ajoutait les rayons. Le tout fut peint et doré par Laporte et l’an suivant furent ajoutés deux Anges adorateurs d’Odelly ».

saint-etienne, saint-augustin, diocese de rennes, eglise conventuelle

En 1842, Charles Langlois améliora cet autel jugé trop sec. Par la suite, les Anges adorateurs ont cédé la place à d’imposants candélabres de l’orfèvre parisien Poussièlgue-Rusand… À noter également une grande statue de la vierge de terre cuite qui se trouvait dans le jardin du presbytère de Saint-Étienne, dans une grotte. Provenant sans doute de l’ancienne église Saint-Étienne, sa main droite fut refaite, il y a une dizaine d’années.

Outre le tableau de la multiplication des pains, une grande statue de Madeleine pénitente est à découvrir dans l’édifice. Elle fut réalisée par J.-B. Barré en 1842 (encore lui) et primée au Salon de Paris en 1843. « Elle fut placée à Saint-Étienne le 14 août 1843 pour remplacer le petit autel de la Providence en haut de nef, et finalement reléguée au bas de l’église en 1956. « 

Dans une paroisse où elle voisine avec la cathédrale métropolitaine et la basilique Saint-Sauveur, cette église modeste a-t-elle un intérêt ? « Elle est la plus apte à assumer la fonction proprement paroissiale. Elle est du reste bien placée, près d’un pont qui relie le quartier «historique » et le nouveau quartier du Bourg-Lévêque, et son environnement immédiat est bien dégagé et très paisible, » indique le père Blot dans une étude consacrée à cette église en 2006.

Rare témoin des églises conventuelles, l’église Saint-Étienne est composée d’un mobilier reno-rennais. « C’est par exemple l’église qui renferme le plus d’œuvres de J.-B. Barré, mais aussi des Mélin, de Jourjon ou d’artistes oubliés comme Odelli ou ce Lesoufâché (ou Soulefâché) qui en 1827 (à 18 ans !) dirigea la construction du baldaquin et de l’orgue avec sa tribune… Ses trois orgues et sa bonne acoustique sont aussi un atout. »

De nos jours, le diocèse se pose la question, « non pas d’une élimination, mais de la réaffectation plus valorisante » de quelques œuvres : le troisième orgue; la statue de la Vierge à l’Enfant du début du XVIIe (arrivée récemment, elle pourrait combler l’absence de Vierge de vénération dans la cathédrale) ; la statue de Saint-Pierre qui pourrait aussi jouer un rôle plus intéressant à la cathédrale… Tout reste à étudier au plus vite et le plus sérieusement du monde. En attendant, l’édifice devra être réhabilité intérieurement, après l’avoir été extérieurement. Il en aura en effet bien besoin, surtout la voûte de plâtre et les orgues. L’affaire est à suivre…

Jean-Christophe Collet

Sources : une étude écrite en 2006 par le Père Roger Blot pour la Chronique Patrimoine de la revue Église en Ille-et-Vilaine

 

Brèves > Chine > Découverte de milliers de statuettes de Bouddha

Dans le Nord de la Chine, dans la province du Hebei, des archéologues chinois ont exhumé près de 3000 statuettes de Bouddha. Elles datent des dynasties Wei de l’Est et Qi du Nord (534-577). Leur matière est faite d’un beau marbre blanc et de pierres bleues. Leur taille : entre 20 cm et 2m. Quel sera leur avenir eu égard aux politiques culturelles et religieuses chinoises difficilement lisibles ? Difficile à dire.

 

 

 

Soheib Bencheikh, ancien grand mufti, appelle à voter Front national

L’ancien grand mufti de Marseille, Soheib Bencheikh, a appelé les musulmans de France et leurs amis à voter aux présidentielles pour le Front National. En direct sur les ondes de la radio RTL, il a sévèrement critiqué le président français, Nicolas Sarkozy.  Selon l’ex-Mufti, le candidat de l’UMP « est un homme dangereux pour la France. Il est prêt à monter les communautés les unes contre les autres uniquement pour régner quelques années ». Pour expliquer son appel à voter Front national, Soheib Bencheikh affirme : « je ne partage pas les thèses du Front National mais au moins elles sont sincères, au moins le Front National a un idéal ». Mais quelle thèse, quel idéal du FN est le plus sincère : l’antisionisme ou l’antislamisme ? Voilà un jeu bien ambigu…

Aline Jalliet > La voix de son être > Conférence à Rennes le 16 mars à 20h30

0

Aline Jalliet, chanteuse lyrique et pédagogue de la voix parlée et chantée, dirige le centre Tomatis de Rennes. L’association Nouvelles convergences l’a invitée à s’exprimer autour de son métier. Voilà comment elle introduit sa communication :

Au service de la parole, la Voix disparaît le plus souvent derrière la priorité de ce que nous voulons dire. Au quotidien, nous n’en prenons conscience que lorsqu’elle dysfonctionne, devient rauque, blanche, cassée, inaudible… nous nous sentons alors trahis par cet outil qui se remarque soudain parce qu’il nous fait défaut. Lorsqu’elle manifeste une émotion ou un désir, elle efface le sens littéral des mots pour venir souligner ce qui n’est pas dit, en révéler l’existence secrète. Elle apparaît au premier plan lorsque nous commençons à l’écouter pour elle-même parce que nous savons que les autres vont l’entendre, dans la prise de parole en public ou le chant par exemple. Lorsqu’elle est pleinement entendue, elle se révèle, détachée de ce qui la masquait à notre perception. C’est alors l’occasion de rencontrer sa voix, et à travers elle, le corps dans lequel elle s’enracine, l’autre auquel elle s’adresse, l’humain dont elle est l’expression.

[stextbox id= »info » color= »cc0000″]

Vendredi 16 mars – 20h30, Maison des associations, 6, cours des Alliés  –  RennesEntrée : 7 € ( adhérents, étudiants, chômeurs : 5 € ) Renseignements : 09 53 77 81 43

[/stextbox]

Quel prix pour la culture ? Quelle culture du prix…

Ice dresse ici un panorama des prix des différents supports culturels que sont la musique, la littérature et le cinéma dans différents pays du monde. Conclusion : la voie de l’avenir culturel reste à inventer.

Le protocole retenu est le suivant. Sont retenus 20 grands pays ainsi que quelques pays représentatifs de chaque continent. Pour chacun sont notés les prix moyens d’une place de cinéma, d’un livre et d’un CD. Ils sont mis en rapport avec le salaire moyen. Pour la France, la consommation moyenne d’un citoyen est de 3 films, 4 livres et 2 disques par an.

Malgré les disparités dans les salaires, mal représentées par le salaire moyen, il est possible de voir que la culture est très souvent un luxe, notamment avec les livres. Quant aux CD et DVD, bien sûr, les prix des circuits officiels doivent être pondérés par le piratage. Dans le cas de la Chine, c’est le cinéma qui sous-représenté. Dans les pays africains, le prix du livre est particulièrement cher (record pour le Mali où il atteint 60% du salaire moyen !). À comparer aux 0,2% du Japon ou 0,3% de la France…

tableau, prix, culture, pays

Pour le cinéma, le Japon paye très cher le démantèlement de son industrie cinématographique maintenant essentiellement tournée vers le sexe tandis que l’Inde est très bon marché grâce à sa puissante industrie cinématographique. Le Brésil est particulièrement onéreux pour tous les produits culturels, bien plus que l’Argentine ou la Chine, l’Inde ou le Vietnam. À noter qu’il a été très difficile de trouver des informations pertinentes en Arabie saoudite ou au Mali du fait du peu de développement du web d’un côté ou du manque de repères sur des oeuvres “occidentales”. Il faut rappeler en effet que les oeuvres locales sont plus ou moins favorisées selon les pays. Là encore, les pays riches ont la chance de diffuser leur culture à travers le monde. Ainsi, malgré la puissance du cinéma indien ou de la Chine dans son ensemble, leur rayonnement culturel dans le monde est moindre que les pays les plus riches… Du moins pour l’instant, car la volonté politique chinoise souhaite y remédier. Déjà, le Japon diffuse ses mangas largement et  la Corée du Sud se fait une petite place à travers la musique, le cinéma et même les mangas depuis sa récente montée en puissance.

tableau, prix, culture, pays

Ainsi, la culture coute 107 fois plus à un Malien qu’à un Américain. Le fait que la musique et le cinéma soient un peu moins chers aux USA accentue l’écart avec les autres pays riches sensiblement équivalents. Il faut toutefois prendre en compte les fortes disparités à l’intérieur des pays entre campagnes et villes où le salaire peut être divisé jusqu’à 10.  C’est le cas de l’Afrique du Sud qui obtient un très mauvais résultat : l’accès à la culture y est très difficile. En résumé, plus les pays sont riches, moins la culture est chère.

Certains souhaitent un accès gratuit aux œuvres du domaine public, mais cette facilité ne résoudrait pas pour autant le problème général. En effet, il subsiste une fracture numérique en plus de celle de l’alphabétisation. Plus que jamais numérique et culture sont liés dans le devenir des pays défavorisés. La main-mise de l’industrie sur la culture par l’industrie dans les pays riches a un impact sur la diffusion de la culture dans les pays pauvres. Entre liberté de créer et main-mise de grands groupes d’ingénierie culturelle, entre production artisanale, industrielle, de groupe ou par un individu, la voie vers une meilleure diffusion de l’éducation et de la culture dans un monde global reste incertaine.

 Ice

Fonds régional d’art contemporain, Un lieu ministériel

0
En ce 1er mars, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, visite en grande pompe un grand bâtiment noir, à deux pas du parc de Beauregard. Sous ses yeux, il découvre l’oeuvre architecturale signée Odile Decq, qui abritera le Fonds régional d’art contemporain (Frac). L’édifice est situé à deux pas des 72 monolithes qui composent l’œuvre monumentale d’Aurelie Nemours.

frac, decq, art contemporain, culture, mitterrand, FRAC, Fonds régional d'art contemporain,  Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, Aurelie Nemours, Beauregard,  Le rouge dominera à l’intérieur du futur bâtiment du Fonds régional d’art contemporain.

Habillée de noir, Odile Decq ressemble étrangement au chanteur des Cure, en version féminine. Ancienne élève de l’école d’architecture de Rennes, elle accompagne le ministre et une ribambelle d’élus pour présenter son « parallélépipède monolithique ». « Ce Frac sera une œuvre d’art exceptionnelle qui va susciter un intérêt considérable bien au-delà des limites de la Bretagne, » ajoute le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, sur le site internet de la ville de Rennes.

Lors de cette visite de chantier bien huilé, pas de critique, ni même de notes négatives. On n’est pas là pour cela… On fait en effet fi des grincheux qui craignent des inondations dans l’ouvrage pour écouter l’architecte des lieux : « Aurelie Nemours nous a guidés, a insisté Odile Decq. Dans ce monolithe, il fallait trouver des espaces, donner l’envie et le plaisir aux gens d’y circuler. »

Par le rez-de-chaussée, le visiteur accédera aux différents étages. Les premiers niveaux sont ouverts sur trois espaces d’expositions de 1 000 m² modulables et recevant chacun un éclairage semi-naturel, semi-artificiel. En revanche, au dernier étage, seront installés différents services : l’administration, le service éducatif, l’atelier et espace d’expérimentation et le centre de documentation.

« L’intérieur du bâtiment est vraiment d’une autre nature que l’extérieur, » note un proche du dossier. « Plus vaste, il est aspiré par la verticalité de la trouée. Il offre un véritable puits de lumière qui traverse les différents étages et plonge jusqu’au sous-sol, dans les réserves. »

Le nouveau bâtiment s’inscrit dans la ZAC de Beauregard, située au nord-ouest de Rennes, entre les vallées de l’Ille et de la Vilaine. Il s’implantera en bordure du parc de Beauregard, en face de l’œuvre d’Aurelie Nemours. Ouverture annoncée le 6 juillet prochain.

Jean-Christophe Collet

[stextbox id= »info »] Commencé en février 2009, le chantier devrait s’achever début 2012 pour une ouverture au public prévue courant 2012. La première pierre du bâtiment a été posée le 29 juin 2009 par Jean-Yves Le Drian, Président du Conseil régional de Bretagne, Jean Daubigny, Préfet de la région Bretagne, Olivier Kaeppelin, Délégué aux Arts Plastiques du ministère de la Culture et de la Communication, Jean-Yves Le Corre, Directeur régional des affaires culturelles de Bretagne, Daniel Delaveau, Maire de Rennes, Président de Rennes Métropole, en présence de François Trèves, Président du Frac Bretagne, Odile Decq, architecte, ainsi que de nombreuses personnalités.[/stextbox]

Marie Gil, Roland Barthes, Au lieu de la vie

Barthes, une puissance intellectuelle radicale, puissante et brillante. Une façon de porter son lecteur dans un monde conjuguant réalisme et recherche de la perfection. La biographie d’un tel homme ne pouvait laisser de place ni au hasard ni à la médiocrité. Pari tenu. Marie Gil est allée au terme de cette aventure humaine et offre à un large public d’en connaitre un peu plus sur ce sémillant sémiologue et intellectuel.

 

La présentation chronologique s’opère logiquement : enfance,  études, envolée vers le raffinement intellectuel, enseignement au Collège de France et… la terrible fin. Au sein des chapitres, l’évocation des œuvres est bien menée, parfois d’une manière inédite.

C’est d’ailleurs au final davantage la cohérence d’une œuvre que d’une vie dont Marie Gil se fait la chantre. Comme pour montrer que l’essentiel ne repose pas dans l’homme mais dans sa production remarquable, voire…démente.

Bien entendu, le portrait d’un homme se brosse aussi à travers les personnages qui ont traversé sa vie. L’auteure convoque ainsi des témoins, des contradicteurs, des fans, des regards neutres pour raconter autrement le personnage. Une approche humaine qui vient heureusement équilibrer la lecture de Gil.

Une biographie brillante, mais intellectualisante. Elle réjouira en premier lieu les connaisseurs avertis.

« Roland Barthes », « Au lieu de la vie » : la conciliation de ces deux paradigmes donne forme à cette biographie. « Roland Barthes » : c’est une figure d’exception parmi les intellectuels français du XXe siècle, tant par son caractère marginal et la qualité inclassable de son oeuvre, que par le succès paradoxal de sa pensée et de son écriture – celles-ci sont parfois mal comprises ou critiquées, ailleurs vénérées, mais toujours au centre, aujourd’hui encore, du « monde des lettres ». Barthes n’a cessé d’aller de l’avant, de chercher du nouveau au sein même des avant-gardes. Figure éclectique s’il en est, mais mue à chaque étape de sa vie par la passion du « neutre », de l’indifférenciation, le maintien de deux postulations opposées. Quel est donc le texte qu’écrit cette vie complexe et mouvante, tendue vers l’avenir et immobile dans son oscillation dualiste, souvent assimilée à l’oeuvre qui s’est constituée en son lieu… au lieu de la vie ? Car « au lieu de la vie », il y a un texte : le texte que dessine la vie de Barthes. Le texte que dessine toute vie : un commencement, un milieu et une fin fondée sur un retournement. Une structure tragique, chez Barthes, qui fonctionne sur un mécanisme de compensation du manque, matrice aussi bien de la formation des actes que de l’écriture. Il a fallu mettre à distance l’apparent, le saillant, pour trouver le secret de ce texte, mettre au jour son mouvement, en faire un système formel. Il a fallu poser sur le même plan l’écriture et le factuel, cette écriture que l’écrivain place « au lieu de la vie », dont il fait la matière même. Il n’y a pas la vie d’un côté, l’écriture de l’autre, mais il y a la seule biographie.

 

Roland Barthes, Au lieu de la vie, Marie Gil, Flammarion,  janvier 2012, 561 p., 27€

7554 > Le premier jeu vidéo vietnamien

7554 . Ce nouveau jeu PC est sorti uniquement au Vietnam pour l’instant. Il est intéressant à bien des égards à l’heure où la conception américaine domine l’univers des jeux vidéo de guerre. Présentation.

Call Of Duty Modern Warfare 3 caracole en tête des ventes de jeux vidéo. Ce jeu donne une vision très hollywoodienne de la guerre. En fait, tous les FPS (jeu de tir subjectif pour first-person shooter) donnent une vision de la guerre favorable à seul bord… la conception américaine. Qui plus est, il est rare de pouvoir se mettre dans la peau de l’ennemi, sauf en partie multijoueur où il est possible d’être l’Afghan, le Russe, l’Allemand… le Vietnamien. Reste que le plus souvent la mise en balance des forces est déséquilibrée et la vision de la guerre bien peu réaliste.

Dans 7554, les développeurs vietnamiens ont choisi la bataille la plus célèbre du conflit qui a déchiré leur pays : Diên Biên Phu. Certains diront qu’il n’est pas bon de jouer avec la guerre et ses tragédies, certes, mais proposer une vision différente peut se révéler utile tant les jeux américains ont tendance à magnifier l’héroïsme et à diluer l’horreur des conflits dans un bain cinématographique. Medal Of Honor avait repris la trame du Soldat Ryan de Spielberg ; depuis, la série des Call Of Duty a poussé le concept plus loin.

Évidemment, au vu de la bande-annonce, la technique n’est pas encore à l’acmé des puissances graphiques disponibles sur le marché. Mais il ne faut pas oublier que les Vietnamiens n’ont pas les moyens de s’offrir les dernières « bêtes de course » pour faire tourner des monstres gloutons comme COD MW3. Le marché du reconditionnement est très présent au Vietnam comme on peut le constater en visitant les quartiers de l’électronique à Saigon ou Hanoi où des colonnes d’ancien PC s’amoncellent dans les boutiques. Le jeu s’affirme donc comme en phase avec son public potentiel.

Autre point à souligner : 7554 montre que le Vietnam peut former des personnes très qualifiées et qui, faute de débouchés, risquent malheureusement de s’expatrier en Chine, Corée ou Thaïlande. C’est pourquoi il faudra suivre de près les projets de ce tout jeune studio de développement. Il a réussi l’exploit d’éditer un tel jeu pour 661 000€ de budget, un montant à mille lieues des dépenses par les mastodontes de cette industrie.

Ice

Portes mordelaises, la valorisation va-t-elle enfin aboutir ?

0
portes mordelaises, conseil municipal, rennes, inrap, état, guérite, histoire
En descendant de la Cathédrale, les promeneurs tombent nez à nez sur les Portes mordelaises.

Les Portes mordelaises vont-elles retrouver leur lustre d’antan ? Elles étaient laissées à l’abandon par la ville de Rennes. Mais changement de cap, la municipalité rennaise a promis de s’en occuper pour la plus grande joie des Amis du patrimoine rennais (APR).

Ce samedi-là, au Musée des Beaux-arts de Rennes, les membres de l’APR tiennent leur assemblée générale. Comme un leitmotiv lancinant, ils reparlent des Portes mordelaises. « La ville nous a promis de s’en occuper, » indique leur président. « Mais cela tarde encore… Nous ne sommes certains de rien. »

Un mois après, les élus rennais s’engagent fermement en faveur d’une valorisation de l’ouvrage historique. À l’unanimité, lundi, ils ont validé une convention signée entre l’État, la Ville et l’Institut national de recherches archéologiques et préventives (sources : Le Mensuel de Rennes). C’est encore très flou…mais des fouilles archéologiques devraient être menées à partir du dernier trimestre 2012 sous les remparts (premier chantier en octobre). Encore mieux, la municipalité compte aménager un jardin entre la rue de Juillet et les Portes, à deux pas du presbytère.

Vieux serpent de mer, ce projet de valorisation verra-t-il enfin le jour ? « C’est un sujet qui revient régulièrement sur la table et qui n’a jamais abouti, » reconnaît un proche du dossier. « On attend de voir, » laissent entendre les Amis du patrimoine rennais.

« Un vieux serpent de mer »

portes mordelaises, conseil municipal, rennes, inrap, état, guérite, histoire
À cet endroit même, un jardin pourrait voir le jour.

Non loin des Lices, l’endroit est visité par de nombreux touristes, mais finalement très peu connu par les Rennais eux-mêmes. « Il y a peu de passage, » reconnaît un agent de l’office de tourisme de la ville. Pourtant, les Portes mordelaises pourraient devenir un haut lieu de promenades, citoyen et de rencontres. « C’est un site avec un fort potentiel. La preuve : il existe déjà un salon de thé (Le thé au fourneau). »

Entrée principale de la ville de Rennes, son architecture date du XVe siècle. Les Portes portent le nom de la ville de Mordelles, fief important dès le XIe siècle. Elles sont composées d’une grande porte charretière et d’une petite porte piétonne. Jadis, elles étaient accompagnées par une guérite, détruite dans les années quatre-vingt. À l’époque, le patrimoine n’était pas encore une richesse…

                                                                                                                                                         Jean-Christophe Collet

[stextbox id= »info »]

Les Portes mordelaises (résidence des Gouverneurs de la ville) furent rénovées plusieurs fois à partir de 1482 et ce jusqu’à la fin du XVIe siècle. Après la Révolution française, en 1793, elle devient une prison. Le 11 juin 1926, elle est enfin inscrite aux monuments historiques. Depuis 1997, la porte est de nouveau munie d’un pont-levis, réplique de celui du château de Montmuran. Elle accueille aujourd’hui des services municipaux.

[/stextbox]

 

 

Arachnida supplante Stradivarius > Des cordes de violon en soie

Un chercheur japonais a réussi à tisser des cordes de violon avec des fils de soie produites par plus de 300 araignées. D’après l’inventeur, le son est «doux et profond». Une petite révolution musicale.

 Shigeyoshi Osaki, professeur à l’université de Médecine de Nara (Japon), est certes mélomane mais loin d’être un virtuose. Sauf pour transformer les fils d’araignées. Une longue patience lui aura permis de trouver la bonne composition : le bon nombre de fils, le bon tissage, pour une parfaite résistance et homogénéité. Sa méthode est décrite dans une publication à paraître dans la revue Physical Review Letters indique le site BBC News. Mais le résultat est là : légèreté, souplesse, résistance. Espérons que cette nouvelle corde piquera la curiosité des luthiers et que personne ne s’y pendra.

 

 

 

La Duguesclin dans des locaux vétustes. Il faut corriger le tir…

0

À la fin du XIXe siècle, des clubs de tirs voient le jour, ici et là, en France. Quoi de plus normal : il faut préparer la revanche de 1870. À Rennes, La Duguesclin existe depuis 1892. Cent vingt ans plus tard, ses locaux tombent en ruines au plus grand dam des tireurs rennais.

« On améliore par nos propres soins ce qui est réparable, » explique Monsieur Marcel, membre du conseil d’administration de l’association sportive. Ici où là, les bénévoles retapent ainsi les toilettes, les pas de tirs« En revanche, nous avons fermé la buvette dans la partie droite de notre bâtiment. Elle était devenue vétuste. »

Si la ville n’y prend pas garde, les locaux pourraient décliner à la vitesse grand V. « La municipalité nous a fait des promesses, » reconnaît le membre. « Il y a un an, on nous a présenté un stand tout neuf, avec plans et esquisses. Mais depuis plus rien, » ajoute-t-il.

Une vue générale du bâtiment.

La ville chercherait une autre solution. « Il tenterait d’en trouver une autre. Mais nous aurions été footballeurs. Nous aurions été vite servis, » assure-t-il. « Une délégation est toutefois venue nous voir, il y a quelques semaines. On attend de voir. On espère du mieux pour notre buvette. »

Situé à deux pas du quartier de Maurepas, le club est à l’évidence dans l’attente d’une fenêtre de tir…budgétaire. Une situation pas facile pour les 300 licenciés qui sont vus d’un mauvais oeil par les riverains… « Beaucoup ne supportent plus nos entraînements, » confie Monsieur Marcel. On espère surtout que les bâtiments seront préservés au nom de la mémoire sportive…

Le corps principal du bâtiment, construit en calcaire appareillé en pierre de taille, est relié à un pavillon en moellons de schiste par une galerie en bois et en pan de bois hourdé en briques. Le Stand de tir a été construit entre 1892 et 1896 sur des terrains prélevés sur ceux du champ de courses. La demeure est mentionnée comme construction nouvelle en 1904.

Thomas Tudoux Xpir, un projet artistique inspiré > 1-13/03

XPIR est une installation dans l’espace public. Elle prend la forme d’affiches installées dans des panneaux abribus présentant une séance de relaxation en langage SMS.

Thomas Tudoux a porté son attention sur l’arrêt de bus, car il s’agit d’un lieu de halte dans le flux urbain qui peut se concevoir comme un moment de répit. XPIR présente en effet une pause paradoxale. La séance de sophrologie qu’il propose semble inviter à la détente et à un recentrage sur soi, mais le langage avec lequel elle est transcrite, le SMS, provient d’une contrainte de temps (écrire vite) et d’une contrainte économique (écrire peu), qui contredit nécessairement cette invitation au repos. Niant l’instant de détente qu’il contient par sa forme même, XPIR transforme l’abribus en oasis de ralentissement artificielle. La pause ne serait donc là que pour redémarrer de plus belle ? Réponse en image avec Thomas Tudoux (voir la vidéo).

Unidivers — Mais, au fait, Thomas, quelle œuvre littéraire vous a marqué ?

Thomas Tudoux — Certainement, Ivan Gontcharov, un écrivain russe du XIXe siècle et son livre Oblomov (1859). Oblomov est un roman sur la recherche du bonheur. Son héros, qui donne son nom au roman, est le prince de la paresse : il craint les tempêtes des passions et désir une existence simple et heureuse. C’est un petit aristocrate dont le souci est de ne pas bouger, de ne rien avoir à décider, ni à éprouver et donc passe la majeure partie de son temps à rêver dans un sofa. Cependant, cet engourdissement n’est pas une abdication, mais bien un choix conscient par lequel il érige la paresse en conception du monde.
Dilettante et antihéros, il est donc le repoussoir du modèle de l’homme d’action. Au XIXe siècle, il est l’exemple critique d’une société bourgeoise décadente. Mais en notre époque frénétique, sa posture relève de l’acte de résistance.
Mes recherches portent justement sur l’hyperactivité, sur cette obligation de l’action permanente d’une gestion de son temps et de son capital (humain, social, financier, etc.) optimisée et efficace. Notre époque honnirait l’oisiveté qui serait la rouille qui gangrène l’être et la société. Or, la force de ce roman est de nous poser cette simple question : et si la paresse, après tout, était moins un vice qu’une forme de sagesse ?

[stextbox id= »info »]

A voir à Rennes, abribus République et Plélo Colombier, du 1er au 13 mars 2012

[/stextbox]

 

Noyal-Chatillon > La Guerre d’Algérie > exposition du 6 au 10 mars

A l’occasion des 50 ans des Accords d’Evian qui signent officiellement la fin de la guerre d’Algérie,
la Médiathèque La Source vous propose de revenir sur ce conflit et d’en comprendre l’histoire et ses enjeux. Cette rétrospective remonte aux origines de ce conflit depuis la colonisation de l’Algérie par la France en 1830 jusqu’à la reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie le 3 Juillet 1962.

 Programme :

Rencontre
Vendredi 9 Mars à 18h
Rencontre suivie du verre de l’amitié avec des membres de la FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Algérie)
Ce moment de rencontre et d’échanges est l’occasion de découvrir de façon neutre cette période difficile, complexe et encore aujourd’hui douloureuse
Projection
Samedi 10 Mars à 14h
Projection d’un film sur la guerre d’Algérie
(Public à partir de 13 ans)
Suivie à 15h45 d’une présentation sur les Accords d’Evian (Symbole officiel de la fin de la guerre d’Algérie)
Sélection thématique
Du 6 au 31 Mars
Sélection thématique de documents à emprunter
Livres, revues, CD, films sur le thème de la guerre d’Algérie mais aussi pour partir à la découverte du pays et de sa culture

Les animations sont libres et gratuites, réservation conseillée Renseignements et réservation au 02 99 05 26 30 ou mediatheque@ville-noyal-chatillon.fr

Au parc du Thabor, le Printemps doit laisser libre cours à l’imagination florale

0

Dimanche dernier, le 4 mars, le printemps pointait le bout de son nez sur la capitale bretonne. Température douce et soleil haut dans le ciel : rien de mieux pour le Thabor et ses rituels promeneurs. Tout là-haut, sur le mont, les chaises longues ont été prises d’assaut par des frimeurs patentés aux looks étudiés et aux lunettes de soleil signées Ray-bans.

Bientôt des Lucky-Luke sous la forme de fleurs

Devant eux, le long de petits sentiers caillouteux, des vieilles personnes aux petits pas avaient abandonné leur manteau de fourrure pour le petit chandail et la veste légère. Elles traînaient à leur coude des papys encapuchonnés dans des vieux duffle-coats ouverts légèrement. Le Thabor revivait …

À deux pas des fontaines de nouveau en service, un parterre de fleurs bleues tapissait une pelouse en pente. Petite merveille laissée à la nature par des jardiniers redécouvrant enfin le pouvoir d’imagination. Devant l’oeil des photographes amateurs, les plantes se doraient la pilule, sans… bleus à l’âme.

On ne le dira pas assez. La ville de Rennes reprend possession de son plus bel écrin végétal. À coups de milliers d’euros, elle aménage l’Enfer, végétalise les abords du restaurant, plante des nouveaux rosiers, restaura sa colonne de juillet…Encore mieux, l’orangerie retrouve petit à petit ses cactus d’antan, ses orangers et autres plantes exotiques. Rien n’est encore achevé. Mais quel progrès en à peine deux ans ! Il nous manque juste un petit rien qui faisait jadis le bonheur des enfants. Du côté du carré Duguesclin, des mains vertes créaient des personnages de BD dans des massifs floraux. À revoir au plus vite…

Jean-Christophe Collet

De la rue de Paris, les passants aperçoivent le grand blason de la Bretagne, dessiné dans un parterre de fleurs. L’oeuvre est monumentale et demande à être dupliquée ailleurs.

 

Au parc du Thabor : le Printemps doit laisser libre cours à l’imagination florale

 

La maréchaussée va-t-elle prendre la fille de l’air ?

0

On l’appelait jadis la gendarmerie Rennes Nord. Aujourd’hui, ses bâtiments abritent encore quelques services de la maréchaussée, dont la brigade de recherches et des logements. Idéalement situés au centre de Rennes, ils pourraient retomber dans l’escarcelle de la ville, propriétaire du site.

Chez les gendarmes, on ne cause pas, mais pas du tout. Mais sous le manteau, on a parfois le droit à quelques confidences. Sujet du jour chez la grande muette : l’avenir de leurs locaux de la rue du Général Maurice Guillaudot et de la rue de la Borderie. « Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, nous évoquons de plus en plus le départ de notre gendarmerie, » assure un militaire. « Le bâtiment serait redonné à son propriétaire, car nous n’en sommes que les locataires. »

« Un déménagement pour bientôt »

Mais qui en est justement le destinataire ? Aussi étonnant que cela puisse paraître : la ville de Rennes en est l’heureux bénéficiaire depuis sa construction. En 1846, un premier ensemble a été construit par l’architecte départemental Léon Couetoux dont il ne subsiste que le corps de logis et les anciennes écuries. La caserne a été par la suite agrandie d’un second corps de logis, en 1928, édifié sur les plans de l’architecte Emmanuel Le Ray.
Loin d’être réalisée, l’opération de vente laisse toutefois un point d’interrogation : le devenir de tels bâtiments dans le coeur de Rennes. Nul doute que des promoteurs immobiliers convoiteraient les édifices…pour en faire très certainement une résidence de luxe, avec portail d’entrée fermé à double tour.

Jean-Christophe Collet

Jazz à l’étage > 6 places offertes aux lecteurs d’Unidivers !

0

 Dans le cadre d’un partenariat avec Jazz à l’étage, Unidivers est heureux de pouvoir offrir 6 places pour le concert de Joëlle Léandre le 6 mars à 20h à la maison des associations.

Pour obtenir vos places, rien de plus facile : envoyez-nous vos coordonnées par le formulaire de contact.

Attention : seul mais essentiel engagement de votre part : nous envoyer le lendemain un petit article sur le concert, si possible agrémenté de photos.

Unidivers fera paraître l’ensemble des contributions dans ses pages.