Jésus-Christ est Jésus de Nazareth. Il est reconnu par les chrétiens comme étant le Christ, c’est-à-dire le Messie (χριστός / Christos en grec). Ces derniers – catholiques romains, orthodoxes et protestants – le considèrent comme le Fils unique de Dieu envoyé pour permettre aux hommes de transfigurer leur existence et construire leur salut. Une promesse qui résonne étrangement à l’heure du coronavirus et du confinement.
D’après les Évangiles, c’est à la suite de la fête juive de Pâque – qui commémore la sortie d’Égypte par les Hébreux – qu’eut lieu il y a environ 2000 ans la passion, la crucifixion, la mise au tombeau, la victoire sur la mort et la résurrection de Jésus-Christ. C’est pourquoi le nom de Pâque a été repris pour désigner la fête chrétienne.
De fait, les chrétiens transposent la sortie d’Égypte sur un plan spirituel : elle devient alors la possibilité donnée aux hommes (et chaque année rappelée) de se délivrer d’une condition existentielle marquée par le péché et la mort. Péché et mort sont la conséquence de la chute hors du paradis, autrement dit de la perte d’une relation d’obéissance harmonieuse entre Dieu et ses créatures (Adam et Ève qui figurent toute l’humanité).
La date de Pâque varie chaque année. Elle est calculée par les chrétiens occidentaux et orientaux selon deux calendriers différents : julien et grégorien. Ce qui explique que Pâque ne se trouve que rarement arrêtée par les trois confessions du Christianisme à une même date. Des efforts sont faits depuis plusieurs années pour établir un système de calcul commun, mais ils n’ont hélas pas encore porté leurs fruits.
Alors qu’elle est et a toujours été la plus grande fête annuelle pour les chrétiens orientaux (la résurrection scellant la promesse de la vie éternelle), ce n’est qu’à la fin du vingtième siècle qu’elle a détrôné Noël et le Vendredi Saint en Occident.