

Les États-Unis interviennent dans des « sanctuaires diplomatiques » comme les ambassades ou les sièges d’organisation supranationale, est-ce une surprise ? Les affaires d’écoute sont monnaie courante comme le sont les actes d’ingérence et autre violation comme la destruction de services web en dehors du territoire américain (voir les affaires Wikileaks ou Megaupload).
Éternelle justification : la menace terroriste. Aujourd’hui, jamais la NSA, la CIA et le FBI n’ont eu entre les mains un pouvoir technologique et juridique aussi puissant qu’aujourd’hui. Les libertés individuelles dont les États-Unis sont les chantres se retrouvent-elles face au danger d’une mise en observation continue ? C’est l’avis d’Edward Snowden.
Hypocrisie généralisée ?

En réalité, nos amis européens ne sont pas non plus exempts de reproches. Les Anglais agissent de même à travers Echelon et d’autres programmes du GCHQ (Government Communications Headquarters). D’autres services secrets suivent les pas, avec plus ou moins de retard : Israël, la Syrie autrefois, le Pakistan, la Chine.
Alors sommes-nous assez naïfs pour croire que nos propres services secrets français n’agissent pas de même avec nos alliés ? C’est… de bonne guerre… de l’ombre.
Liens entre commerce et espionnage

La naïveté empruntée et l’hypocrisie de nos dirigeants européens visent plus à donner le change et à enterrer une affaire bien gênante pour le grand public. En effet, plus que l’atteinte au corps diplomatique, l’affaire PRISM dévoile l’utilisation que les services d’espionnage font de nos données sur les réseaux sociaux comme dans les services mails. Au nom de la menace terroriste, la NSA récupère auprès de sociétés qui se sont engagées à les garder secrètes des données personnelles et privées qu’elles violent et exploitent.
Quant aux activités commerciales, tous les coups sont permis dans la compétition mondiale. La fiction dépeinte par les films hollywoodiens est dépassée depuis longtemps. La profusion d’informations laissées sur nos terminaux informatiques intéresse beaucoup de monde. Sans sombrer dans la paranoïa, il est bon de ne pas l’oublier…
Didier Ackermann

