Avant d’être musicale, l’histoire de Ropoporose est fraternelle. Ce duo familial du Loir-et-Cher fait preuve d’une candeur et d’une franchise assez rare. Outre ses deux caractéristiques charmantes, leur premier album, Elephant Love fait surtout montre d’un sens aigu de la composition.

Vous l’aurez compris, Ropoporose n’est pas l’un de ses groupes « bien rangés ». Les deux ados ne se prennent pas la tête et veulent simplement exposer leur musique à ceux qui veulent bien l’entendre. Autant vous dire qu’on est ravi de les écouter. Car, en effet, il y a dans cet album des trouvailles à la pelle. On sent l’influence directe de Sonic Youth sur le morceau Elephant Love, qui alterne entre calme et tempête, pour une production quasiment Do It Yourself. Suivant une humeur plus pop, Moïra poursuit cette veine « fait-maison » avec des mélodies assurées et puissantes.

Malgré quelques longueurs, Elephant Love est un premier album très prometteur. Ropoporose livre un rock simple provenant du fond du cœur. On ressent toute la passion et l’envie du duo à travers les dix morceaux du disque. Ropoporose est donc à suivre du coin de l’œil, car son évolution s’annonce plus qu’appétissante. En outre, et ce n’est pas rien, cette fratrie à l’air bien plus sympathique que celle des Gallagher…
Ropoporose, Elephant Love, CD (Yotanka / Differ-Ant), 26 janvier 2015.
