Diplômée d’un master STAPS – APAS, Cindy Richard, doctorante au laboratoire de l’UFR STAPS à Rennes, se spécialise dans l’étude de différents programmes de réadaptation à l’effort chez des patients atteints de cancer et de l’identification des mécanismes cellulaires et moléculaires associés. Elle a réussi à ouvrir un centre pilote à Rennes où elle aide les personnes atteintes d’un cancer à se remuscler et à soulager leurs symptômes.
Cindy Richard s’efforce de mieux comprendre les réponses à l’exercice physique d’une cellule cancéreuse tout en proposant à des patients des séances d’APA individualisées et en établissant un suivi précis afin d’améliorer leur prise en charge. « L’activité physique adaptée (APA) se présente comme une thérapeutique non médicamenteuse incontournable du parcours de soin des patients atteints de cancer. Son efficacité contre la maladie, les traitements et leurs effets secondaires en fait une stratégie adjuvante indispensable. Cependant, plusieurs facteurs freinent l’accès à la pratique pour les personnes touchées par la maladie. Tout d’abord, les professionnels de santé manquent d’informations sur les bienfaits de l’APA ainsi que sur les lieux de pratique possibles. Ainsi, une faible proportion de patients y sont sensibilisés. De plus, trop peu d’établissements leur proposent une pratique physique encadrée par des professionnels qualifiés. Enfin, les modalités d’exercice restent encore à déterminer. A ce jour, les recommandations sont similaires à celles de la population générale et ne prennent pas en compte la pathologie cancéreuse, ses traitements et leurs effets secondaires pourtant non négligeables pour une bonne prise en charge. Nos objectifs sont de (1) développer différents programmes de réadaptation à l’effort adaptés en fonction du type de cancer, des traitements, des comorbidités et de la condition physique des patients, (2) évaluer leur impact sur l’adhésion ainsi que sur des paramètres physiques, psychologiques et biologiques, (3) développer des modèles animaux afin d’évaluer les réponses cellulaires et moléculaires des différents programmes d’APA, notamment sur la croissance tumorale, ce qui n’est pas possible chez le patient car trop invasif. L’ensemble vise à identifier les caractéristiques des programmes les plus efficients, dans la perspective d’obtenir un maximum de bénéfices avec un minimum de risque pour le patient.«