Le Japon fascine. D’autant plus que ce petit archipel est une singularité dans notre monde : à la fois asiatique et occidentalisé, tout en étant ni l’un ni l’autre… À travers un noir et blanc profond et envoutant, le photographe Tatsuo Suzuki suspend quelques pages urbaines de cette insondable singularité.
Tatsuo Suzuki a débuté la photographie sur le tard (à 43 ans). Et, depuis 6 ans, il parcourt inlassablement les rues de Tokyo. Tantôt extravagante, souvent discrète, parfois cruelle, la ville se livre dans de nombreux portraits pris sur le vif avec un parti pris d’accentuer le contraste tout en travaillant les lumières.
Ses deux sujets de prédilection sont la mode et la photographie sociale de rue : les visages d’exclus de la société japonaise, ceux que l’on ne regarde plus, en parallèle de ceux que l’on regarde tout le temps. Entre le SDF et ceux qui s’habillent pour être vus, il opère une liaison narrative où la texture et les ombres transfigurent l’image. Le mouvement et les transparences créent une atmosphère hors du temps. Certains semblent fantômes tandis que d’autres aspirent à être les anges, dans un envol fugace. Tatsuo Suzuki prend le parti de capter les rues japonaises sans recourir à l’une de ses criantes caractéristiques : la couleur. Pertinence sur le vif.
Son site : justatoy.pixyblog.com
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Tatsuo Suzuki : Photos des fantômes et anges des rues de Tokyo