Guerre en Ukraine : eu égard au risque grandissant d’un accident nucléaire à Zaporijia, Macron et Poutine ont renoué le dialogue vendredi. Les deux chefs d’Etat ont appelé à organiser « dans les plus brefs délais » une visite de la centrale nucléaire ukrainienne par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Interrompue depuis fin mai, la communication téléphonique a repris vendredi 19 août entre les deux chefs d’Etat dans l’objectif de mettre fin à l’escalade autour du site occupé par l’armée russe, 36 ans après la catastrophe de Tchernobyl survenue également en Ukraine.
L’angoisse monte. Elle est due aux combats menés autour de la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d’Europe, avec ses six réacteurs. Située sur le Dniepr, dans le sud de l’Ukraine, cette centrale nucléaire est contrôlée par l’armée russe.
Lors de leur entretien téléphonique, Vladimir Poutine «a souligné que le bombardement systématique […] du territoire de la centrale nucléaire de Zaporijia crée un danger de catastrophe de grande envergure qui pourrait conduire à la contamination radioactive de vastes territoires», a dit le Kremlin dans un communiqué. Les chefs d’Etat français et russe ont par ailleurs appelé à organiser «dans les plus brefs délais» une visite de la centrale par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), selon la même source, auquel le patron du Kremlin a «donné son accord». Les deux présidents se reparleront «dans les prochains jours» sur le sujet «avant le déploiement de la mission» d’experts de l’AIEA.