Du 22 mars au 25 mai 2025, la Cinémathèque française consacre une rétrospective et une exposition à Wes Anderson, cinéaste culte dont l’esthétique singulière a profondément marqué le cinéma contemporain. Cette rétrospective offre une plongée immersive dans son univers, entre symétrie parfaite, palettes de couleurs pastel et narration empreinte de mélancolie et d’humour décalé.
Wesley Wales Anderson naît le 1er mai 1969 à Houston, Texas. Enfant d’un père archéologue et d’une mère agent immobilier, il grandit dans un environnement où l’imaginaire joue un rôle clé. Passionné par la littérature et le cinéma dès son plus jeune âge, il réalise ses premiers films en Super 8 avec ses frères et amis.
Il intègre l’Université du Texas à Austin, où il fait la rencontre de son complice de longue date, Owen Wilson. Ensemble, ils écrivent et réalisent un court-métrage, Bottle Rocket (1994), qui attire l’attention du producteur James L. Brooks et se transforme en long-métrage en 1996. Si le film ne connaît pas un grand succès commercial, il impose déjà le style Andersonien : personnages excentriques, mise en scène ultra-précise et dialogues ciselés.











C’est avec Rushmore (1998) qu’Anderson acquiert une reconnaissance critique et qu’il amorce sa collaboration avec Bill Murray, figure incontournable de son cinéma. Ce film marque également le début de son exploration des thèmes qui deviendront sa signature : la famille dysfonctionnelle, la quête de sens et l’obsession du détail.
Son film suivant, The Royal Tenenbaums (2001), avec Gene Hackman, Anjelica Huston et Gwyneth Paltrow, assoit définitivement son style et le hisse au rang d’auteur respecté. Chaque plan est minutieusement composé, chaque dialogue imprégné d’une ironie douce-amère.

Il expérimente ensuite avec l’animation en stop-motion (Fantastic Mr. Fox, 2009) et élargit son registre avec The Grand Budapest Hotel (2014), une fresque colorée inspirée de Stefan Zweig, qui lui vaut un succès mondial et plusieurs Oscars.Ce qui définit le mieux Wes Anderson, c’est son goût pour la mise en scène géométrique et la direction artistique léchée. Chaque cadre est une composition picturale où la symétrie et les couleurs jouent un rôle fondamental.
Ses films, qu’ils soient tournés en prises de vue réelles ou en animation (Isle of Dogs, 2018), sont reconnaissables au premier regard. Il puise son inspiration aussi bien dans la Nouvelle Vague française que dans le cinéma japonais ou la littérature de Roald Dahl. Son dernier film, Asteroid City (2023), illustre à nouveau son amour pour les récits enchâssés et l’exploration de l’absurde.La Cinémathèque française rend hommage à son œuvre avec une programmation complète de ses films, des projections de courts-métrages et des conférences animées par des spécialistes du cinéma d’auteur. Une exposition parallèle dévoile des costumes, des maquettes et des croquis issus de ses tournages, permettant au public de plonger dans son processus créatif.
La Cinémathèque française rend hommage à son œuvre avec une programmation complète de ses films, des projections de courts-métrages et des conférences animées par des spécialistes du cinéma d’auteur. Une exposition parallèle dévoile des costumes, des maquettes et des croquis issus de ses tournages, permettant au public de plonger dans son processus créatif.
Cette rétrospective est une occasion unique de revisiter l’œuvre d’un cinéaste dont chaque film est une ode à la poésie visuelle et à l’absurde. Wes Anderson ne se contente pas de raconter des histoires ; il sculpte des mondes où chaque détail est habité. À travers cette célébration, la Cinémathèque française invite les spectateurs à redécouvrir le cinéma comme un art total où l’émotion naît autant de la mise en scène que du récit lui-même.