EGONLAB Printemps-Été 2026 : un souffle breton chic et mémoriel sur la Fashion Week de Paris

egonlab lode bretagne breton

En haut des marches du calendrier mode, EGONLAB a soufflé un vent salé et émouvant sur la Fashion Week Homme de Paris. Leur collection Printemps-Été 2026 n’était pas qu’un simple show : c’était un chant breton. Une élégie textile pour un grand-père, René Glémarec, et à travers lui, tout un héritage vestimentaire, artisanal et affectif. La Bretagne, tantôt rugueuse, tantôt céleste, y fut revisitée avec une noblesse contemporaine.

Un retour aux origines, sans folklore figé

Depuis plusieurs saisons, EGONLAB s’était affirmé sur le terrain de l’avant-garde urbaine, flirtant avec les codes punk et les élans dystopiques. Cette fois, les fondateurs Florentin Glémarec et Kévin Nompeix ont choisi un virage à 180°. Cap à l’Ouest. Direction la lande bretonne. Mais pas question de céder au cliché armoricain : ici, ni marinière premier degré ni coiffe de bigoudène en toc. L’inspiration est personnelle, viscérale, portée par la figure tutélaire du grand-père Glémarec – tailleur breton, figure d’élégance discrète.

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Des pièces en clair-obscur, entre granit et lumière

La collection décline une palette minérale : ardoise, lin brut, ivoire de goémon sec. Les textures jouent sur les contrastes — toile de lin épaisse contre soie fluide, dentelles de Paimpol rebrodées de motifs abstraits, draps de laine fine aux reflets mouillés. Des kilts modernisés à pans asymétriques côtoient des pantalons taille haute ceinturés façon sabots. Les vestes croisées, cintrées et sculpturales, évoquent les habits de fête bretons du siècle passé, sans tomber dans le mimétisme. Un trench-coat en gabardine marine cloutée, à mi-chemin entre habit de mer et armure contemporaine, résume l’ADN du show : hommage et hybridation.

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Cornemuses, tongs et tailleurs : les détails qui tuent

Sur le podium, les silhouettes évoluaient au son… d’une cornemuse en live. Mais là encore, rien de parodique : la bande-son, ambient et électronique, revisitait les motifs bretons comme une BO signée Brian Eno. À noter : la collab EGONLAB x Havaianas. La tong en plastique devient ici objet de culte : perles noires, bride en cuir retourné, semelle compensée. Un accessoire manifeste, aussi déroutant que désirable.

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Une Bretagne couture, réinventée

EGONLAB signe ici un manifeste du “slow glam” : élégant mais enraciné, solaire sans paillettes. Le vêtement devient archive vivante, patrimoine à porter. C’est le luxe selon EGONLAB : relier Paris à Plougastel, le studio de création au souvenir familial.

En convoquant la Bretagne non comme un thème mais comme une mémoire, EGONLAB transforme la Fashion Week en carnet de deuil joyeux, en célébration d’une lignée, d’un lieu et d’un amour transmis par le tissu.

Un défilé comme un embrun sur le bitume. Poétique, incarné, résolument fashion.

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À suivre de près
• Capsule EGONLAB x Havaianas disponible en juin 2026
• Collaboration artisanale annoncée avec une maison de broderie bretonne
• Rumeurs autour d’un shooting de campagne sur les falaises de la presqu’île de Crozon