Dans 26 gares françaises, l’Insee expose 75 ans de statistiques vivantes en s’associant à SNCF Gares & Connexions et passe au crible la société française d’hier et aujourd’hui. 26 expositions uniques dans 26 gares dès la mi-octobre pour un fascinant tour d’horizon statistique. Ces expositions inédites et en grand format dévoilent aux yeux de tous des données sur-mesure collectées par l’Insee.
Instructifs et originaux, tantôt ludiques, tantôt surprenants, ces éléments chiffrés regroupent des thématiques aussi variées que la démographie, les revenus et le pouvoir d’achat, le marché du travail, etc. « À priori, peu de choses rapprochent la Société nationale des chemins de fer français et l’Institut national de la statistique et des études économiques, si ce n’est que leur sigle est mieux connu que leur dénomination complète. La SNCF a pourtant sans hésiter appuyé l’initiative de l’Insee pour célébrer ses 75 ans. Sans doute parce que les organismes sont tous deux au service de la population française et portent au plus haut le souci de l’intérêt général. L’ambition de l’Insee est d’aller au-devant de tous les publics. Quoi de mieux qu’une gare pour toucher le plus grand nombre, la population dans sa diversité d’âge, d’origine, de genre ? », souligne Jean-Luc TAVERNIER. Directeur général de INSEE SNCF GARES & CONNEXIONS.
« Si SNCF Gares & Connexions est particulièrement enthousiaste à l’idée de célébrer les 75 ans de l’Insee dans 26 gares sur tout le territoire français, c’est que, malgré les apparences, les parallèles entre nos deux structures sont nombreux. En sondant, enquêtant, analysant, quantifiant, l’Insee regarde l’ensemble de la société française, des plus jeunes aux plus âgés, du plus général au particulier, de la plus grande des métropoles aux endroits les plus reculés. De leur côté, les gares maillent l’ensemble des territoires et réunissent toutes les générations, tous les milieux. Espace public central de la vie quotidienne, elles présentent elles aussi une photographie précieuse de notre pays. En informant avec clarté et pertinence la population française, l’Insee se donne pour mission de lui tendre un miroir fidèle et éclairant. Les gares peuvent également se transformer en caisses de résonance citoyennes. Que ce soit grâce à la mise à disposition de pianos, à la conception de 150 expositions culturelles par an ou à l’installation de murs d’expression, les 10 millions de voyageurs et de visiteurs quotidiens s’emparent de ces biens communs au cœur des villes pour dire, vivre et partager leurs aspirations profondes – intimes, sociales, écologiques, artistiques. En musiques, en actions ou en mots, les gares sont, comme l’Insee avec les statistiques, le grand livre ouvert de notre société, dans sa diversité la plus grande et la plus riche », Marlène DOLVECK Directrice générale de SNCF Gares & Connexions.
26 GARES EXPOSENT ET DÉCRYPTENT LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’HIER ET D’AUJOURD’HUI À L’OCCASION DES 75 ANS DE L’INSEE
Avec ce projet orchestré conjointement dans 12 régions de l’Hexagone par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) et SNCF Gares & Connexions, la société française est passée au crible des statistiques pour dévoiler, en chiffres et en évolutions, un tour d’horizon particulièrement documenté du pays. Accueillies en gares sur tout le territoire à partir de mi-octobre, ces expositions inédites et en très grand format dévoilent aux yeux de tous des données collectées par l’Insee, regroupant des thématiques aussi variées que la démographie, les revenus et le pouvoir d’achat, le marché du travail, la consommation des ménages, le logement, l’accès au numérique, les mobilités et même le confinement lié à la récente pandémie de Covid-19.
Chaque scénographie est conçue sur-mesure pour chaque gare : les contenus mettent en lumière les spécificités territoriales en matière économique, sociale ou sociétale et offrent également un large panorama national.
DES CHIFFRES ET DES FAITS
À l’heure où la vérité scientifique et la fiabilité de l’information sont régulièrement ébranlées, les gares s’inscrivent dans une démarche résolument citoyenne en offrant à ses quelque 10 millions d’usagers une photographie à l’instant T de la physionomie d’un pays et de ses habitants. Entre États Généraux et état des lieux, elles deviennent le grand livre ouvert de la société française. À l’image des éclairages fournis par l’Institut national de la statistique et des études économiques depuis 75 ans. Instructifs et originaux, tantôt ludiques, tantôt surprenants, ces éléments chiffrés réunis pour la première fois dans un espace public aussi symbolique que la gare – fréquentés par toutes les populations – mettent en perspective des réalités journalières auxquelles tout un chacun est confronté, illustrent des situations communément répandues et rectifient des idées faussement acquises.
SAISIR LES ENJEUX D’AUJOURD’HUI ET DEMAIN
Créé en 1946, l’Insee collecte, produit, analyse et diffuse des informations sur l’économie et la société françaises pour éclairer le débat public et les décisions de tous. Avec ses 5 300 agents qui mènent des enquêtes statistiques auprès des particuliers et des entreprises, l’Insee est présent partout en France métropolitaine et dans les départements et régions d’outre-mer. Ses fonctions principales sont :
• Organiser et exploiter les recensements de la population • Mener des enquêtes (périodiques ou ponctuelles) d’intérêt général auprès des entreprises ou des ménages • Mesurer les principaux indicateurs économiques de la France (produit intérieur brut, chômage, taux d’emploi, taux de pauvreté…) • Produire et publier de nombreux indices, comme celui des prix à la consommation qui constitue la mesure officielle de l’inflation • Gérer le répertoire électoral unique, le répertoire national d’identification des personnes physiques, le répertoire des entreprises Sirene ainsi que le code officiel géographique.
DÉMOGRAPHIE
• 3 enfants par femme en 1946 ; 1,84 en 2020. • 8,7 % enfants nés hors-mariage en 1946 ; 62,2 % en 2020. • 69,2 ans pour l’espérance de vie à la naissance des femmes et 63,4 ans pour celle des hommes en 1946 ; 85,1 ans pour les femmes et 79,1 ans pour les hommes en 2020.
MÉNAGES/FAMILLES
• En 2018, 37 % des ménages sont composés d’une personne seule, 26 % de couples avec enfants, 25 % de couples sans enfants, 10 % de familles monoparentales, 2% de plusieurs générations ou colocations. • En 2018, 68 % des enfants mineurs vivent dans une famille « traditionnelle », 21 % dans une famille monoparentale et 11 % dans une famille recomposée. • En 2019, 224 800 mariages et 196 400 Pacs sont célébrés.
ÉDUCATION
• 85,4 % des filles sont bachelières contre 74,8 % des garçons. • 78 % des enfants dont au moins un des parents est diplômé du supérieur le sont à leur tour contre 27 % des enfants dont les parents ne sont pas ou peu diplômés.
LOGEMENT
• 14 millions de logements en 1946 ; plus de 37 millions en 2020. • 35 % des ménages sont propriétaires en 1954 ; 58 % en 2020 où l’habitat individuel représente 55 % des logements.
EMPLOI
• 5 emplois sur 10 sont dans le tertiaire après-guerre ; 8 sur 10 en 2020. • 20,4 % cadres et 19,2 % ouvriers en 2020 ; 7,8 % cadres et 30,3 % ouvriers en 1982. • Les 15-24 ans représentent 18 % de la population active en 1962 ; moins de 10 % en 2019. • 120 000 demandeurs d’emploi en 1946 2,5 millions en 2019, soit une multiplication par 20.
ÉGALITÉ FEMMES/HOMMES
• 18 560 € annuels est le revenu salarial moyen des femmes, 24 060 € pour les hommes, les revenus individuels des femmes étant en moyenne inférieurs de 25 %. • 16 % des emplois de cadres sont occupés par des femmes en 1962 ; 43 % en 2020. • 42,4 % des femmes de 24 à 64 ans sont diplômées de l’enseignement supérieur ; 36,7 % des hommes mais 28 % de filles dans les écoles d’ingénieurs en 2018-2019, à peine plus que 10 ans auparavant.
CONSOMMATION DES MÉNAGES
• 1 ménage sur 5 consacre plus de 40 % de ses revenus au logement. • 21 % des ménages avaient une voiture en 1954 ; 83 % en 2019. • 1h de SMIG permet d’acheter 3,5 baguettes ou 1,7 L d’essence en 1950 ; 1h de SMIG permet d’acheter 12 baguettes ou 8 litres d’essence en 2021.
AUVERGNE-RHÔNE-ALPES
• Entre 1954 et 2018, la population de la région a augmenté de 64 %. • Lyon est la 1ère grande commune de France pour les déplacements doux. • À Grenoble, 60 % des personnes qui travaillent à moins de 5 kilomètres de leur domicile utilisent les transports doux, dont 17 % utilisent le vélo à égalité avec Strasbourg et devant Bordeaux.
BRETAGNE
• 6 % de l’emploi régional sont dans l’économie maritime, soit 1 emploi sur 5 (17 %) en France, classant la Bretagne en 2e position pour les métiers de la mer. • Plus de 2 200 kilomètres de côtes bordent le littoral, soit 1/3 de la longueur totale des côtes françaises. • Les marins bretons représentent 1/3 des effectifs nationaux quand l’aquaculture en emploie 1/4. • 30 % des salariés employés dans l’activité de transformation au niveau national sont bretons.
CENTRE-VAL DE LOIRE
• 3 logements sur 4 sont des maisons. • En 50 ans, la part des maisons a augmenté de 8 points pour atteindre 72 % en 2018. • Le chauffage électrique, peu utilisé en 1968, atteint 1/3 des logements en 2018. • 35 % des logements se chauffent au gaz en 2018 contre 4,3 % en 1968.
GRAND EST
• 4 habitants du 10 résident dans une commune rurale. La population âgée est surreprésentée dans les espaces ruraux autonomes, les personnes seules et les familles monoparentales dans l’urbain. • 58 % de la population accède aux services de la vie courante en moins de 4 minutes à voiture mais ils sont 15 % à peine dans le rural contre 85 % dans l’urbain.
Depuis 75 ans, l’Insee décrypte minutieusement la société française, à travers ses évolutions profondes et jusqu’au moral des ménages. Sous la forme d’une exposition relativement inédite dans son approche, les gares s’inscrivent dans une démarche résolument citoyenne et mettent autant en lumière la poésie des grands nombres que l’implacable fiabilité des statistiques. Dans un contexte où la vérité scientifique et la justesse de l’information sont quotidiennement remises en question, elles deviennent pendant un temps un miroir de la réalité incontestable et, plus généralement, s’affirment comme le grand livre ouvert de la société française. Christophe Rioux Auteur et enseignant-chercheur à la Sorbonne et à Sciences Po Paris
• Lors de la crise sanitaire, l’excès de mortalité a été de 48,7 % soit 5 100 décès supplémentaires, pendant la première vague, 19 % pendant la seconde vague (26,7 % chez les 70-79 ans).
HAUTS-DE-FRANCE
• 1 personne sur 6 est en situation d’illectronisme. • 23 % des agriculteurs sont en situation d’illectronisme, 11 % des ouvriers et 2 % des cadres. • 63 % des locaux sont éligibles à la fibre optique début 2020, soit 3 fois plus qu’en 2017.
ÎLE-DE-FRANCE • 1/4 des travailleurs dits « essentiels du quotidien » sont immigrés, 55 % sont des femmes. • Leur salaire médian est plus faible de 10 % que celui de l’ensemble des salariés franciliens.
PAYS DE LA LOIRE • Les habitants travaillent en moyenne à 15,1 kilomètres de chez eux, soit 1,4 km de plus qu’il y a 10 ans. 79 % vont travailler en voiture, soit 1 point de plus qu’il y a 10 ans. • La région se classe au 4e rang de l’agriculture bio avec 10 % des surfaces certifiées (multiplié par 3 entre 2007 et 2019.
L’Institut national de la statistique et des études économiques est créé par la loi de finances du 27 avril 1946 (art. 32 et 33). La nouvelle institution reprend alors une activité de statistique publique qui s’est exercée sans discontinuité depuis 1833. Depuis 1802, date du premier recensement « moderne », les modes de collecte ont beaucoup évolué. Aujourd’hui, l’Insee exploite également des données administratives et des données générées par le développement du numérique.
DE 1946 À 1961 : UNE PLACE À CONSTRUIRE DANS L’ADMINISTRATION ET DANS LA SOCIÉTÉ
Une loi du 28 août 1946 confie à l’Insee la gestion du fichier électoral. La loi du 7 juin 1951 sur l’obligation, la coordination et le secret en matière de statistiques donne aux enquêtes statistiques publiques leur cadre juridique de base. La reconstruction et la réorganisation de la production sont les principales préoccupations de la période : la nouvelle loi permet la mise en place d’enquêtes de branche gérées par les ministères techniques ou des organisations professionnelles agréées. Les techniques d’enquêtes par sondage — importées des États-Unis — sont mises au service des études économiques et sociales : c’est la période de la mise en place des premières enquêtes sur les budgets de famille, le logement, la santé et les coûts salariaux. L’exploitation de sources dont les buts premiers n’étaient pas statistiques, c’est-à-dire celle des documents administratifs ou des fichiers de gestion, commence dès cette période : par exemple les formulaires fiscaux pour les salaires (1950) et pour les résultats des entreprises, ou les formulaires relatifs à l’emploi des handicapés, pour la structure des emplois (1968).
DE 1961 À 1967 : L’ARRIVÉE DES COMPTABLES NATIONAUX
Vers 1960, avec la planification, les statistiques se mettent au service du Plan et des politiques économiques. En 1962, l’Insee prend son périmètre actuel, à la suite d’un rattachement partiel des tâches et du personnel du Service des études économiques et financières (SEEF) du ministère de l’Économie et des Finances. L’Insee prend en charge les travaux fondamentaux de comptabilité nationale et les synthèses prévisionnelles, notamment celles destinées à l’élaboration des plans. Il collabore avec la direction de la Prévision, créée en 1965, pour établir les prévisions annuelles incluses dans les « budgets économiques ».
DE 1967 À 1974 : S’ORGANISER POUR ÊTRE TOUJOURS PLUS UTILE
L’Insee s’ouvre à ses clients potentiels en accroissant ses moyens de diffusion, notamment en région. Suite au rapport Mc Kinsey (1971), les structures de l’Insee sont profondément réorganisées. Les pratiques statistiques évoluent : les enquêtes statistiques auprès des ménages ou des entreprises, opérations purement statistiques, deviennent plus nombreuses et collectent des données plus variées. C’est aussi l’année de la première enquête annuelle d’entreprise dans l’industrie et le bâtiment-travaux publics, complétée en 1972 dans les services. Les services statistiques se développent rapidement dans les autres administrations : ce mouvement n’a pas cessé depuis. L’Institut renforce alors son rôle de coordination, procure à ces services les cadres nécessaires à leur développement et se transforme en centre de ressources pour l’ensemble du système statistique public.
DE 1974 À 1987 : CONSOLIDATION DE L’INSTITUT ET DE SON INDÉPENDANCE
Les travaux de l’Institut se diversifient et des outils lourds et sophistiqués sont mis en place : Suse (système unifié de statistiques d’entreprises), Sirene (système informatisé du répertoire national des entreprises et des établissements). À partir de 1981, la décentralisation administrative va s’accélérer et avec elle le développement des travaux statistiques régionaux. Une concertation sur les travaux à mener s’amorce avec les nouvelles autorités régionales. Le développement de l’informatique donne la possibilité d’une meilleure utilisation de l’information détenue par les administrations et les entreprises publiques ou privées. Le cadre juridique de 1951 est complété par la loi du 6 janvier 1978 sur l’informatique, les fichiers et les libertés et la loi du 23 décembre 1986 qui reconnaît à l’Insee un large accès aux données administratives à des fins statistiques. L’Insee utilise alors de plus en plus systématiquement les sources administratives.
DE 1987 À 1992 : POUR LE « RENOUVEAU » DU SERVICE PUBLIC
Quatre préoccupations essentielles émergent : resserrer les relations du système statistique avec les entreprises, élargir l’action des directions régionales (DR), adapter les méthodes à une économie devenue plus cyclique, renforcer l’insertion internationale. En 1989, l’organigramme de la Direction générale prend sa forme actuelle avec deux directions statistiques : la direction des statistiques d’entreprises et la direction des statistiques démographiques et sociales. Principal changement, la création d’une direction des statistiques d’entreprises fait clairement apparaître les soucis de cohérence du système statistique d’entreprises et d’amélioration des rapports avec les entreprises, que celles-ci soient enquêtées ou utilisatrices de données. Les entreprises sont très sensibles à la charge constituée par la réponse aux enquêtes statistiques, même si elle ne représente, contrairement aux idées reçues, qu’une faible part de leurs obligations administratives. Sur le plan national, les idées de décentralisation, de déconcentration et de simplification administrative imprègnent fortement les comportements et les politiques. Les unités régionales sont réorganisées pour faire coexister au mieux production nationale et action régionale. Fin 1991, les activités en DR se structurent autour de trois pôles : un service statistique (SES), un service des études et de la diffusion (SED) et un service de l’administration des ressources (SAR).
DE 1992 À 2003 : LA CONSTRUCTION DU SYSTÈME STATISTIQUE EUROPÉEN
L’hiver 1992-1993 est marqué par une récession sévère, alors que le consensus des conjoncturistes n’a perçu l’ampleur et la durée de la récession qu’avec retard. Des imperfections des analyses de conjoncture et des statistiques de l’emploi et du chômage ont été mises en lumière. Il a fallu adapter les méthodes, tant pour les statistiques que pour les comptes et les études, à une économie plus cyclique et plus ouverte sur l’extérieur. Au regard du contexte institutionnel européen, il faut assurer une meilleure comparabilité entre les données des différents pays membres, surtout pour les éléments permettant d’apprécier la convergence des économies. Dans un contexte d’élargissement, la coopération statistique confirme sa forte réorientation vers l’Est. Avec l’appui d’Eurostat, l’Insee intervient dans les pays en transition et notamment en Pologne, en Roumanie, en Russie, en Albanie. Les thèmes principaux de cette coopération sont les comptes nationaux, les répertoires d’entreprises, les indices de prix et les enquêtes de conjoncture. Parallèlement, un traité signé le 20 septembre 1993 relance la coopération avec l’Afrique par la création d’Afristat, organisme régional destiné à renforcer les capacités des États d’Afrique subsaharienne en statistiques et études économiques.
DEPUIS 2003 : INNOVATION TECHNOLOGIQUE ET GOUVERNANCE STATISTIQUE
En ligne avec les progrès du traitement de l’information, la statistique publique française fait de plus en plus appel aux fichiers de données administratives qui sont, autant que possible, substitués aux collectes de nature statistique en vue de réduire le poids de cette collecte sur les répondants, ainsi que les coûts directs qu’elle induit. En matière de diffusion des données, l’Insee s’inscrit résolument dans l’Internet et instaure à partir de 2003, la gratuité de l’accès à l’information disponible, dont le volume est multiplié. La loi du 7 juin 1951 qui régit le droit français de la statistique publique subit plusieurs modifications. La principale est la création en 2008 d’une Autorité de la statistique publique, chargée de veiller au respect du principe d’indépendance professionnelle dans la conception, la production et la diffusion des statistiques publiques. Pour la première fois, le service statistique public reçoit une définition dans la loi : il est formé de l’Insee et des services statistiques ministériels. L’innovation constitue une pièce essentielle d’une démarche plus générale : la qualité. Des normes de qualité – y compris dans les règlements européens depuis 1997 – s’imposent. En 2006, un plan qualité est mis en place à l’Insee, il étend et prolonge le processus commencé en 1999 avec la démarche « Statistique publique et entreprises ». La transparence de l’activité de l’institut, indispensable à sa crédibilité, est mise en avant, aussi bien à propos de la gouvernance de la statistique publique que des processus statistiques ou des résultats eux-mêmes. La mise en œuvre de la Loi organique relative aux lois de finances (Lolf) modernise le management et encourage l’efficience du dispositif statistique. Enfin, l’Insee s’oriente vers un suivi plus systématique de la satisfaction des utilisateurs.
Filiale de SNCF Réseau en charge de la gestion, de l’exploitation et du développement des 3 000 gares françaises, SNCF Gares & Connexions s’engage pour ses 10 millions de voyageurs et visiteurs quotidiens à constamment améliorer la qualité de l’exploitation, inventer de nouveaux services et moderniser le patrimoine. Née de la conviction que les gares sont des lieux de vie à part entière, SNCF Gares & Connexions enrichit ces « villages urbains » afin de contribuer à la diffusion de la culture auprès de tous les publics. Chaque année, plus de 150 expositions, interventions et manifestations artistiques sont ainsi conçues sur-mesure pour les gares sur l’ensemble du territoire français en partenariat avec les plus grandes institutions culturelles, nationales ou locales. Pour ce faire, une équipe dédiée est composée de directeurs artistiques, rédacteurs, imprimeurs et poseurs implantés sur tous les territoires. Bien que très éclectiques, les expositions installées dans les espaces des gares réunissent un ensemble de critères communs, comme le très grand format, un contenu accessible à un très large public, le libre accès, une déambulation souple sans ordre ni contrainte et une charte graphique SNCF Gares & Connexions – Révélateurs de Cultures qui permettent de les distinguer clairement des affichages publicitaires