Accueil Blog Page 429

El magnifico au Liberté

0

Attention, un phénomène slovène débarque aux Trans. Son nom est déjà tout un poème. Il s’appelle Magnifico. Il fait dans le kitsch pour magnifier son talent.

Icône slovène, Magnifico arrive avec sa troupe aux Trans le 1er décembre, jour de l’anniversaire de ma mère. Mais cela n’a rien à voir… Chanteur de l’improbable, il est un ovni dans le monde musical, mélangeant le folklore balkanique avec la musique électronique et le funk. Inclassable, complètement décalé, il a la voix gutturale d’un Boney M ou encore d’un Zuccherro. Mais en affirmant cela, on a rien dit du tout…

Sa musique est parfois celle d’une boule de flipper qui fait tilt, en tapant dans le mille. Elle est vertigineuse, enivrante et répétitive. Dans The land of champion, elle touche du doigt Ennio Morricone. Mais ô grand jamais, Magnifico aux allures de « cow-boy dandy » est dans le sombre classique. Toujours décalé, il prend soin d’accompagner sa logorrhée de rythme électronique saccadé et de trompettes finement jouée. Zum zum et Katjusa rappellent son pays, mais bizarrement, on a l’impression de retourner dans le monde d’Art of noise et de la new wave expérimentale façon raki on the rocks.

Dans son univers, Il y a un-je-sais quoi d’un improbable Borat dandy, le célèbre reporter kazakh joué au cinéma par un humoriste britannique, ou encore de « pépito » au chocolat blanc. Il était une fois un avatar magnifique d’Emir Kusturica, Goran Bregovic et Kayah, en guess star au festival des Trans. Bienvenue dans le monde du slovène qui remanie à sa manière les pépites de la variet’, des tubes et de la musique de son pays. C’est festif, drôle et diablement efficace. Il sera au Liberté de 0h 05 à 00h55.

Châteaugiron > 3e édition du Salon du livre médiéval et de l’imaginaire | 3-4/12

0
Le salon du livre médiéval et de l’imaginaire aura lieu pour la troisième année consécutive au château de Châteaugiron, les samedi et dimanche 3 et 4 décembre prochains. Marie de France, poétesse française du XII siècle, première femme de lettres de langue française connue, sera mise à l’honneur. « Marie de France est une diseuse. Pas de bonne aventure, mais de vénéneuses histoires d’amour impossibles » (Laure Adler). En 2011, le salon élargit son regard en associant les littératures de l’imaginaire-contes et légendes, héroic fantasy – au médiéval. Un partenariat spécifique avec le Centre de l’imaginaire arthurien situé à Comper-en-Brocéliande est entamé à l’occasion de cette troisième édition.

Les différentes animations :

Samedi 3 et dimanche 4 : Ateliers d’enluminure et calligraphie pour adultes et enfants

Médiathèque Les Halles :

  • Samedi 3 décembre à 16h – Gratuit – Conte « La légende de Merlin » par les conteurs de Comper accompagnés de Dimitri Boekhoorn à la harpe.
  • Samedi 3 décembre de 10h à 12h et de 14h à 17h – gratuit – Film d’animation « Bisclavet » d’Émilie Mercier, production Folimage

Cinéma Le Paradisio : jeudi 1er décembre à 20h30 – Tarif unique 3,70€ – Film « Sire Lanval » (Film + conférence).

Visites guidées :

  • « Sur les traces d’une enluminure médiévale » – samedi 3 et dimanche 4 décembre à 15h30 – RDV Château – Tarif 5€
  • « Valentin Jean de la Somnole, veilleur de nuit » – samedi 3 décembre à 20h – RDV Château – gratuit.
  • Balade contée mystérieuse – dimanche 4 décembre à 11h. RDV dans les douves du Château – Tarif : 3€
  • Visite insolite « Les billevesées » – dimanche 4 décembre à 13h et à 18h. Gratuit.
  • Visites guidées au Château du Bois Orcan – Noyal sur vilaine – samedi 3 décembre à 14h et dimanche 4 décembre à 11h et 14h – tarif : 8€, 7€ ou 5€.

Salon de thé médiéval : boissons et mets médiévaux sous le « Chapiteau Spectacles » installé devant le château.

Restauration médiévale :

  • L’auberge du Cheval Blanc – 9 rue de la Madeleine.
  • Restaurant Le Derval 6 rue Francis Guérault

Renseignements et réservations : Office de Tourisme 02 99 37 89 02

 

 

Jérusalem The Israel Project, Des milliers de nouveaux logements pour les Arabes israéliens

La municipalité de Jérusalem a dévoilé un plan de plusieurs milliers de nouveaux logements pour les Arabes israéliens. Le projet a été présenté à la presse étrangère lors d’un briefing spécial, organisé par The Israel Project.

 

Il comprend un total de 27 000 nouvelles habitations pour les habitants juifs et arabes. « Tout sera fait dans le respect de la politique officielle de la municipalité afin de construire dans les limites géographiques légales de la cité, » a indiqué l’adjointe au maire Naomi Tzur.

Environ un tiers des logements proposés sont prévus pour 2800 Arabes – en concordance avec l’équilibre démographique. « Nous construisons et développons pour toutes les populations de Jérusalem,» a assuré l’élue. En revanche, de nombreuses années s’écouleront avant que ces annonces voient le jour sur le terrain. « Les gens ne comprennent pas toujours la hiérarchie du système de planification. Mais les procédures complexes de construction qui freinent les entrepreneurs sont similaires à ceux de n’importe quelle grande ville dans le monde. Comme partout ailleurs, cela prend beaucoup de temps. Il y a beaucoup d’étapes à respecter tout au long du chemin et prendre en compte les objections. Je ne voudrais pas qu’il en soit autrement.”»

Les habitants de Jérusalem, qu’ils soient Palestiniens ou Israéliens, trouveront a priori à leur goût ce projet. « Notre ville doit rester unie. Chaque zone doit s’intégrer dans ce complexe fascinant de quartiers définis par l’ethnicité, la culture ou la religion. »

Chrétiens et Musulmans > Où en sommes-nous aujourd’hui ? | 1/12

Dans la  société française où l’islam est devenue la deuxième religion, le nombre de mariages islamo-chrétiens ne cesse de croître. Ces situations demandent  de prendre le temps de réfléchir aux questions particulières qu’elles entraînent, pour les couples, leurs familles, les enfants à venir.

L’Association Amitié entre les Religions, le Ribât(1) Chemins de Rencontre et le Collège L’Adoration organise une rencontre suivie d’un débat animé par le père Christophe Roucou et intitulé Chrétiens et Musulmans, où en sommes-nous aujourd’hui en France ? Les thèmes abordés iront des conversions aux mariages mixtes en passant par les pratiques communes.

Christophe Roucou est prêtre de la Mission de France, a vécu 9 ans en Egypte et a été nommé en 2006 Directeur du Service National pour les Relations avec  l’Islam (SRI). La mission du SRI est donnée par la conférence des évêques de France qui en a défini les principaux axes : promouvoir le dialogue entre catholiques et musulman, former les catholiques en lien avec des musulmans sur le plan théologique, pastoral et spirituel, soutenir les équipes qui portent le souci du dialogue islamo-chrétien, développer les liens avec les responsables, les associations et les lieux de culte musulmans, participer à la réflexion sur la place de l’islam aujourd’hui et le dialogue islamo-chrétien.

Pratique : jeudi 1er Décembre 2011 de 18 h à 20 h
Collège L’Adoration, 63, Rue d’Antrain à Rennes
(libre participation aux frais)

(1) Monastère ou couvent fortifié des premiers siècles de l’Islam 

Fragrance spirituelle > Vitriol d’oeillet

Vitriol d’oeillet, une nouvelle expérience olfactive signée par l’un des plus grands artistes artisanaux et contemporains Serge Lutens.

 

Avec son coeur fleuri à base d’oeillet et de clous de girofles, relevé grâce à des notes poivrées (poivre noir, rose et cayenne), Vitriol d’oeillet est un parfum fleuri-boisé, légèrement poudré. Presque incantatoire, il exprime la dualité féminin-masculin, mais aussi cette zone d’ombre qui cohabite au plus profond de l’âme humaine. Une senteur suave et chatoyante, légèrement controversée !

L’oeillet est une fleur chiffonnée dont les pétales sont en dents de scie. Au premier abord, tout semble lui donner un côté agressif. Serge Lutens passe outre cette première impression. Au-delà de la colère, il y voit aussi l’élégance d’un dandy d’antan qui porte cette fleur à sa boutonnière.

L’eau de parfum Vitriol d’oeillet invite à habiter un univers décalé que Serge Lutens affectionne tout particulièrement. Celui du raffinement un brin rebelle, d’un parfum ambigu car féminin mais unisexe. Le créateur nous conte une nouvelle fois une nouvelle histoire, passionnante et passionnée…

Film Noces éphémères

0

Une société qui étouffe les désirs et les aspirations individuelles. Une relation entre le jeune et fougueux Kazem et sa belle-soeur Maryam. Une ville iranienne où se pratique une coutume étrange : le mariage à durée déterminée.

Quelle curiosité que ce mariage en forme de CDD qui sert de point d’ancrage au départ de cette œuvre !

Un film à la sincérité émouvante et totalement subversif. Un déroulé sans accroc et une esthétique d’une beauté indéniable. Et quel plaisir : les clichés éculés sur l’Iran sont tout bonnement absents. Cet humour intelligent qui a fait la gloire des Perses est à l’œuvre : le spectateur sourit comme il faut, ni trop, ni pas assez.

Quant à l’aspect transgressif, il est abordée avec subtilité. Aucun jugement moral n’est porté sur rien ni personne. Certes, certains événements s’avèrent peu crédibles. Mais la douceur et la sensualité que dégage Noces éphémères constituent une source de fraicheur tangible.

En ce qui concerne l’aspect social, l’analyse du rapport de la société iranienne et de la tradition culturelle et religieuse au sexe semble bien maitrisé. Le mariage temporaire est montré par l’auteur dans tout le vide de sa réalité : de la cérémonie, on ne voit rien. Le questionnement sur la limite du montrable trouve ainsi une réponse pertinente.

Un bon film qui présente le défaut d’avoir deux personnages de trop  ; ce sont des français en plus… A cela s’ajoute un autre bémol :  la partie documentaire de la seconde partie est nettement moins réussi que la fiction qui la précède.

Iranien, réalisateur Reza Serkanian, avec Mahnaz Mohammadi, Hossein Farzi Zadeh, Javad Taheri, 9 novembre 2011, 1h23

Ferraci Wasmer > Etat moderne, Etat efficace

Consacré au monde économique, État moderne, État efficace réfléchit le bon ou mauvais fonctionnement de l’État et les moyens d’évaluer les dépenses publiques pour sauvegarder le modèle francais. L’écriture à quatre mains est à mettre au compte de deux économistes réputés dans notre pays.

Tout esprit lucide saura reconnaitre que la France ne tourne plus rond depuis quelques lustres. Certes, pour  souscrire à cette affirmation, encore faut-il accepter que cette dernière ait tourné rond un jour. Mais c’est un autre débat…

Seule chose certaine : la crise actuelle est le fruit d’une dégradation progressive dans le temps. C’est cette évolution de l’aggravation de la conjoncture qui fait l’objet de l’analyse.

Du point de vue du fond, une certaine logique est à l’oeuvre : l’ouvrage débute par une analyse historique ; suivie par un constat relatif à l’évolution d’un État à travers certaines échelles de temps ; puis est donnée une comparaison avec le traitement en vigueur dans d’autres pays ; enfin, une fois la synthèse de ces phases opérées, un cahier élabore des prescriptions pour tenter de sortir d’une conjoncture jugée catastrophique.

Du point de vue de la forme, l’ensemble brille par un souci pédagogique et un style qui marie simplicité efficace et profondeur viscérale. Et l’éventail des outils utilisés est large : textes de lois,  analyses à travers des cas concrets, explications des mécanismes qui provoquent, font et défont des lois, propositions d’améliorations, explications des raisons de l’échec, etc.

État moderne, État efficace est ainsi susceptible d’être lu par tout le monde tant il limpide et en relation avec le quotidien de tout un chacun. On regrettera seulement que les deux auteurs ressentent le besoin de faire sentir aux lecteurs vers quel courant politique ils convergent. Un appel du pied au futur potentiel président de la République ?…

Odile Jacob, novembre 2011, 212 p. 24,90 €

3e biennale de l’égalité Femmes Hommes

Qu’en est-il de l’égalité aujourd’hui ? Parce que les inégalités perdurent entre femmes et hommes, filles et garçons, elle nous concerne tous ! Mais elle reste à conquérir, à tous les âges et dans toutes les sphères de la vie : privée, professionnelle et publique. A la 3e Biennale de l’égalité, les 9 et 10 décembre 2011 au Palais du Grand-Large à Saint-Malo, débats, tables rondes, stands d’information, films, expos, café-concert, ateliers de formation, etc.

Le Foyer rennais, HLM sans prix

0

Une HLM rue de la Paix, c’est la classe. Et c’est dans la capitale bretonne ! Non loin du pont de Nantes, le Foyer rennais retrouve grâce à nos yeux. Un temps oublié, on aime s’y promener. Un petit Belleville à Rennes.

 

Loin du centre ville, Jeannie aime revenir là où elle traînait ses guêtres dans sa jeunesse. « C’était un endroit merveilleux, » se souvient-elle. « J’y étais heureuse. Je jouais dans la cour intérieure avec mes copines. On n’avait pas le sentiment d’être exclues. » Loin du centre ville, elle vivait dans un quartier calme et tranquille. « C’était notre maison », dit-elle tout simplement.

A la retraite, Jean-Yves se souvient de son grand-père qui logeait au rez-de-chaussée d’un des collectifs. « C’était un peu vétuste et très petit. Cela manquait de confort,» confie-t-il. Mais à écouter une des locataires actuelles, on balaie bien vite ses impressions. « Je vis là depuis vingt ans, » dit-elle. « On n’est pas très loin des magasins et de la place de la mairie. On peut y aller à pied. C’est une vie bien agréable. »

Dans ce lotissement, pas de tags, encore moins de sentiment d’insécurité. Les visiteurs passent d’un immeuble à un autre par des passages couverts. Ici où là, ils découvrent des courettes intérieures où les arbres bientôt centenaires font de l’ombre aux façades schisteuses. Les volets blancs claquent parfois au vent. Mais rien de grave, c’est le seul bruit que l’on entend parfois le soir dans ce lotissement rennais, bien loin des grandes tours construites sous Henri Fréville.

Dans les temps anciens, les bourgeois n’osaient franchir le pont de Nantes, de peur de rencontrer la « plèbe ». Désormais, ils trouvent bien du charme à ce coin de Rennes, à mille lieux des nouvelles constructions de la rue de l’Alma dont l’architecture brille par un sévère manque d’imagination.

Construit en 1928 et 193 pour loger 160 familles, le Foyer rennais fut l’une des premières réalisations de l’Office d’habitations à loyers modérés. Quatre vingt ans plus tard, la redécouverte de cet endroit en surprendra plus d’un. Quoi de plus normal, en fait, elle fut confiée à l’un de nos plus célèbres architectes rennais, Emmanuel Le Ray. Il y mit sa touche par des toits de tuile du plus bel effet, par du schiste apparent et par de la brique rouge en décoration. En plus du décorum agréable et d’un souci esthétique — des considérations absentes chez nombre d’architectes aujourd’hui, – on dit qu’il dessina des rampes d’escaliers pleines afin d’éviter les cancans entre voisins. On pensait à tout à cette époque-là…

 

 

Bretagne > Romagné Tirot primé

0
L’entreprise de Romagné Tirot fabrique depuis trois générations les petits bateaux en bois navigables. Elle vient de recevoir le prix à la création, désigné par Produit en Bretagne. Durant un an, leurs produits bénéficieront pendant un an d’une promotion au sein de l’association Produit en Bretagne. Il y a à peine un mois, Unidivers mettait en valeur cette entreprise.

Sortez de Rennes pour prendre la direction de Fougères, plus exactement, de Romagné. « C’est là dans ce petit village, réputé pour ses virages dangereux, que Francis Tirot fabrique à tour de bras des voiliers, soit plus de 25 000 par an dans 26 modèles différents, » expliquions-nous. « Mais ne vous méprenez pas, il ne construit jamais de grandes unités. Il a en revanche un petit faible pour des modèles réduits qui sont choyés par nos chères têtes blondes.

 Partout en France, ces coques toujours bleues, rouges et blanches filent le foc bordé sur tous les plans d’eau. Dans les grands bassins des jardins des Tuileries, les petits Parisiens en sont fans et à Saint-Malo, les gamins rennais n’hésitent plus à les sortir dès la brise venue.

 Mais comment expliquer ce succès par-delà les générations ? Car déjà en 1946, le grand-père de Francis en usinait à tire-larigot dans sa petite usine de Romagné. « Travaillant dans le monde du bois, il avait eu l’idée de créer ce jouet pour les enfants des congés payés, » indique le chef d’entreprise.

Depuis, son père et Francis lui-même ont enfilé la tenue de charpentier de marine pour créer des modèles déposés et respectueux des normes européennes. En bois de forêt, leurs bateaux ont zéro défaut, la coque lisse et les petites voiles qui claquent au vent. Toujours à la mode, ils sont appréciés des petits garçons qui n’ont désormais plus la marinière et la culotte courte bleu marine. Mais comme leurs pères et grands-pères, ils chantent encore : petit bateau sur l’eau…Et toujours un peu faux. »

Droits de l’Homme > 15e Concours de plaidoiries pour les lycéens

Le Mémorial de Caen propose aux lycéens de la France métropolitaine, des DOM et des lycées français à l’étranger d’exprimer leur indignation face à des atteintes fondamentales aux Droits de l’Homme en participant à un concours de plaidoiries.

 

Dix équipes des lycées de la région Ile de France plaideront avec conviction le 30 novembre 2011 prochain de 9 h 30 à 12 h au Mémorial. A l’issue de cette compétition, le lauréat participera  à la finale nationale qui se déroulera  le 27 janvier 2012 toujours au même endroit, sous la présidence de Lilian Thuram.

Le jury régional sera composé de personnalités du monde juridique, enseignant, médias et d’associations pour la Défense des Droits de l’Homme ainsi que d’un représentant du Mémorial de Caen. Des finales régionales se dérouleront parallèlement en France : Paris, Marseille, Bordeaux, Montpellier, Lille, Reims, Toulouse, Tours (7 décembre), Rennes (14 décembre), Lyon, Strasbourg .

L’équipe lauréate participera à la finale du concours de plaidoiries des lycéens pour les Droits de l’Homme  le vendredi 27 janvier 2012 devant plus de 1 000 personnes et un jury national. Elle gagnera un séjour de 3 jours à New York, où elle visitera l’ ’O.N.U. Pour tous renseignements.

 

 

Poules urbaines à Nantes > Un projet des Ekovores

Comment renouer, aux abords des villes, avec une production alimentaire locale, biologique et de saison ? Comment créer une dynamique qui génèrera l’expansion d’une nouvelle complicité entre agriculteurs et mangeurs locaux ? Ce « projet-système » innovant et design conçu par l’entreprise Faltazi est baptisé Ekovores. Il promeut la création de quartiers fermiers qui intègrent mieux les composants de cette filière alimentaire locale. Ekovore semble avoir retenu l’attention de la municipalité de Nantes, « capitale verte européenne » de l’année 2013.

 

Qui sont les Ekovores ? « Ce sont des habitants curieux et débrouillards qui inventent des solutions technico-pratiques-locales pour réaliser leur idéal alimentaire. Ils construisent des dispositifs à greffer dans la ville. Ils produisent en ceinture verte, jardinent au coeur des villes, distribuent, transforment, valorisent la production urbagricole, et facilitent les échanges entre Ekovores. »

Le projet consiste en la création de 19 équipements pour chaque étape de la production locale de denrées : microfermes d’urgence pour la production en ceinture verte ou unités modulables de poulaillers urbains ; modules préfabriqués pour la transformation et la conservation des aliments comme des conserveries de quartiers ; mobiliers urbains pour la valorisation des déchets organiques à l’image de toilettes sèches publiques.

L’objectif de ces « quartiers fermiers » ? Rechercher une nouvelle symbiose où les déchets organiques des uns, transformés en fertilisants, se valorisent en légumes – pour les uns et les autres. Utilité à court terme ? Une optimisation de la production locale et de son retraitement grâce à des circuits courts qui favorisent l’économie locale et les échanges humains. À moyen terme ? Une réduction de la dépendance alimentaire de la France en cas de crise internationale.

De nombreux exemples viennent illustrer cette nouvelle conception des échanges écolocaux. Les conserveries de quartier permettent de valoriser les fruits et légumes abîmés ou promis à l’abandon en fin de marché. Les poulaillers urbains, quant à eux, offrent aux restaurateurs de faire profiter aux gallinacés les reliefs de leurs cuisines pour les transformer en œufs frais. On peut citer également l’installation de « barges-potagers » sur la Loire et des « serres-tunnels » sur les quais, les toilettes sèches publiques pour valoriser les déjections humaines en fertilisants au profit des maraîchers locaux, etc.

Expo à ciel ouvert, Découvrir le nouveau Mail François Mitterrand

0
Square Hyacinthe Lorette : des visuels grands formats.

À Grand renfort de panneaux publicitaires, partout dans Rennes, la ville invite à découvrir les futurs aménagements prévus sur la place de Bretagne et le Mail François Mitterrand. Jusqu’au 11 février 2012, une exposition est proposée à ciel ouvert. Samedi et dimanche dernier, les Rennais ont répondu en nombre. Un peu de déception tout de même…

« Plaisir de ville : une place verte et un mail pour tous », tel est le nom de cette exposition qui se tient dans trois lieux différents : la place de Bretagne, le square Hyacinthe Lorette et le mail. Par cette démarche originale, le maire Daniel Delaveau et ses équipes ont décidé de communiquer en montrant aux Rennais les transformations à venir en les imaginant in situ.

Les trois espaces sont signalés par des totems lumineux et identifiés par des couleurs différentes (rouge, bleu et vert). Problème, les Rennais ne savent pas toujours par où commence cette exposition… Pour leur gouverne, précisons que le départ est donné au square Hyacinthe Lorette, à deux pas de la Croix de la Mission. À cet endroit, une table d’orientation donne un bref aperçu des futurs sites de la place de Bretagne et du mail François Mitterrand. Mais heureusement, dans le square, des visuels de plus grands formats sont beaucoup plus explicites.

Des totems lumineux

Prenons ensuite la direction de la Place de Bretagne. Un totem lumineux vert marque l’entrée de l’exposition, au nord de la place de Bretagne. « Des modules de hauteurs différentes présentent le jardin urbain qui sera installé sur la partie est de la place, » explique le site de la ville de Rennes. On y découvre encore un plaidoyer en faveur de la reconquête de l’espace public depuis les années 1970 par les piétons, les vélos et… la municipalité. Forcément, les Rennais seront séduits par cet espace vert au cœur de la ville. Dommage que l’on ne sache pas clairement comme la circulation des autos sera envisagée sur cette place.

De l’autre côté, à l’entrée du mail, un autre totem lumineux bleu invite à se promener le long du mail en neuf étapes. « Un pupitre de 9 mètres de long présente le projet de requalification du mail et le mobilier, la signalétique, les matériaux, les végétaux ou encore les règles de circulation qui seront mis en place sur le nouveau mail. » Là encore, les visiteurs restent sur leur faim. « On comprend le schéma de principe, mais on aurait souhaité des choses plus concrètes, » indique un promeneur.

Bien sûr, les riverains et les automobilistes pesteront un peu, même beaucoup. Bien sûr, des Rennais trouveront à redire contre le tout piéton. Mais convenons en, le futur mail et la place sont a priori séduisants… En revanche, ils devront être impérativement à la hauteur des attentes. Beaucoup de passants sont en effet particulièrement déçus par les aménagements de la place de la République. Quelques bacs fleuris suscitent toujours l’interrogation…

Petit billet d’humeur : déjà des dégradations

Dimanche dernier, square Hyacinthe Lorette, les jeux d’échec prévus comme animation de l’exposition, avaient déjà fait l’objet de vandalisme. Un peu plus loin, des bris de verres et autres canettes jonchaient le jardin. Naturellement, on ne peut que protester vivement contre ces actes d’incivilités… Mais un espérons tout de même que ces actes de vandalisme n’en annoncent pas d’autres sur le mail et la place de Bretagne. Souvenez-vous des sculptures brutalisées et les bacs fleuris de la place de République en miettes.

Quand Le Figaro encense le Théâtre national de Bretagne

0

Dans son édition du vendredi 18 novembre 2011, Le Figaro consacre sous la plume d’Armelle Héliot un article dithyrambique à l’égard du Théâtre national de Bretagne… Quand la presse de droite félicite le travail d’un haut-lieu culturel rennais et de la municipalité socialiste, les militants de l’UMP local doivent en avaler leur chapeau. La presse irait-elle enfin vers des appréciations non dictées par des impératifs partisans ?…

« Le TNB est l’une des plus anciennes et fertiles des institutions de la région, » écrit Armelle Heliot. « À Rennes, depuis 2002, sous l’impulsion de son directeur, François Le Pillouër, ce foyer très vivant est devenu un “Centre européen de production théâtrale et chorégraphique.” On ne peut pas être plus élogieux… “Atelier international, poursuit-elle, vivier de jeunes talents – avec son école de haute réputation -, unité de production, centre de ressources, le TNB est aussi l’organisateur d’un festival toujours intéressant qui se termine demain, après deux semaines d’une activité étourdissante.”

Dans son papier, elle évoque naturellement Mettre en scène. “De nombreuses salles, ajoute-t-elle, sont requises et même cette année, la piscine Saint-Georges où Philippe Decouflé, artiste associé du TNB, s’est amusé avec un tragique ballet nautique par des plongeurs inexpérimentés (1).” Et de préciser : “Le public est partout au rendez-vous, quelle que soit l’heure. (…) Il y en a pour tous les goûts. Le seul critère est la qualité.”

Visiblement, la journaliste culturelle est sous le charme. “On retrouve des grands noms comme François Tanguy avec Onzième, François Verret avec Courts-Circuits… Et puis Mettre en scène, qui rend poreuses les frontières entre théâtre, danse arts plastiques, piste, acrobatie est aussi l’occasion de découvertes. Sans doute les spécialistes de cirque connaissent déjà Chloé Moglia. Mais jamais on aurait pu l’approcher sans ce grisant festival.” Comme quoi l’art n’est pas politique…

(1) Libération a été en revanche moins enthousiasme pour ce spectacle, évoquant un ban d’essai…

Qui peut en vouloir aux vendeurs de roses ?

0
L’important, c’est la rose…et le vendeur.

Ils ne devaient pas être frais comme des…roses. Mais de là à agresser un vendeur de roses, place Sainte-Anne, en pleine nuit, on peut difficilement leur trouver des excuses.

 

Dans la nuit de vendredi à samedi, 19 novembre 2011, vers deux heures du matin, place Sainte-Anne, un vendeur ambulant de roses a été agressé par quatre hommes. Outre la lâcheté de l’agression (quatre contre un), les sales individus ont molesté le marchand, éparpillé ses fleurs et lui ont dérobé une somme de 40 euros. Aussitôt prévenus, les policiers rennais ont mis la main sur un homme, soupçonné d’être l’auteur des coups. Placé en garde à vue, il n’a pas encore avoué ses méfaits. On en saura un peu plus dans les prochains jours.

Mais comment peut-on expliquer un tel geste ? Comment peut-on agresser un vendeur de petit bonheur ? Les grincheux accuseront les pouvoirs publics : « Vous voyez bien. A Rennes, la nuit devient de plus en dangereuse. » Laissons aux autorités le soin de régler au plus vite les violences quotidiennes.  Quant aux vendeurs, l’un d’eux, connu comme le loup blanc dans la capitale bretonne avec son slogan Belles roses pour belles filles, esquisse un début de réponse. « J’essaie toujours de faire le même parcours, les mêmes établissements. Je finis par être y connu. C’est donc beaucoup plus facile pour moi. Mais quand les gens ne me connaissent pas, les réactions sont parfois hostiles. »

A l’évidence, les Rennais n’ont pas toujours le sourire facile et les mots qu’il faut pour refuser poliment. « C’est pourtant juste une question d’éducation, » assure un restaurateur, Fabrice. « Je conseille toujours à la gente féminine de décliner la sollicitation. Elles sont quand même plus douces… » En suivant ce conseil, les Rennais feront peut-être oublier à nos vendeurs de roses cette coupable et amorale agression. En fait, ils aimeraient bien ne pas être envoyés régulièrement sur…les roses.

Une rose permet de dévoiler son amour, deux d’être pardonnés, douze de demander en mariage sa future épouse, vingt-quatre roses réussissent bien aux galants. Enfin cent une roses expriment une passion sans retenue…

L’Europe des monstres (imaginaires)

0

Si, en France, le loup-garou fait peur à nos chères têtes blondes, qu’en est-il dans les autres pays d’Europe ? Pour suppléer notre ignorance, David nous dresse la carte de l’Europe des monstres. A l’aide !…

France

Le loup-garou : on le trouve dans de nombreux contes à la poursuite des gentils, qu’il veut dévorer la plupart du temps.

Irlande

Pooka : Un homme à qui il manque la tête, perché sur un cheval à qui il manque aussi la tête. Il se promène le plus souvent au bord de la mer.

Grande-Bretagne

Bogeyman : Cet horrible esprit n’a pas d’apparence claire. On connait juste le seul but qu’il a dans la vie, celui de punir les enfants pas sages.

Belgique

Père Fouettard : Le jour de la Saint-Nicolas, il a la lourde tâche de fouetter les vilains garnements et de les priver de bonbons.

Portugal

Papaos : Un ogre géant qui mange les enfants.

Espagne

Mano negra : Il a la forme d’une main toute noire et il apparait quand on l’éclaire uniquement.

Allemagne

Schwartze man : Tout en noir, cet homme fait peur, pour mieux attaquer sa proie, il se cache dans une cave toute noire prêt à bondir sur les gens de passage.

Luxembourg

Krojemanchen : Ce monstre horrible qui se cache au fond de l’eau harponne les enfants qui s’aventurent un peu trop près des lacs, des mers et des océans.

Scandinavie

Les Trolls : Géants par la taille, ces horribles monstres rôdent dans les forêts afin de manger les enfants qui s’y promènent.

Pologne

Krakonoch’ : Affreux géant, il est capable de gober des passants en une fois. Mais comme il a parfois du cœur, il peut réchauffer un enfant qui aurait un peu trop froid.

Autriche

Krampus : Un monstre horrible qui attaque les enfants pas sages avec une grosse chaine qu’il a toujours sur lui.

Roumanie

Dracula : Ce célèbre monstre ne s’amuse qu’à sucer le sang de ses proies.

Russie

Baba yaga : Horrible avec ses dents en fer et sa jambe squelettique, cette sorcière adore faire cuire les enfants avant de les déguster.

Bulgarie

Koukeri : Ce monstre est un peu l’homme des cavernes de notre panoplie. Habillé de peaux de bêtes, il agite des cloches tout en poussant d’horribles cris.

Grèce

Baboulas : Sans apparence distincte, il a le triste record de n’avoir laissé échapper aucune victime.

Slovénie

Muca Capatarica : Ce monstre à la forme d’une chatte s’introduit dans la chambre des enfants qui ne rangent pas leurs chambres afin de voler ce qui lui plait.

Italie

Fuma Pipa : Cette horrible sorcière fume sa pipe qui contient les cendres des enfants qu’elle a brûlés.

Finlande

Stallo : Cette créature fait mourir de froid ses victimes en les congelant avec le souffle de son haleine givrée.

Hollande

Zwarte piet : Il kidnappe les vilains enfants dans un sac afin de les emporter avec lui très loin de chez eux.

McDonald’s éclaboussé par des pratiques industrielles cruelles

Le roi du fast food vient de dénoncer le contrat d’approvisionnement avec son principal fournisseur d’œufs. En cause, la vidéo-espion d’une association de défense des animaux qui montre l’absence de considération et les actes de cruautés auxquelles sont soumis les gallinacés.

Alors que McDonald’s s’emploie depuis plusieurs années à améliorer son image souvent perçue comme en porte-à-faux avec la promotion d’une conception saine de la nutrition, un scandale vient épingler les pratiques d’un fournisseur de son principal sous-traitant, Cargill. Une vidéo-espion diffusée depuis vendredi par la chaîne américaine à forte audience ABC et sur Internet épingle la marque jaune sous le titre de  « L’horreur McDonald’s : la vérité pourrie des oeufs McMuffins ».

La chaîne de hamburgers a immédiatement demandé à Cargill de rompre ses liens avec son fournisseur Sparboe mis en cause par la vidéo. Outre ces actes jugés « inacceptables » par McDonald’s lui-même, le producteur d’oeufs vient de faire l’objet d’une mise en cause par l’autorité sanitaire américaine pour le non-respect des règles fédérales d’hygiène sur la prévention de la salmonelle.

Mercy for animals, l’association de défense des animaux à l’origine de ce document filmé en caméra cachée, demande une désindustrialisation des standards de production au profit d’un retour à un élevage en plein air. Une transition souhaitable, mais difficilement réalisable pour les chaînes de restauration rapide comme Mc Donald’s pour qui l’assurance de marges appréciables repose sur des process hyperproductivistes.

Sexeur de poussin : trier des boules jaunes
Mâle ou femelle ? Dans la plupart des espèces, la différence n’est
pas très dure à établir. Côté volaille, la tâche s’annonce plus
compliquée. Un sens de l’observation exceptionnel est indispensable
pour découvrir, à peine quelques heures après la naissance, le genre
de ces animaux.
Même pour des spécialistes à l’œil exercé, une marge d’erreur de 2 %
est tolérée. Et la mission du sexeur ne s’arrête pas là : il doit
également déterminer quels poussins deviendront de bonnes pondeuses
et lesquels auront la meilleure chair.
La plupart des sexeurs de poussins viennent d’Asie : la méthode de tri a été
inventée là-bas. Cinq centimes d’euros par animal, telle est la rému-
nération moyenne. A raison d’un millier de poussins triés par heure, au-
tant dire que les sexeurs de poussin ont déniché la poule aux œufs d’or!
Les plus de ce métier : Une conversation originale en soirée ; les moins :
Risques d’overdose de jaune.

Boulevard Sévigné, Croix gammées et svastikas

0
Dans ce hall d’immeuble, des croix bien étranges…

Dans le quartier cossu de Sévigné, la décoration intérieure d’un collectif de quelques étages peut susciter bien des émois. Mais pas d’inquiétudes, les nazis ne sont pas revenus en force dans notre belle cité !

 En pénétrant dans cet immeuble de Sévigné, la surprise est de taille… Dans le hall, le visiteur tombe nez à nez avec des croix gammées. « Quoi, des nazis ont habité là ?! » se dit-on. Mais il faut savoir raison gardée.

L’immeuble a été construit par l’entrepreneur Robert Henri en 1927, sur les plans de Lucien Daboval…bien avant la vague nationale-socialiste. À cette époque, le symbole des SS et autres cinglés du genre était déjà en vogue ; il remonte en fait au néolithique. Mais de là à imaginer le mosaïste italien Isodore Odorico s’en inspirer, on n’ose franchir le pas.

Dans cette artère bourgeoise, la croix en forme de svastika rassemble en fait tous les suffrages des habitants et des habitantes. Signe religieux que l’on retrouve en Eurasie, en Afrique du Nord, en Océanie et en Amérique, elle symbolise l’éternité dans certaines cultures. Elle n’est surtout pas inclinée à 45° comme celle promue dans le monde entier par Hitler et ses sbires.

En revanche, rien ne se sert de frapper à toutes les portes du Boulevard Sévigné pour dénicher cette œuvre d’art… Les mosaïques sont cachées derrière une jolie porte tout en métal et façonnée avec soin par des ferronniers. Comme à Paris et dans toutes les grandes villes, le digicode est Roi et empêche toute intrusion même pacifique…

70000 € de dommages et intérêts > Pour une paire de cloches

A Sainte-Ruffine en Moselle, un couple a racheté le presbytère du village. Mais voilà, il ne supporte pas le bruit des cloches de l’église la nuit. D’où une procédure juridique pour mettre fin aux décibels intempestives. Après avoir perdu en première instance, leménage vient de porter l’affaire en appel et réclame 70 000 euros de dommages et intérêts.  Le couple pourra difficilement arguer d’un défaut d’information avant la conclusion de la vente… La cour d’Appel estimera-t-elle qu’il y a en effet là de quoi faire une (sainte) montagne ? Où jugera-t-elle le couple sans foi ni loi ? Trêve de guerre de religions et de plaisanteries, rappelons qu’une association avait souhaité voir prospérer une telle interdiction à Rennes il y a quelques années. Sans succès.

Marché des Lices, Le fabriquant d’andouille a une bonne bouille

0

Depuis quelques années, Jean-Claude Chalende est connu des habitués du Marché des Lices. Il vend des andouilles et fait parfois…l’andouille pour attire le chaland. Mais c’est toujours intelligemment fait. On l’a retrouvé chez lui, à Villedieu les Poêles. Preuve est encore faite que l’on vient de loin pour fréquenter le marché.

 

Depuis plus de 25 ans, Jean-Claude Chalende fabrique de l’andouille, uniquement de l’andouille. “Je travaille un seul produit. Cela me suffit amplement,” dit-il. Pourtant, cet ancien charcutier est capable de tout faire, des tripes aux boudins en passant par le pâté de campagne. Mais pour sa charcuterie bien-aimée, il voue une vraie passion. Celle qui le pousse à passer des heures dans son atelier à embosser, sécher, fumer et à vendre ses andouilles.

A Villedieu les poêles, il a pignon sur rue dans sa boutique aux allures d’antan. On aime ses crocs de bouchers où pendouillent les andouilles, sa vieille caisse automatique et sa charmante employée, Patricia. Recommandé par le Petit futé, Jean-Claude Chalende fut le copain de Jean-Luc Petit-Renaud et le fournisseur du Ritz. Depuis, il fournit toujours les meilleures tables. En revanche, évitez d’aborder la question de l’andouille de Vire. Cela pourrait tourner en eau de boudin… Sachez tout de même qu’il existe depuis belle lurette une tradition sourdine de l’andouillerie.

Mais chut… je vous le dis, il ne veut pas entendre parler de comparaison : “Il y a une petite rivalité,” concède-t-il. Mais rien de grave pour les amateurs de boyaux de porcs… Tout juste doivent-ils savoir que l’andouille de Villedieu est un peu plus sèche.

Yves Landrein présente les éditions La Part Commune

A l’espace Ouest-France, le 25 novembre à 18h30, Yves Landrein présente les éditions La Part Commune et quelques-uns de ses auteurs : Bourlès, Coatrieux, Colleu, Jourdren, Lahais, Laurent-Catrice, Tanguy. Les éditions La Part Commune entendent faire partager leur passion pour la littérature selon la phrase de Perros :

« Aimer la littérature, c’est être persuadé qu’il y a toujours une phrase écrite qui nous redonnera le goût de vivre, si souvent en défaut à écouter les hommes ».

Faire partager et donner à lire des ouvrages qui à travers leurs différences, leurs diversités, ont une commune destination, un lieu où chez le lecteur vont pouvoir « prendre feu tous les possibles ».

Après avoir fondé et dirigé pendant quinze ans les éditions Ubacs, qui ont été contraintes de cesser leur activité en 1993, Yves Landrein en créant les éditions La Part Commune en 1998 reprend le travail accompli jusqu’alors : remettre en lumière des auteurs et des œuvres injustement oubliés et découvrir de nouveaux talents, à travers romans, essais et poésie.

Jean-Louis Coatrieux > A les entendre parler l Grall, Guillevic, Guilloux, Perros, Robin, Segalen

 Jean-Louis Coatrieux et Mariano Otero publient leur troisième ouvrage à La Part Commune. D’emblée, on soulignera la qualité de ce travail, sous tous ses aspects. Les portraits d’Otero regardent Goatrieux, poète du tour de Bretagne, déplier une épitaphe compagnonnique en forme de voyage à l’emporte-souffle. Gloire est rendue à six des plus grands écrivains bretons. Mais qui sont ces « grands brûlés » ? Réponse en extraits – A les entendre parler.

« Les miens ont choisi d’écrire pour de vrai. Rien à voir cependant avec des moulins à paroles. Ici, tout se fait à l’économie. Et si les mots battent l’air et les mains ajoutent du relief, presque du langage des signes, ils tracent des traits de grands noms et de petites gens, le temps d’un verbe, et se gardent bien d’avoir réponse à tout. Ils ne sont guère en vente. Pas tendance non plus. […] Ce qu’il y a de bien avec eux, c’est qu’il n’est pas besoin de commencer leurs livres et qu’il est même recommander de les finir sans les commencer. Tout ici est modulaire, mobile. […] Ils avaient pris l’habitude des transhumances, la chaleur collée à leur peau comme aux montagnes, leurs valises déchirées tenues aux épaules par un bout de ficelle, donnant sur la route des leçons de choses tirées du livre de la vie, cet archipel des simples, ni plus ni moins humains. Je ne connais rien de plus intime que leurs voix, rauques ou déjantées, graves ou dans les aigues, sèches ou rondes. Et leurs yeux d’hommes ordinaires, généreux jusque dans l’oubli de la solitude. »

I. Et parlez-moi de la terre — Xavier Grall

« Grall a ce goût du pain sorti du four, juste chaud. Deux coups de couteau croisés, le voilà déjà partagé dans le silence du matin. Lorsqu’il commence à parler, la voix, un peu étouffée, lui manque. Il rêve encore aux prairies, à ses talus qui se bordent plus qu’ils se touchent. À ces lectures en cachette de babylones et de galilées. Et s’il a parfois, l’allure du roncier, c’est qu’il s’accroche à la terre avant d’y plonger, d’abandonner les vents aux oiseaux, les hivers au givre. Je l’entends encore m’appeler dix fois pour me dire combien il lui était dur à la fin de chahuter les saisons. »

II. Les couleurs de la nuit – Georges Perros

« Ne vous tuez surtout pas à le lire, il ne s’en remettrait pas. Il n’a jamais voulu être bien sous tous rapports. Admis avoir établi un massif de littérature immense. Perros est dans le registre mineur. Il n’invente de fait rien mais y consacre tout son temps. Selon l’humeur. Souvent par défaut. À son corps défendant, si vous préférez. Il en fait son affaire et surtout la nôtre. Aucun mobile dans l’écriture. Aucune soif de sortir du rang. Une échine rebelle sans affiche ostentatoire. Pas de montée en puissance. Que du bonheur. Une promenade de santé en quelque sorte. Je n’en reviens toujours pas. »

III. Tant de mains – Armand Robin

« Ses succès ont été modestes, c’est le moins que je puisse dire. Ils ont été, pour moi et d’autres et, après tout, cela seul compte. Robin a choisi : la vague ne s’arrête pas sur une plage mais sur les rochers. Il y a chez lui une sorte de familiarité anarchiste avec Dieu. À croire qu’il le connaissait depuis toujours. »

IV. Un brin d’herbe – Eugène Guillevic

« Guillevic a ce don de faire du minimal en faisant rentrer le monde dans quatre, allez, disons cinq mots. Je ne sais pas s’il passait son temps sur chaque phrase, quoique la phrase ici soit toute relative, ni s’il se levait la nuit pour bafouiller un vers ou deux en musique, puis oubliant ses notes pour les rechercher aussitôt de peur de les perdre. Il n’est pas trop virgule non plus. À quoi bon ajouter de l’inutile sauf à prendre de l’espace. Et l’espace chez Guillevic, il est ailleurs, loin de ces pages presque blanches. »

V. L’élégance du temps –  Louis Guiloux

« Il a brûlé de mille identités. Autant de personnages de romans dans un seul corps, ce n’est pas une vie. Leur prêter des vêtements, des allures, les aimer, les haïr. Comment placer un mot sans qu’ils se fâchent. Comment épouser les contraires sans se trahir un peu. Leur donner raison ou tort. Et se replier dans sa peau quand l’histoire est finie jusqu’en priver soi-même. »

VI. Au point de rêver – Victor Segalen

« Segalen a une odeur de route. Qu’il prenne le train à couchette dure ou molle ou le bateau à fond plat rempli de marchandises, il ne quitte pas le crayon. Ses lettres sont courtes quand il s’agit de parler des voyages en cours. Comme son livre de bord, ou son journal dans un carnet noir, toujours entre la vie et la mort. Il se lit lui-même à défaut d’autre voix. Les années de grande sécheresse ou de mousson sont pour lui des récits dans les marges et, par temps calme, la parole, un rêve de livre à venir, une sorte de précipitation bienheureuse d’un bout à l’autre du monde, de bifurcation littéraire vers des existences inconnues auparavant. Et s’il ne sait pas où il va, dans quel mouvement il se tient, c’est tout simplement pour mieux suivre ses pas dans des épures imaginaires. »

Jean-Louis Coatrieux, Mariano Otero, A les entendre parler, La part commune, 128 pages, 13€

« Quand les noms quittent les visages, lorsque les lumières s’éteignent, l’une après l’autre, alors la nuit saisit les paysages, alors, l’entêtement devient passager. Il reste des îles de constitution fragile, des livres taillés pour être ouverts. Ils tiennent une vie dont je doute qu’elle ait commencé. N’allez pas croire pour autant à la fin du voyage. C’est peu de le dire. »

L’Europe > Territoire du gouvernement Goldman Sachs ?

Qu’est-ce qu’ont en commun Mario Dragui, nouveau directeur de la Banque centrale européenne, Lucas Papademos, nouveau Premier ministre grec et Mario Monti, nouveau Président du Conseil italien ? Tous trois, de près ou de loin, font partie en Europe de ce qu’on appelle aux États unis « le gouvernement Sachs ». Goldman Sachs est la toute puissante banque d’affaires américaine qui conditionnerait les marchés et influencerait les gouvernements mondiaux.
S’ajoute à ces noms l’allemand Paul Achleitner, conseiller du directeur général du Fonds européen de Stabilité financière, Klaus Regling. Le président de l’assureur allemande Allianz a oeuvré pendant treize ans pour Sachs. Côté français, Philippe de Vallerin épaule le directeur du Trésor Ramon Fernandez dans la préparation technique des sommets et des négociations européennes. De 1997 à 2003, on le retrouve à la tête de la division obligataire de la succursale parisienne de la banque américaine qu’il aurait quittée du fait d’un désaccord sur les orientations stratégiques.
À quelle réflexion cette convergence opérée par nos confrères d’Euronews invite-t-elle ? Que et comment penser aujourd’hui ? Et ce, sans tomber dans la théorie du complot qui devient omniprésente à tous les étages de la société et du monde à tel point qu’elle semble en devenir une pierre angulaire.

 

 

Etat bolchévique, paysannerie et propagande communistes dans les années 1920 > 21/11

0

Le Kiosque Citoyen reçoit à l’IGR, dans le cadre des conférences et débats qu’il organise, Alexandre Sumpf, maître de conférences à l’Université de Strasbourg. Thème : Etat bolchévique, paysannerie et propagande communistes dans les années 1920.

A travers l’étude de l’éducation politique – vaste projet de rééducation politique des adultes confié à l’Etat soviétique, pendant de l’agit-prop mené par le parti communiste – la conférence abordera plusieurs aspects fondamentaux de la formation du système soviétique. L’ouverture des archives soviétiques a permis à une nouvelle historiographie de se développer dans les années 1990. Alexandre Sumpf a accompli son programme de recherche doctorale au début des années 2000, travaillant dans plusieurs centres d’archives de rang national, mais aussi dans des institutions de rang régional et municipal, rarement visitées. Les sources mises à jour sont d’abord de nature administrative : projets, rapports, échanges entre acteurs de l’éducation politique à chaque échelle territoriale, enquêtes sur le terrain. Cet historien s’appuie également sur des documents privés publiés ou non (lettres ouvertes aux rédactions de journaux), voire personnels (correspondance, journaux intimes). Surtout, les formulaires (anonymes) d’enquête nous plongent dans le quotidien, les attentes, l’opinion et les représentations des agents de terrain de cette administration.
Alexandre Sumpf propose, au lieu d’une succession chronologique peu dynamique, un itinéraire du centre (Moscou) au local (le village) et de l’institutionnel (les structures) à l’individu (la mise en œuvre), en passant par les isbas-bibliothèques, clubs ruraux où exercent les izbatchi. On examinera ainsi les enjeux de l’implantation à la campagne d’un régime officiellement d’essence prolétarienne, en tout cas aux valeurs urbaines. Il s’agit d’une rencontre, en partie manquée, entre le nouveau pouvoir et la large majorité de la population, cette paysannerie, la plus éloignée à tous points de vue de lui. En partie seulement, car si l’on échange le point de vue des autorités centrales pour celui des acteurs locaux, et la notion de transfert (culturel et politique) pour celles d’assimilation, d’usage, de reformulation, se dégage l’une des voies de façonnement de la nouvelle couche soviétique de la campagne.
La conférence permettra de saisir l’ensemble des problèmes posés aux bolcheviks dont le projet est de révolutionner la société et de créer un « homme nouveau ». La concurrence entre instances éducatives d’Etat (éducateurs politiques) prônant une acculturation progressive des paysans, et instances partisanes (agitateurs et propagandistes) visant surtout la mobilisation à court terme représente un écueil majeur à la soviétisation de la société paysanne. Les incohérences d’une centralisation mise en œuvre trop rapidement et l’ambivalence du rapport des bolcheviks à la paysannerie expliquent aussi le fossé entre l’ambitieux projet élaboré au centre, les pratiques sur le terrain et les médiocres résultats obtenus. L’étude du réseau rural d’éducation politique met aussi en évidence les relations de pouvoir (politique, économique, culturel) en milieu rural et relativise la volonté de mettre en œuvre ce que la rhétorique de propagande prétend être capital pour le régime. En dépit d’une catégorisation minutieuse des « besoins culturels » supposés de la paysannerie, en fonction de la classe, de l’occupation, de la position familiale, les izbatchi peinent à satisfaire des exigences contradictoires et à créer le soutien au régime parmi ceux qu’ils sont censés desservir et acculturer. Le recrutement de ces agents locaux supposés constituer une « base sociologique » pour le régime à la campagne n’est pas maîtrisé par une institution qui ne puise qu’à regret dans le vivier paysan. La plupart ne sont que des amateurs, plus ou moins tolérés par les paysans. Leur formation, unifiée sur tout le territoire, assez théorique, fournit à peine les effectifs nécessaires, tant la demande en fonctionnaires fiables, instruits, compétents est forte dans l’ensemble de la nouvelle administration. Les principaux bénéficiaires de l’éducation politique sont en réalité les paysans qui, individuellement, en vertu de convictions ou de plans de carrière plus ou moins explicites et assumés, ont choisi de s’engager dans cette fonction assez marginale du système soviétique.

21 novembre,18h30, à l'Institut de Gestion de Rennes, 11, rue Jean Macé, 35700 Rennes, (Bus Lignes 1 & 9 , arrêt Brizeux).

Christophe Garda > Les morts le diront

« Andreï, (…) si tu veux me dire quelque chose d’important, mon vieil ami, et ce doit être important pour que tu viennes me chercher dans mon lit au milieu de la nuit, alors je t’écoute…
— Je veux me remettre à sculpter, Viktor, et j’ai besoin de toi.
— Te remettre à sculpter ? C’est assez incroyable comme nouvelle. C’est une idée formidable. Seulement, je ne comprends pas. Tu as besoin de moi au milieu de la nuit pour ça ? Il y a autre chose, non ? »
Roman de l’amour et de l’amitié sur fond de Printemps de Prague, dont les marques indélébiles détermineront le destin d’une bande de copains.

Un roman qui regroupe histoires  d’amitié et d’amour, considérations sur l’art et récit historique – ce n’est pas évident à trouver. Et pourtant, voilà Les morts le diront de Christophe Garda.
Premier roman de l’auteur, c’est un  coup de coeur ! La lecture de ce livre au style remarquable est riche en émotions.
Le lecteur suit deux personnages principaux : Viktor Marek et Veronika, un couple d’une soixantaine d’années. Viktor est propriétaire d’une galerie d’art à Genève où il vit, ainsi qu’à Paris et New-York. Une nuit, il est réveillé par son téléphone. Au bout du fil, Andreï Zerkin, son ami de toujours, mais avec qui les relations sont devenues houleuses jusqu’à le perdre de vue. Andreï lui annonce qu’il va bientôt mourir. Sculpteur autrefois célèbre, il désire réaliser une dernière oeuvre. C’est ainsi qu’il demande à Viktor de lui trouver quatre modèles féminins.
Cet entretien avec Andreï et cette annonce funeste va plonger Viktor et Veronika dans leurs souvenirs. Notamment, ceux de la bande de copains qu’ils formaient à l’époque de leur vingt ans : Viktor, Andreï, Veronika, Anna, Tadeusz, Bohuslav, Janek et Andrea. Dès lors, le lecteur se retrouve projeter en 1968 à Prague, en pleine insouciance et libération sexuelle. Mais 1968, c’est aussi l’entrée des chars russes et le Printemps de Prague, avec toute sa violence et ses espoirs brisés. Le lecteur découvre comment la désillusion prend progressivement le pas sur l’idéalisme dans la jeunesse. Les guerres séparent les individus. Viktor et les autres n’échappent pas à la règle.
Que sont-ils devenus ? C’est le destin de cette bande d’amis qui se déroule au fur et à mesure que les souvenirs de Viktor et Veronika remontent.
Dans ce récit d’amour et d’amitié à la patte très mittle-europoa, l’auteur fait montre d’une excellente plume pour décrire les émotions et les personnalités de chacun de ses personnages. Malgré les défauts et les excès, ils ne les jugent pas ; ce qui fait que le lecteur les apprécie chacun pour ce qu’ils sont. Viktor Marek est réservé, posé, travailleur et rêveur. Selon lui, personne ne peut connaître entièrement un autre individu entièrement, mais une ou quelques parcelles. Un personnage très bien campé ! Sa compagne Veronika est indépendante, amoureuse, un peu torturée par ses secrets aussi. La personnalité d’Andreï se découvre au travers des amis qui l’on connu
En outre, ce roman présente une réflexion très intéressante sur l’art. D’une part, sur la relation entre l’artiste et le marchand d’art (ici, un galeriste) ; d’autre part, sur la recherche de la Beauté et de la Vérité dans l’oeuvre d’art. Et l’oeuvre d’art ici est représentée par la sculpture. Andreï tente d’exorciser ses démons et ceux de la société au travers de l’acier notamment. Mais la sculpture, ce sont aussi des modèles. Modèles qui en se donnant à l’artiste dévoilent une part de leur personnalité. L’auteur narre ces transmissions subtiles avec une habileté certaine.
Mais qu’en est-il du titre, Les morts le diront ? Ces morts sont ceux qui influent sur nos vies malgré leur absence. Qui, par leur souvenir, nous encouragent à agir d’une façon ou d’une autre, à prendre des décisions.
Il est surprenant de constater qu’il s’agit d’un premier roman tellement il s’avère complet et maîtrisé. Un de ces livres que l’on aimerait ne pas avoir lu afin de pouvoir encore les découvrir. A découvrir afin d’écouter la voix des morts… et des vivants.

Marylin

Prisma, 3 novembre 2011, 384 p., 18€
Christophe Garda est ingénieur de formation. Depuis 2009, il a intégré le groupe des fondateurs du label Intrada, producteur de musique classique indépendant. En parallèle, il intervient dans le domaine théâtral comme comédien, auteur, metteur en scène et producteur depuis plus de vingt-cinq ans. Directeur de l’Aktéon Théâtre à Paris entre 1998 et 2004, il est également à l’origine de la création, en 1990, de la compagnie Fils de Personne.

National Geographic est en kiosque

Le 13 octobre est arrivé dans les kiosques un nouveau magazine scientifique. La version grand public National Geographic est arrivée. 116 pages d’une belle qualité, des textes à la fois pointus et pédagogiques et un papier agréable à prendre en main Bref, une marque de fabrique bien rodée qui conjugue professionnalisme et attention au lecteur.

 

Au sommaire de ce numéro 1 :

Ce que nous promet la médecine du futur
Notre santé ne sera plus l’affaire des seuls médecins. Généticiens, informaticiens ou autres ingénieurs en électronique sont désormais aussi de la partie…

L’étrange lac aux méduses
Une expédition avec des biologistes en mer des Philippines, pour découvrir les secrets de l’évolution.

Crocodiles : machines à remonter le temps
Ou comment la physiologie de ces animaux nous renseigne sur le mode de vie de leurs lointains ancêtres.

Attraction fatale
Les plantes carnivores sont une curiosité. Et une énigme. Pourquoi des végétaux se comportent-ils comme des prédateurs ?

Les robots et nous
Les ingénieurs conçoivent des robots sophistiqués à figure humaine. Saurons-nous les accepter ?

La quête du kilograal
Lequel est le plus lourd : un kilo d’alliage de platine et d’iridium ou un kilo de plumes ? Pour affiner leurs données, les laboratoires cherchent à mettre au point les unités de mesure ultimes…

Dans la tête des ados
Ils sont imprévisibles, désorganisés. Que se passe-t-il dans leur cerveau ? Le point sur les dernières découvertes en neurobiologie.

Sciences en série
Les Simpson et autres héros de la télévision trouvent parfois l’inspiration dans la physique ou les mathématiques. Les séries vont-elles nous rendre plus intelligents ?

Le hasard, une nécessité ?
Quel rôle joue la chance dans les grandes avancées scientifiques et techniques ?

L’homme qui faisait aimer les mathématiques
Rencontre avec Cédric Villani, lauréat français de la médaille Fields et grand passionné de sciences.

Film Colorfull > Histoire d’une mélancolie consolée

0
Un esprit gagne une deuxième chance de vivre à condition d’apprendre de ses erreurs. Il renait dans le corps de Makoto, un élève de 3e qui vient de mettre fin à ses jours. L’esprit doit endurer la vie quotidienne de cet adolescent mal dans sa peau. Avançant à tâtons, s’efforçant de ne pas reproduire les fautes de Makoto, il va finalement découvrir une vérité qui va bouleverser son existence.

Un dessin animé au réalisme radical. Le propos est émouvant, l’image belle, les personnages sont mignons et les décors magnifiques. On s’identifie à cet adolescent au point de gambader avec lui, à ses côtés et en son for intérieur. Si le ton n’est pas empreint de joie, un vent d’optimisme souffle tout de même – la délicatesse du propos n’y étant pas étranger. L’ensemble est fort appréciable sans être extraordinaire. L’histoire d’une mélancolie consolée pourrait fournir un bon sous titre pour cette douce-amertume cinématographique, laquelle pâtit d’une certaine faiblesse technique d’ensemble.

 

De Keiichi Har. Avec Kazato Tomizawa, Aoi Miyazaki, Akina Minami. 6 novembre 2011, 2h 06

 

Ruta Sepetys > Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre

Lina est une jeune Lituanienne comme tant d’autres. Très douée pour le dessin, elle va intégrer une école d’art. Mais une nuit de juin 1941, des gardes soviétiques l’arrachent à son foyer. Elle est déportée en Sibérie avec sa mère et son petit frère, Jonas, au terme d’un terrible voyage. Dans ce désert gelé, il faut lutter pour survivre dans les conditions les plus cruelles qui soient. Mais Lina tient bon, portée par l’amour des siens et son audace d’adolescente. Dans le camp, Andrius, dix-sept ans, affiche la même combativité qu’elle… Le récit de Lina vous coupera le souffle. Vous n’aurez qu’une envie : faire partager cette histoire aussi terrible qu’exemplaire, qui irradie d’amour et d’espérance. Déjà un classique dans de nombreux pays.

Il y a des livres qui sont à ranger dans la bibliothèque des choses qui apportent du bonheur. Des récits qui marquent les lecteurs pour toute leur vie. C’est le cas de Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre tant ses qualités sont immenses, sa férocité prenante et son propos délicat. La vie bien ardue de Ruta Sepetys dans le pays de l’Est où elle est née n’est pas étranger à la dureté du témoignage. Sur fond des abominations communistes et du nazis, cette fiction est bouleversante. Paradoxalement, l’amour qui se dégage de chaque page est contagieux. Ces personnes livrées à une situation des plus cruelles déploient une telle force d’amour et une telle volonté de s’entraider qu’ils entraînent le lecteur dans leur espérance et leur rêve : la grande libération.

Certes, le récit n’est facile, mais quelle leçon ! Une puissance enveloppante et une émotion subtile prend le lecteur à la gorge et aux tripes. Ce roman est un petit bijou. De ceux qu’il faut lire pour développer sa lucidité sur le monde et l’amour. Un livre à conseiller à tous ceux qui souhaitent connaître une belle expérience de partage spirituel.

Gallimard, 14€, octobre 2011

Le parc des Tanneurs, Un jardin romantique oublié

 (Voir également au sujet du parc des Tanneurs, cet article). A deux pas de l’hôtel Dieu, le parc des Tanneurs est un petit jardin romantique. Il serait le rendez-vous des amoureux et des boy-scouts. Calme total assuré.

 

Par le 6 rue Saint-Martin, le promeneur entre dans cet espace vert qui fut la propriété d’un célèbre rennais : Marin Jouault, président du Tribunal de Grande instance de Rennes en 1838. L’endroit fut aussi habité par des familles de Tanneurs, dont l’un des représentants fut Jean Pinault, fils d’un maire de Rennes. Il abrite désormais le siège de la Conférence des régions périphériques maritimes, association très sérieuse dont les missions cherchent à promouvoir nos provinces.

Passons la porte grillagée, contournons la propriété et pénétrons dans ce coin de verdure vallonné où les arbres peuplent par dizaines les quelques hectares. On y observe un séquoia toujours vert, un cèdre bleu, un sapin de la même couleur, un alisier des bois, un chêne pédonculé…en tout 90 arbres et arbustes qui rafraichissent nos étés caniculaires et abritent de la pluie hivernale.

Derrière la propriété, les enfants s’en donnent à cœur joie en descendant la pelouse pentue. On dit parfois que des compet’ sont organisées par les gamins du quartier aux genoux colorés de vert et aux culottes courtes façon Guerre des boutons. Ils ont, parait-il, peu d’égard pour les pâquerettes, primevères multicolores et autres ficaires.

Plus bas, dans le parc, les érables, les tilleuls et les marronniers cachent des petites cabanes de bois où les enfants jouent les aventuriers et les Robinson Crusoë. C’est champêtre à souhait et croquignolet d’amour. Loin du traditionnel Thabor, loin d’Oberthur la bourgeoise, le parc des Tanneurs plaît par son côté nature et sa sérénité ambiante.

Si d’aventure vous gagnez ce jardin, ressortez par la partie basse. Elle vous mènera vers les berges de l’Ille et les prairies Saint-Martin. C’est beaucoup moins bucolique, mais un prolongement raisonné vers la nature plus sauvage…au gré de petites sentes où les mûriers satisferont votre gourmandise.

Pratique : Entrées : 6, rue Saint-Martin et à partir de la rue François Menez par le jardin du Séchoir et par la rue des Tanneurs. Horaires variables au cours de l’année de 8 h à 18 heures (hiver) ou de 8h à 2Oh 15 (été).

Nuit blanche > Mais peu lumineuse !

0

Un flic dérobe un gros sac de cocaïne à des trafiquants, mais il est identifié au cours de l’opération. Les truands prennent alors son fils en otage. Vincent doit faire l’échange – son fils contre le sac – dans une immense boîte de nuit tenue par les mafieux. La nuit qui commence sera la plus longue de sa vie et peut-être même la dernière.

Un film nerveux et punchy qui ne s’arrête jamais sans causer le moindre tournis au spectateur. Un point positif. Pour le reste, l’ensemble ne présente qu’un intérêt moyen. Les acteurs jouent plutôt bien, en particulier les têtes d’affiche, Tomer Sisley et Julien Boisselier, mais sans surprise. Les personnages qu’ils interprètent sont peu crédibles. Quant au scénario, il n’invente rien et frôle parfois les grands clichés. Le suspense est parfois soutenu, mais ne tutoie jamais les sommets. Reste qu’on passe un bon moment.

De Frédéric Jardin,  avec Tomer Sisley , Julien Boisselier, 
date de sortie : 16 novembre, 1h40

Appel à témoin > Nicolas Troudet

0
Nicolas Troudet, vingt ans, étudiant en psychologie, a disparu le 7 août dernier durant des vacances en compagnie d’amis au camping Airotel de Lacanau. La gendarmerie de Lesparre-Médoc en Gironde a lancé un appel à témoins pour tenter de retrouver Nicolas Troudet. Aucune nouvelle depuis cette date où il a envoyé un étrange texto à sa cousine qu’il était parti rejoindre à Gujan Mestras : « On ne va pas se voir. Je vais partir loin. » Aucun mouvement n’a été décelé sur son compte bancaire et son téléphone portable est éteint. Fugue, suicide, ou acte criminel ? Aucune piste n’est pour l’instant privilégiée par les autorités.
Si vous disposez d’informations, prévenez la gendarmerie au 05 56 73 46 78.

Jeanne Captive > La pucelle navrée et navrante !

0

À l’automne 1430, Jeanne d’Arc, prisonnière d’un puissant seigneur du nord de la France, est vendue aux Anglais. Entre les murs qui l’enferment, le temps d’un convoi longeant la mer ou près du bûcher qui la verra périr, des hommes tentent d’approcher cette jeune femme porteuse d’infini.

 Il y a dans ce film quelques fugaces instants de beauté singulière. Certaines scènes sont aussi troublantes que déroutantes, notamment celle de la chute du haut d’un donjon. A part cela… quel enfer ! Jamais le réalisateur n’entre dans son sujet ni ne manifeste de compassion pour la pucelle d’Orléans. Aucune émotion n’est communiquée aux spectateurs. Pourtant la cavalerie était là : bougies, mystères, chansons… Rien ne marche ou alors tout fonctionne de travers. La palme du ratage revient aux dialogues  particulièrement ratés et insipides. La direction des comédiens se traduit par des acteurs sur un radeau en perdition au milieu de l’océan. Quand on sait les essais transformés du passé, de Dryer à B(r)esson, aucune indulgence ne saurait adoucir ce jugement tranché : Jeanne Captive est une sorte de blague, mais de mauvais goût.

Philippe Ramos, 1h30, sortie : 16 nov. 2011

7e Circuit des Têtes de l’Art > Une balade artistique dans la ville1

0

Soirée faste en ce vendredi 18 novembre, Rennes multiplie les événements artistiques. Outre les vernissages des Archives de la critique d’art (Sylvie Mokhtari), de l’Endroit (Mathieu Renard) et de 40m3 (Anne Langlois), 12 Galeries d’Art et ateliers ainsi qu’un espace d’exposition temporaire ouvrent en nocturne leurs portes. Un  circuit pédestre qui permet de découvrir des lieux artistiques parfois méconnus.

Le succès de la nuit des musées et des journées du patrimoine démontre l’engouement du public pour l’Art au sens large du terme. Le concept du « Circuit des Têtes de l’Art » consiste à ouvrir les portes des galeries d’art au grand public au delà des horaires habituels et d’offrir ainsi la possibilité de déambulations artistiques. L’accès aux lieux participants est libre, de 18h à 22h00. Artistes et galeristes offrent un cocktail de bienvenue aux curieux qui franchissent leurs portes, une entrée en matière pour échanger et partager impressions et idées. Chaque année, c’est plus de 300 visiteurs qui déambulent de galerie en galerie dans les rues de Rennes, le dépliant à la main.

Une douzaine de et ateliers participent à cette 7e édition : Galerie Divet, rue St Guillaume ; Galerie Louis Rançon, rue de la Visitation ; Atelier-Galerie L’Antre Temps, rue de la Parcheminerie, Atelier 5 Hoche, rue Hoche ; le Choix d’Isa, place Ste Anne ; Librairie Galerie Exercices de Style, 6 rue Victor Hugo ; Atelier Saint Germain, rue de Derval ; Galerie Laute, rue Bertrand ; Galerie Eldo Videl Perdriel, rue st Thomas ; Galerie du Parlement, place du parlement ; Aux Artisans Créateurs, rue des francs bourgeois ; Librairie Le Chercheur d’Art, rue Hoche. Un lieu d’exposition temporaire pour cette soirée : l’Espace Roazhon présentera plusieurs artistes, dont Ivan Sollogoub.

Pratique : un dépliant présentant le plan du circuit et les coordonnées complètes des galeries est à disposition à l’Office de tourisme, au kiosque du Carré Rennais et dans les galeries et ateliers et sur le site internet.

P-Orridge, The ballad of Genesis and Lady Jaye, Une fusion à ne pas manquer !

The ballad of Genesis and Lady Jaye retrace l’histoire hors du commun de Breyer P-Orridge Genesis et de sa femme et partenaire artistique, Lady Jaye Breyer P’Orridge, qui par amour ont décidé tous deux de se fondre en une seule entité.

Artiste majeur de l’avant-garde new-yorkaise de ces 30 dernières années, P-Orridge est, avec John Balance (Coil), le père de la musique industrielle. (Les groupes Throbbing gristle, Pychic TV et Coil ont une influence profonde mais encore peu connue sur l’univers musical de ses 30 dernières années).

Depuis près de 20 ans, Breyer P-Orridge Genesis défie les limites de l’art et de la biologie. En 2000, il débute une série d’opérations (plastiques) afin de ressembler trait pour trait à sa femme, une performance risquée, ambitieuse et subversive. The ballad of Genesis and Lady Jaye relate cet acte ultime de dévotion, de transgression prométhéenne, de sublimation d’un cannibalisme amoureux, au profit de l’émergence d’un troisième être.

Un film d’amour intimiste, un documentaire différent, une expérience totalement expérimentale et arty. Cet amoureux fusionnel de sa compagne fait figure de chef d’un donjon en attente de soumission volontaire. En semble, le couple tente des expériences extrêmes et folles : mutilations par-ci, retournement du cerveau par-là, transformation radicale de son corps physique, évasion vers une liberté illimitée (mais laquelle ?) .

Esthétiquement, le film est magnifique. La subtilité des émotions retenues est totalement enivrante et bouleversante. Faire de son corps une œuvre d’art, l’afficher comme telle et n’agir qu’avec ses sens en dehors de toutes considérations intellectuelles pourrait être un moyen contagieux de bonheur.

Un conte philosophique cruel et jouissif qui laisse croire un instant que la seule liberté est celle qui pousse l’individu à l’évasion. Et qui dit conte, dit écriture et celle qui promène le spectateur est si légère qu’elle l’embarque avec elle – So cruise me babe, cruise me baby.

Une belle leçon de cinéma, de poésie, d’amour et de libération qui donne envie d’aimer et de s’évader pour ne devenir que ce qu’il y a de meilleur et de positif en nous.

Un très beau film sur la liberté de s’accomplir. Un film totalement lunaire mais qui plonge tellement loin dans le for intérieur de la plasticité humaine qu’il est à voir sans faute. Surtout si cette séance est la dernière… avant de vous endormir.

David

The ballad of Genesis and Lady Jaye par Marie Losier (réalisatrice de Manuelle Labor et Papal Broken Dance en 2007 et 2009), production en 2006, sortie en octobre 2011, 1h12