Après son premier album Colors, The Sunvizors reviennent avec un chaleureux nouvel opus Fire Inside qui sortira le 27 avril 2018. Difficile de ne pas succomber une nouvelle fois à la douce et éraillée voix de sa chanteuse, Joy D. Ni de rester indifférent à la généreuse énergie que dégage le groupe breton avec ses rythmes reggae. Nous nous laissons emporter vers de nouveaux horizons au gré des chansons de Fire Inside dont on ne se lasse pas.
Le groupe est composé de J.C Wobble au clavier, Nino à la batterie, Noj à la basse, Aleks à la batterie et de Joy au chant. En quoi le nom de The Sunvizors vous représente-t-il ? Ce nom de scène est-il lié à la signification de « sun visor » (pare-soleil) en anglais ?
Jean-Charles : Sunvizors est un terme que nous avons créé. Il joue sur les contrastes entre l’ombre et la lumière. Sunvizors donne l’image du soleil et de la musique reggae et fait en même temps référence à la lumière qu’on associe au jeu des machines que nous incorporons dans notre musique. Nous aimons bien allier musique électronique et sons plus numériques alliés à une musique reggae, solaire. Le terme de Sunvizors résume un peu tout ça. Le fait de contraster des musiques soleil avec des musiques un peu plus numériques et froides donne un peu l’idée du pare-soleil mais nous n’y pensions pas au départ. Nous avons surtout essayé d’y mettre du sens musicalement.
Quelles sont vos influences artistiques ?
Jean-Charles : Nous adhérons tous à Gorillaz. Ce n’est pas du reggae mais nous aimons beaucoup ce groupe du fait qu’il mélange énormément de styles. Il y a aussi des groupes plus roots comme Clinton Fearon, des musiques plus afrobeat comme Fela Kuti, des groupes de rock comme Nirvana ou des choses plus pop comme Radiohead, Portishead. Les influences du groupe sont assez éclectiques.
Contrairement à la plupart des musiques reggae, vos textes ne sont pas politiquement engagés. Quels thèmes abordez-vous dans Fire Inside ? Et quelle forme d’émotions souhaitez-vous transmettre à votre public ?
Jean-Charles : Joy écrit tous les textes. Ce sont des textes souvent personnels inspirés du quotidien avec une dimension un peu plus introspective sur l’album Fire Inside que Colors. Sur Colors, elle abordait des thèmes de manière globale sur le métissage, les relations humaines. Sur Fire Inside, c’est un peu un zoom de tous ces thèmes qu’elle avait déjà abordés sur le premier album en approfondissant davantage. Les émotions exprimées peuvent aller des choses joyeuses à des choses plus tristes sur la séparation… En live, nous voulons traduire quelque chose d’assez éclectique avec des moments plus festifs et d’autres plus posés. Nous essayons de jouer avec toutes les émotions. Il y a une énergie un peu plus rock ‘n’ roll par moment. Nous ne sommes pas dans une seule émotion.
Où avez-vous tourné le clip de Yellow réalisé par Nino ?
Jean-Charles : Yellow a été réalisé par Nino, le guitariste du groupe qui était infographiste avant d’être musicien. Il est passionné par cela. Il s’occupe des vidéos. Pour Yellow il a tout fait tout seul et le clip a été réalisé près de notre local de répétition en Bretagne. Les images utilisées ne sont pas des images de Bretagne, ce sont des images de pays lointains qui font penser au voyage.
La musique reggae que vous proposez est teintée de sonorités électro et soul : voyez-vous cette façon de composer comme une nouvelle voie qu’une partie du mouvement reggae pourrait emprunter ?
Jean-Charles : Nous sommes cinq musiciens avec des goûts différents. Joy ne vient pas du reggae à la base, plus du rock et du folk. Nous sommes donc naturellement dans quelque chose d’assez hybride. Quand nous composons chacun s’exprime et le résultat de tout ce travail donne un côté assez hétéroclite. En France, le reggae est quand même souvent mélangé à d’autres styles. Je pense que c’est quand même un style qui se marie bien avec d’autres. Nous ne sommes pas le seul groupe en France à avoir cette démarche hybride.
il est dans mes lectures à venir!
Je t’en souhaite une bonne lecture