Tania Gheerbrant est lauréate du Prix Frac Bretagne Art Norac 2024

Tania Gheerbrant
Tania Gheerbrant

Tania Gheerbrant est lauréate du Prix du Frac Bretagne Art Norac 2024. Ce Prix est un dispositif de soutien au développement professionnel international des artistes participant au dynamisme de la scène bretonne porté par le Frac Bretagne grâce au soutien d’Art Norac. Parmi les 45 candidatures reçues, un jury de professionnel.les de l’art a établi une sélection de 4 artistes finalistes dont les travaux sont présentés au Frac Bretagne du 11 octobre 2024 au 5 janvier 2025.

Après avoir rencontré chaque artiste dans leur atelier, Mirela Baciak, directrice du Salzburger Kunstverein, Salzbourg, Autriche, a décerné le Prix du Frac Bretagne – Art Norac 2024 à Tania Gheerbrant. Le travail de Tania Gheerbrant fera l’objet d’une exposition personnelle au Salzburger Kunstverein, Salzbourg, Autriche, en mai 2025.

Tania Gheerbrant

Née en 1990. Vit et travaille à Paris et Zurich.

Elle est diplômée de l’EESAB – site de Rennes en 2014, puis de l’ENSBA – Paris en 2017. Son travail a été présenté dans diverses expositions collectives en institutions, notamment : au Palais de Tokyo, Paris (2024), à la Bally Foundation, Lugarno, Suisse (2023), à la Chapelle des Beaux-Arts de Paris (2022), au 66e Salon de Montrouge (2022) ; au Point Commun, Annecy (2021), à la Fondation Fiminco, Romainville (2021), au Palais des Beaux-Arts de Paris (2021), à la Panacée MoCo, Montpellier (2019), à La villa Radet, Paris (2019) ou à The Other Art Fair, Turin, Italie (2018).

Elle est lauréate de différentes bourses, programmes de résidences et prix, dont le Prix des Amis des Beaux-Arts, la résidence de la Cité Internationale des Arts ou des Ateliers Vivegnis International en Belgique.
Ses dernières œuvres ont été commanditées par la Fondation Bally ou soutenues par le Palais de Tokyo et la DRAC Île-de-France.

Tania Gheerbrant s’intéresse à la question de la norme en santé mentale, en particulier à ce que la psychiatrie appelle l’« hallucination » auditive. Plutôt que de voir ce trouble comme un simple symptôme, elle l’envisage comme une perception du monde élargie.

Depuis deux ans, elle collabore avec le « Réseau des Entendeurs de Voix » (REV), une communauté née aux Pays-Bas en 1988 et active en France depuis 2011. Le REV permet aux personnes de partager leurs expériences et d’apprivoiser leurs voix sans recourir à l’enfermement ni aux médicaments. Ces cercles de paroles visent le « rétablissement » collectif.
Les recherches de l’artiste interviennent à une époque où le manque de personnel dans les hôpitaux contraint à l’utilisation des chambres d’isolement et à la multiplication des traitements psychotropes.

Dans l’exposition, Tania Gheerbrant déploie une grande fresque qui recompose les mots et les images du bulletin Gardes Fous, fondé par des psychiatres et des patient.es à Paris en 1974, et du fanzine canadien In a Nutshell créé par une association de patient.es en 1971.

L’artiste présente également le film Twin in the Clouds and Other Stories [Jumeaux dans les nuages et autres histoires], où elle réunit des témoignages sur l’entente de voix et le rétablissement. Un acteur se substitue à l’interviewé quand l’anonymat le requiert ; un.e chanteur.euse de cabaret reprend une chanson d’Hubert-Félix Thiéfaine réécrite par l’artiste ; des poèmes composés il y a plus de cinquante ans, lus par un entendeur et sa mère, résonnent dans la forêt.

Ilan Michel

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