Le Petit Palais offre à l’œuvre de José Maria Sert, grand peintre et décorateur du XXe siècle, une mise en lumière resplendissante.
Si Sert n’est pas une « star » pour le grand public, il faut savoir qu’il l’était pour certains grands noms de la littérature, André Gide et Paul Morand en tête d’affiche. Marcel Proust ne bouda pas le plaisir de lui faire de la publicité. Il est vrai que sa notoriété aura bénéficié de son illustre mariage avec Marie-Sophie Olga, fille du sculpteur Godebsky.
Reste que son talent est bien réel. Une peinture pleine de sens cachés qui séduit toujours les plus pointus des acheteurs. Ses décors démesurés faits d’or monumental enchantent le monde de l’art, de la mode, du spectacle en France comme à l’étranger.
Ses murs sont autant de terrains de jeu. S’inspirant notamment du travail de Michel-Ange à la Chapelle Sixtine, José Maria Sert consacra toute sa vie à peindre murs et façades. Des églises, des édifices religieux ou non… Sa peinture est une étonnante ode à la promenade et à la rêverie murales.
Documents, photographies et supports textuels permettront au visiteur de découvrir les coulisses d’un art et d’une vie marquée par des choix politiques controversés propres à une époque complexe.
Une exposition aussi surprenante qu’admirable. De surcroît, il vous sera loisible de visiter le reste de ce bâtiment, Gustave Doré vous y attend.
David Norgeot
« L’art perd le dernier représentant de la grande Peinture », écrit Paul Claudel dans Le Figaro du 14 décembre 1945, à la mort de son ami José María Sert. La monumentalité de son œuvre et la puissance de sa personnalité ont fait de Sert un artiste unanimement admiré à son époque. Le Petit Palais propose de le redécouvrir. José María Sert, le Titan à l’œuvre (1874-1945) ouvre les portes de son atelier, pour montrer la force de son art, l’originalité de sa méthode et l’éclat de sa vie.