Trump-Ramaphosa : rencontre explosive à la Maison-Blanche sur fond d’allégations de génocide blanc

Le 21 mai 2025, une rencontre diplomatique tendue s’est tenue à la Maison-Blanche entre le président sud-africain Cyril Ramaphosa et l’ancien président américain Donald Trump, à nouveau en campagne. Ce qui devait être un échange consacré aux relations bilatérales et au commerce s’est transformé en confrontation polémique au cours de laquelle Trump a accusé Ramaphosa de cautionner un prétendu « génocide » contre les fermiers blancs en Afrique du Sud — une théorie du complot ancienne et déjà maintes fois réfutée.

Une mise en scène orchestrée

Au lieu d’une discussion ouverte, Trump a imposé une mise en scène inattendue : lumières baissées dans le Bureau ovale, projection d’une vidéo de cinq minutes montrant des croix blanches sur le bord d’une route, prétendument en mémoire de fermiers blancs assassinés. Problème : ces images provenaient en réalité d’une manifestation en 2020, sans lien direct avec des homicides, et certaines provenaient même de la République démocratique du Congo.

Trump a aussi montré des extraits vidéos de discours tenus par Julius Malema et d’autres figures politiques sud-africaines controversées, interprétés comme des appels à la haine contre les Blancs. Or, ces citations ont été sorties de leur contexte et ne reflètent en rien la politique gouvernementale de Pretoria.

Les faits ne soutiennent pas la thèse de Trump

Les statistiques officielles sud-africaines ne corroborent aucunement l’hypothèse d’un « génocide ». En 2024, sur les 26 232 homicides recensés dans le pays, seulement 44 ont concerné des membres du secteur agricole, dont huit fermiers. Ces chiffres ne montrent pas de ciblage systématique des Blancs.

Par ailleurs, la réforme agraire sud-africaine, citée par Trump comme preuve d’un supposé « racket racial », autorise depuis janvier 2025 l’expropriation sans compensation dans certains cas très encadrés, mais aucune mesure de ce type n’a encore été appliquée. Tout propriétaire a le droit de contester en justice.

Ramaphosa garde son calme

Face à ce qu’il a qualifié de « provocation calculée », Cyril Ramaphosa a maintenu son sang-froid. Il a rappelé que la criminalité en Afrique du Sud touche d’abord les populations noires, notamment dans les townships. Il a aussi souligné la diversité de la délégation sud-africaine, qui comprenait plusieurs personnalités blanches, dont les golfeurs Ernie Els et Retief Goosen, symboles de cohésion nationale.

Des conséquences diplomatiques

Cette rencontre pourrait durablement affecter les relations entre les deux pays. Déjà, en mars 2025, l’ambassadeur sud-africain à Washington avait été renvoyé par les autorités américaines après des accusations de suprémacisme visant Trump. Les États-Unis ont depuis suspendu plusieurs aides à Pretoria et accordé à 59 ressortissants sud-africains blancs un statut de réfugiés politiques — une mesure vivement contestée par le gouvernement sud-africain.

Une idéologie en arrière-plan

Les accusations portées par Trump s’inscrivent dans une rhétorique conspirationniste plus large, celle du « génocide blanc », popularisée par certains groupes d’extrême droite en Occident. Cette théorie du complot, sans fondement empirique, postule que les populations blanches seraient délibérément éliminées ou remplacées — une idée utilisée pour justifier des discours identitaires, voire racistes, en Afrique du Sud comme aux États-Unis.

Une stratégie électorale risquée

Certains analystes considèrent que cette offensive de Trump s’inscrit dans sa stratégie de reconquête de la base électorale radicale. Mais cette tentative de transposer une idéologie extrême dans les relations internationales a choqué jusque dans son propre camp. En Afrique du Sud, les réactions vont de la colère à la consternation, y compris parmi les Afrikaners eux-mêmes, qui rejettent en majorité la théorie du génocide.

Pour une analyse plus détaillée des affirmations de Trump et des faits réels en Afrique du Sud, vous pouvez consulter la vidéo suivante :

Rocky Brokenbrain
Notoire pilier des comptoirs parisiens et new-yorkais, gaulliste d'extrême-gauche christo-païen tendance interplanétaire, Rocky Brokenbrain pratique avec assiduité une danse alambiquée et surnaturelle depuis son expulsion du ventre maternel sur une plage de Californie lors d'une free party. Zazou impénitent, il aime le rock'n roll dodécaphoniste, la guimauve à la vodka, les grands fauves amoureux et, entre deux transes, écrire à l'encre violette sur les romans, films, musiques et danses qu'il aime... ou pas.