Dans la nuit du 3 au 4 avril 2025, une opération conjointe des forces de l’ordre a permis la saisie de 630 kg de cocaïne en mer, au large des côtes normandes, pour une valeur marchande estimée à 37 millions d’euros. Cette intervention a conduit à l’interpellation de plusieurs individus, notamment des marins-pêcheurs d’Ouistreham (Calvados) et leurs conjointes, ainsi que l’équipage d’une vedette à Tancarville (Seine-Maritime).
Cette saisie record a été rendue possible grâce à une enquête longue de dix-huit mois, coordonnée par l’Office anti-stupéfiants (Ofast) et le parquet de Rennes. Elle s’est soldée par l’interpellation de onze personnes, dont cinq ont été incarcérées, parmi lesquelles figurent trois marins-pêcheurs d’Ouistreham.
Lors d’une conférence de presse tenue le lundi 7 avril, le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet, a salué une « opération historique » et averti que « les marins impliqués dans le trafic de stupéfiants ne bénéficieront d’aucune impunité ». L’enquête a permis de révéler que les suspects utilisaient la méthode du « drop-off », consistant à larguer des ballots de drogue en mer pour qu’ils soient récupérés par des navires complices, en l’occurrence des bateaux de pêche.
Des interpellations ont eu lieu à Ouistreham, Tancarville, au Havre et à bord d’une vedette. Parmi les personnes mises en cause, figurent également deux femmes. Le chalutier impliqué, ironiquement baptisé Lucky, est désormais consigné à quai. L’affaire suscite stupeur et consternation dans le port de Ouistreham, où les marins-pêcheurs interpellés étaient bien connus.
Selon France Bleu et Le Parisien, les marins auraient tenté de dissimuler la drogue sous des caisses de crustacés, espérant ainsi tromper la vigilance des autorités. Mais la surveillance étroite exercée par les forces de l’ordre — mobilisant notamment 50 agents du RAID — a permis de les surprendre en flagrant délit.
