Pour aider à répondre à l’objectif ambitieux de 20 millions de véhicules électriques d’ici à 2020, un nouveau rapport et un portail Web offrent des conseils de bonnes pratiques glanées à travers les plus grandes villes du monde qui se préparent à l’arrivée des véhicules électriques. La France ne fait pas figure de bonne élève.
Le rapport City EV offre un aperçu des déploiements actuels, soulignant des études de cas de villes pour l’infrastructure, les incitations politiques et des programmes d’éducation des consommateurs pour favoriser l’adoption du véhicule électrique (VE).
Publié par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le Rocky Mountain Institute, le Clean Energy Ministerial’s Electric Vehicle Initiative, et les villes C40 (NDLR : association dont Paris fait partie), le rapport précise les meilleures pratiques de 16 villes dans 9 pays.
Les villes qui comptent 30% des VE déjà sur la route sont : Amsterdam, Barcelone, Berlin, BrabantStad, Hambourg, Helsinki, Préfecture de Kanagawa, Los Angeles, New York, Portland, Research Triangle, Rotterdam, Shanghai et Stockholm.
Le rapport détaille les incitations financières – réductions ou crédits d’impôt sur les véhicules, exemptions de taxes d’immatriculation ou les droits de licence, péages et les tarifs réduits de stationnement, rabais sur l’équipement de charge et installations pour stimuler la demande de VE.
« Certaines villes ont mis en œuvre des programmes de passation de marchés pour les flottes municipales, des systèmes de transports publics et taxis à échelle de la ville », explique Ben Holland, gestionnaire du projet Get Ready, une initiative visant à aider l’adoption de VE.
Réunir différentes parties – urbanistes, constructeurs automobiles, services publics, fournisseurs d’infrastructure et citoyens – pour « identifier et traiter les obstacles techniques, économiques et réglementaires à l’adoption des VE et leur intégration » est une pratique capitale utilisée dans plusieurs villes, indique le rapport.
En effet, des stratégies efficaces de développement comprennent souvent des partenariats public-privé. « Ces maires promeuvent leurs villes comme des lieux formidables à vivre et travaillent en adoptant des politiques avant-gardistes ».
En plus du rapport, le portail web EV Cities and Ecosytems constitue un point central pour les exécutants, les fournisseurs et les entreprises. Développé par UC Davis, avec le soutien des organisations partenaires, le portail comprend tous les profils des villes et un centre d’information.
« Les données sur les impacts des politiques et le comportement des consommateurs est extrêmement précieux pour les planificateurs de la ville », considère Tom Turrentine, directeur de l’UC Davis, le Centre de recherche de véhicules hybrides et électriques. «Tout cela est souvent fait d’une manière trop disparate pour établir des liens significatifs, ils maintiennent toutes ces informations en un seul endroit.»
Turrentine affirme que le site sera continuellement mis à jour avec de nouvelles études de cas des villes ainsi que des plans pour lancer des séries de conférences cette année en Amérique du Nord et en Europe. Pour l’instant, seules les données de trois villes sont disponibles. Paris n’est pas présent malgré l’expérience Autolib qui fournit un retour d’expérience intéressant. Les grandes agglomérations comme Paris, Lyon ou Rennes gagneraient pourtant à participer au projet et de s’inspirer de ce qui fonctionne ou pas.
(Source Greenbiz, traduction Ice)