Climatiser de grands espaces pollue beaucoup. À Brest, l’entreprise Cool Roof a trouvé une solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre que provoquent les fluides frigorigènes. Il s’agit de recouvrir les toits d’une couche blanche pour rejeter un maximum de lumière et donc de chaleur. Une économie de près de 20 000 € par an en plus de protéger l’environnement. (moyenne constatée pour les entreprises concernées).
Et si dans 20 ans, du haut de Rennes, on ne voyait plus que des toits blancs ? Si l’idée prend du temps, elle permettrait d’économiser grandement en énergie. C’est ce que développe l’entreprise brestoise Cool Roof, lancée en 2015. « Le directeur d’une grande surface à Quimper cherchait à réduire l’énergie dans son magasin. Il était en plus confronté à des problèmes d’électricité et de toiture », explique Antoine Horellou, directeur de l’entreprise Cool Roof, « toit frais » en anglais.
L’électricien Ronan Caradec et le frigoriste Roland Soun, en charge du projet, se tournent vers les États-Unis et les matières utilisées pour la conquête spatiale. Inspirés par leurs matériaux, ils décident de développer leur propre résine. La peinture blanche miracle est née. Depuis les Bretons sont très demandés en France. Ils ont notamment remporté le prix de la création d’entreprise aux victoires de Bretagne début décembre 2018.
Steven Chu en 2009 : (Prix Nobel de physique en 1997) : Ces cool roofs vont considérablement réduire le réchauffement climatique et l’énergie. C’est le moyen le moins cher et le plus efficace ».
C’est bien connu, le noir attire davantage la chaleur. Cette peinture blanche particulière repousse la chaleur et préserve le bâtiment pour limiter la climatisation. « Pour le premier essai à Quimper, on a fait le test, il y avait une différence entre 30 et 40° entre la partie noire et blanche », indique Antoine Horellou. Ce système aiderait, selon l’entreprise, à économiser près de 15 000 € en électricité et 7000 € en toiture. En diminuant la climatisation, elle permet aussi de réduire l’impact carbone.
Mais cette résine est-elle elle-même polluante ? « Notre sujet est avant tout l’impact carbone dans la durée », répond Antoine Horellou. « On peut évidemment améliorer le process et on cherche des matériaux qui pourraient être transformés ». Forte de ses réalisations, l’entreprise s’est mise à travailler avec la région Bretagne afin de modifier sa résine pour une plus grande bio-dégradabilité. « On fait des recherches sur de la résine d’huître ou d’algue ». En attendant, c’est pour l’instant une solution durable. « Les grandes surfaces nous appellent pour protéger à la fois leurs travailleurs et les clients, mais également leurs denrées », se réjouit Antoine Horellou.
Entre les grandes surfaces, les casernes de pompiers ou encore les entrepôts, Cool Roof a multiplié les projets. « Nous ne réparons pas les revêtements. Nous proposons simplement une alternative à la climatisation. C’est une solution supplémentaire. Mais c’est vrai que ça protège plus, il y a moins de rénovation à faire ». Désormais, la structure veut passer à l’étape supérieure et s’attaquer au marché mondial. New York a déjà lancé une grande opération « NYC Cool Roof » afin que la Big Apple soit recouverte à l’année d’un grand manteau blanc. La vue satellite aérienne entre New York et Paris démontre bien cette politique. Car si les « cool roofs », sont connus et largement utilisés aux États-Unis, ils peinent encore à traverser l’Atlantique…
COOL ROOF FRANCE
287 Rue Ernest Hemingway
29200 BREST
contact[@]coolroof-france.com
+33 (0)2 44 84 08 04
Antoine Horellou
Directeur
19 rue Ste Thérèse
29000 – Quimper