Destination Rennes propose tous les mois une visite des trésors cachés de Rennes. Unidivers s’est faufilé dans les nombreuses cours intérieures présentées par la guide-conférencière Odile Vallée. Retour en dessins.
Alors que la tempête Ciarán vient à peine de s’apaiser, Unidivers se joint au convoi de la visite Trésors cachés : cours intérieures organisée par Destination Rennes. Le cortège fait un premier arrêt sur la place Sainte-Anne : Odile Vallée y retrace brièvement l’histoire architecturale de Rennes. Au début du XVIe siècle, alors que Rennes est encore indépendante et très convoitée, les remparts entourent la ville et la protègent. À cette époque, il n’y a pas de pierres pour les constructions dans le bassin rennais. Aussi les maisons sont-elles construites en bois, alimentées par les multiples forêts de chêne environnantes.
En déambulant sur cette place emblématique et à l’arrière, du côté de la rue de la Motte Fablet, les anciennes maisons encore visibles plongent peu à peu le groupe dans la période médiévale.
Dans ce lieu auparavant constitué de douves, les façades s’élèvent haut, arborant fièrement leurs colombages : les bois travaillés sont visibles, parfois en croix de Saint-André afin de stabiliser la structure. Les autres, de piètre qualité, sont cachés. Le bois, bien qu’il se meuve en fonction du climat, est un matériau durable, que l’on traitait comme l’on restaure un bateau ; avec de l’huile de lin.
Aujourd’hui, nombre de ces maisons perdurent dans le centre historique de Rennes. Tantôt apparentes de part leurs caractéristiques remarquables, tantôt cachées. En effet, grâce à l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat dans le centre ancien de Rennes, beaucoup de ces structures sont rénovées et, à cette occasion, leurs colombages sont enduits.
La visite se poursuit en direction de la rue du Champ Jacquet et de ses façades en bois, puis du côté de la prison Saint-Michel dont la cour et la prison datent du XVe et du XVIe siècles tandis que la tour octogonale en pierre et ses éléments en bois ont été ajoutés au XVIIe.
Venons-en aux fameuses cours cachées ! Armée d’un massif trousseau de clefs, Odile Vallée fait entrer les visiteurs dans un premier immeuble. Là se cache un escalier en bois imposant. Agglutinés les uns contre les autres dans cette cour étroite, nos yeux se lèvent vers le morceau de ciel que l’on aperçoit malgré la hauteur écrasante de la structure rénovée.
Rennes étant pourvue de nombreux ateliers de construction d’escaliers, beaucoup de ceux que l’on croise dans les cours d’immeuble ont des typologies semblables, variant selon le capital économique des familles qui y vivaient. Les premières marches sont en granit, matière plus noble, puis en bois, moins coûteux. Des pendentifs ornent parfois les angles de ces escaliers.
Au fil de la visite, les cours que nous découvrons sont parfois marquées par des altérations, des ajouts de pans de murs, des découpages au sein des structures et parfois même… des toilettes en encorbellement, adjointes au début du XXe siècle !
Vers la fin du parcours, dans une rue emblématique de Rennes (dont nous tairons le nom) un bâtiment du XVIème siècle arbore une structure en saillie jaune très représentative de la Renaissance.
Bien des trésors se cachent dans ces cours intérieures dévoilées par la guide-conférencière. Certaines ont été démasquées, d’autres sont à découvrir lors de la visite mensuelle organisée par Destination Rennes.
Il en existe une, la plus cachée de toutes, qu’Unidivers a exploré en bonus …
Trésors cachés : cours intérieures. Destination Rennes.
Office du tourisme, 1 rue de St-Malo, 35000 Rennes
Durée de la visite : 1h30 à 2h
Prochaines dates : 26 décembre 2023 , 2 janvier 2024, 4 et 27 février 2024 et 9 mars 2024.
À 14h30 excepté le 27 février (15h).
Illustrations : Inès en Gribouillis