Terminé les dimanches à digérer mollement son poulet devant une série Z… Avec le projet Dimanche à Rennes, coordonné par les Tombées de la Nuit, vous n’avez qu’à choisir parmi les événements culturels proposés. Dans le cadre du festival Dooinit, une « block party » était organisée parc des Hautes-Ourmes. Let’s do it…
Mais si, il se passe des choses le dimanche ! Dans le cadre de sa nouvelle politique culturelle, la ville de Rennes a nommé Les Tombées de la Nuit pour assurer la coordination et la visibilité de ses partenaires culturels. Après la Color of time et le « radeau utopique », dimanche 27 mars, la programmation du 3 avril s’est avérée tout aussi dense. Une exposition, Anima (ex)musica, le bestiaire utopique, proposée par les Tombées de la Nuit et l’Écomusée du pays de Rennes. Un échauffement public et dansé par le Musée de la danse, place de Zagreb. Opéra, ouvre-toi : la découverte d’un lieu mythique rennais. Si vous n’étiez toujours pas emballé, il restait encore le Premier dimanche des Champs Libres, en partenariat avec le théâtre Lillico, la gratuité dans les musées, les expositions des frères Bouroullec, les visites guidées de Destination Rennes… et la « block party » du festival Dooinit !
On le voit dans les propositions du Dimanche à Rennes, tout ne se passe pas essentiellement dans le centre-ville historique. Et, par la coordination des Tombées de la Nuit, ce sont des pratiques moins communes à Rennes, mais pourtant existantes, qui sont mises en lumière. Le festival Dooinit, lui, a concocté pour sa septième édition « le meilleur de la scène hip hop, beatmaking et DJing ». Live, beatmaker, initiation, conférence, table ronde, workshop, blind test, ciné débat… depuis le 29 mars, les événements se succèdent. Pour clore le festival, une « block party » – entendez : fête de quartier – a animé le parc des Hautes-Ourmes dans le sud de Rennes.
Malgré un ciel couvert, le public était au rendez-vous, attablé, debout face à la scène ou assis sur les transats. Les block parties, telles que nées à New York dans les années 70, ont contribué à l’éclosion de la culture hip hop. Dooinit perpétue à Rennes cette tradition populaire. Des animations étaient proposées pour les enfants, de la soul food (de la nourriture afro-américaine) prodigué à prix libre. Ça sentait dans ce coin de verdure le printemps et le barbecue ! Au programme, du hip hop jazz, avec les lives bien rythmés et carrément chaloupés de Charles X (Los Angeles), Roqy Tyraid (Phoenix) et Matthew Law (Philadelphie) ! Accompagné notamment d’un bassiste, Charles X – qui n’est pas moins royal que son homonyme, quoique sur un tout autre registre – a balancé son flow sur une instru travaillée. Il a même quitté la scène micro en main à la rencontre des gens. Roqy Tyraid, avec un rythme effréné, a su conquérir et faire danser les petits comme les grands. Une bien belle partie, précisément, entre les blocs !