Au milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est abandonné sur une plage d Australie. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière de la tribu qui l a recueilli. Il a perdu l usage de la langue française et oublié son nom. Que s est-il passé pendant ces dix-sept années ? C est l énigme à laquelle se heurte Octave de Vallombrun, l homme providentiel qui recueille à Sydney celui qu on surnomme désormais le « sauvage blanc ».
Quel livre agréable à lire, une langue élégante se combinant à un style fougueux et chantant ! Un premier roman au style maitrisé qui raconte la vie d’un marin sur une île et son combat pour survivre dans ce milieu hostile. Robinson Crusoë n’est pas loin. Du moins en apparence.
Le héros de cette œuvre est bien différent de son illustre prédécesseur. Narcisse, puisque c’est son nom, est un jeune homme qui voyage depuis sa prime jeunesse. C’est le début de sa carrière et sa singulière évolution que raconte ces pages. Elles illustrent comment l’imprudence, la folie et une certaine soif d’aventure ont causé la perte de notre jeune homme. Un apprentissage de la solitude et de la survie est désormais le calice à boire jusqu’à la lie.
L’histoire est inspirée d’une histoire vraie. D’où certains passages particulièrement percutants. Qui plus est l’auteur a une jolie façon d’émailler son récit d’une dose bien équilibrée de considérations psychologiques.
Un ouvrage inspiré, à la fois une aventure et une réflexion sur l’identité et la différence. Un apprentissage de la vie sur papier.
Intéressante découverte.
David Norgeot
[stextbox id=”info” color=”cc0000″]
Gallimard, 12 janvier 2012, 336 pages, 21,50€
[/stextbox]