TOMBEES DE LA NUIT, SHARKO, COMME A LA MAISON

Depuis 1999, David Bartholomé est connu comme le leader du groupe Sharko, désormais incontournable au sein de la scène rock belge. Sous le nom de son groupe, il a ainsi entamé l’année dernière la tournée Hometour acoustic woaw, qu’il poursuit cet été. Il en a ainsi profité pour passer samedi aux Tombées de la nuit, au cloître de l’église St Melaine.

SHARKO

C’est seul, sans ses deux compères de son groupe Sharko, Teuk Henri et Olivier Cox, que le chanteur David Bartholomé est venu interpréter ses compositions à travers un set acoustique intimiste s’inscrivant dans le cadre de son Hometour. Son principe : interpréter les titres de son groupe et de son album solo dans des cadres confidentiels, voire parfois aux domiciles des spectateurs. Un format de concert relativement nouveau qui avait séduit David Bartholomé et dans lequel il s’est engagé à travers sa tournée.

À cette occasion, il a ainsi adopté un jeu de guitare folk épuré, en accords plaqués, restant simple, mais sans être simpliste et qui lui permet ainsi de laisser libre cours à sa voix. S’il a effectivement démontré à de nombreuses reprises sa puissance vocale, il a également laissant apparaître de réels moments de sensibilité. En supplément de sa guitare, il a utilisé également un sampleur aux échantillons parfois familiers (par exemple le bref break de batterie en intro de Owner Of A Lonely Heart de Yes) et a exploité parfois d’autres esthétiques musicales toujours efficaces : en témoigne When I Was Your Age, à la rythmique reggae acoustique, et dans laquelle, en père de famille dépassé face à la nouvelle génération, il affirme sa perplexité face au modèle laissé par le succès de Justin Bieber.

SHARKO

Lors de ses chansons en anglais, on pourrait établir un rapprochement de sa vocalité à celle d’artistes comme Sting. Avant d’interpréter une de ses chansons, dont l’introduction est basée sur des arpèges en la majeur évoquant Every Breath You Take de Police, il a d’ailleurs jugé bon d’avertir le public qu’il ne s’agissait pas d’une reprise. Dans les quelques chansons en français de son set, sa vocalité, toujours alliée à des paroles un brin décalées, pourraient évoquer celles d’Oldelaf. On peut également se retrouver à travers certaines situations et des tranches de vie qu’il décrit, non sans une certaine tendresse, dans certains de ses titres. C’est le cas par exemple dans Sweet Protection, dans laquelle il raconte l’histoire d’un petit garçon de cinq ans qui, refusant de grandir, affronte avec difficulté le temps qui passe.
Pour couronner le tout, le bonhomme, décidément fort sympathique, est venu spontanément remercier le public et serrer la main des personnes qui y étaient présentes. Réjouissant !

 

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Pierre Kergus
Journaliste musical à Unidivers, Pierre Kergus est titulaire d'un master en Arts spécialité musicologie/recherche. Il est aussi un musicien amateur ouvert à de nombreux styles.

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