L’exposition inédite Réflexion est proposée par le Kiosque de Vannes dans le Morbihan. Du 4 juillet au 14 septembre 2025, elle invite le public à découvrir les portraits et les natures mortes fragmentées de Florence Henri, ainsi qu’une sélection de vues de la Bretagne des années 1930.
L’exposition est réalisée en collaboration avec la Galerie d‘art Martini & Ronchetti de Genova en Italie et les archives Florence Henri. En dialogue avec les portraits de Florence Henri, les sculptures de Marc Didou (sculpteur né en 1963) proposent une réflexion sur la perception de l’image par un artiste contemporain.


Florence Henri
Florence Henri (1893-1982) s’est fait une place incontestable dans le domaine de la photographie des avant-gardistes du début du XXe siècle. Elle est née le 28 juin 1893 à New-York, de parents étrangers : son père François est français et directeur d’une société d’huiles minérales, sa mère est allemande et meurt deux ans après la naissance de Florence. Florence est d’abord confiée à sa famille maternelle en Silésie. La famille déménage ensuite en France à Paris, à Munich en Allemagne puis à Vienne en Autriche. Le père meurt à son tour en 1909. Florence Henri, 14 ans, part vivre dans de la famille à Rome en Italie et rentre au conservatoire pour étudier le piano. Pendant la Grande Guerre, elle est pianiste pour accompagner les films muets. Après la guerre, en 1919, elle étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin en Allemagne.



Elle s’intéresse ensuite à la peinture et à la photographie après avoir pratiqué la musique en tant que pianiste de concert. En 1924, elle se marie avec le Suisse Henri Karl Anton Koster, et prend la nationalité suisse ! Elle s’installe à Paris ; dès lors, elle réalise des œuvres abstraites, dans lesquelles elle conjugue peinture et collage. Un an plus tard, elle participe à : L’art d’aujourd’hui, la première grande exposition internationale consacrée aux nouvelles tendances de l’époque ; à ses côtés, il y a le peintre et décorateur Fernand Léger (1881-1955) ; la peintre ukrainienne Sonia Delaunay (1885-1979) ; le peintre allemand Paul Klee (1879-1940), et tant d’autres artistes…


En 1927, Florence Henri abandonne la peinture pour se consacrer à la photographie. En 1929, elle ouvre un studio rue de Varennes dans le 7e arrondissement de Paris pour se consacrer, au portrait : son cadrage sur le visage est serré pour faire ressortir les traits de ses sujets ; la composition en diagonale est soulignée par le regard, jamais dirigé vers l’objectif ; la lumière est crue pour permettre des traits en relief.

Florence Henri se fait connaître pour son utilisation de miroirs et d’angles inhabituels pour créer des photographies désorientantes. Elle travaille aussi pour des photographies publicitaires et de mode.

Dans ses premières photos, la tête de l’artiste apparaît encadrée dans une fenêtre ou dans l’armature d’une chaise : elles rappellent les tableaux du peintre néerlandais Piet Mondrian (1872-1944).



Dans les années 1930, elle participe à de prestigieuses expositions internationales, dans les grandes capitales. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle reprend la peinture, car elle manque de matériel pour la photographie. À partir de 1948 et pendant une quinzaine d’années, Florence Henri voyage beaucoup et peint de nombreux tableaux des lieux où elle séjourne, notamment en Espagne, en Grèce dans les îles Canaris, etc.
Dans les années 1970, elle reprend la technique du collage pour une série d’œuvres abstraites géométriques d’une grande fraîcheur qui témoignent d’une inventivité toujours intacte. Pour ses natures mortes, l’artiste utilise des bobines de fil, des fenêtres, des pommes, des fleurs qu’elle photographie plusieurs fois…



Florence Henri s’éteint le 24 juillet 1982 à Compiègne près de son lieu de résidence ; elle avait 89 ans.
Marc Didou
Le sculpteur Marc Didou est un artiste pluridisciplinaire. Originaire du Finistère, il partage son activité entre son atelier à Lesneven (29) en France et en Ligurie en Italie.

De son intérêt pour la peinture qu’il étudie aux Beaux-Arts, de son apprentissage très jeune de l’acier forgé, de sa pratique du dessin et de la photographie, naissent des œuvres multiformes ; elles mêlent l’acier forgé, la peinture et la photographie. Ses sculptures jouent sur le contraste entre masse et légèreté, visible et invisible. Qu’elles soient monumentales et massives, évanescentes et légères, elles sont toutes motivées par la curiosité de l’expérimentation et le fruit d’une mise à l’épreuve des contraires.

Infos pratiques :
Exposition Réflexion de l’œuvre photographique de Florence Henri, du 4 juillet au 14 septembre 2025
Le Kiosque – Esplanade Simone Veil – Rive droite, à Vannes (56)
Entrée gratuite pour tous
Horaires : tous les jours de 10h à 13h et de 14h à 18h
tél : 02 97 01 62 30 ou/et 02 97 01 62 27 / mail : evenementiel@mairie-vannes.fr. Kiosque