Jean-Louis Lozac’hmeur est un écrivain tranquille qui prend son temps. Il est un auteur qui aime écrire et peaufine son œuvre sans se préoccuper des lendemains qui déchantent. Tous les ans, il nous sort des petites nouvelles intelligentes, intellectuelles et passionnantes. Pour sa nouvelle fournée littéraire (il nous excusera cette vulgarisation), il s’essaie aux aphorismes dans un petit opuscule publié, presque sous le manteau, aux éditions Chauve qui peut.
A l’encre de l’âme, Jean-Louis devient un condensé de Cioran (qui affectionnait le genre) et du poète Reverdy. Mais bien loin des syllogismes de l’amertume, il vante au contraire la bonne humeur et la joie de vivre. Il est dans la délectation de l’esprit ou mieux encore dans l’érection des prix…livrés à nos caractères humains.
Si loin de la philosophie pessimiste, Jean Louis trouble notre petite existence par ses traits d’humour, sa dérision et son amour de la langue française. On aimerait en reprendre une petite louche, tout bonnement du rab littéraire. Jean-Louis a distillé ses petites notes esthétiques au coin du feu ardent de notre bibliothèque.
Aphorismi, Jean-Louis Lozac’hmeur, éditions Chauve qui peut.
Extraits :
Remplir sa vie au lieu ou avant de remplir celle des autres.
L’altruiste cache très souvent un gêneur débordant de bons sentiments.
La lucidité est une petite gloire souvent éphémère.
Trop de subtilité nuit à la subtilité.
Le mensonge n’est découvert que s’il existe.
Pour vivre heureux, vivons lâchés.
Prendre le large sans être obèse ;
Les meilleurs caractères sont ceux de l’imprimerie.
alma