Peu de nouveautés littéraires en novembre ! Même si je vous ai sélectionné quelques titres, le meilleur plan sera tout de même de se tourner vers le passé avec la lecture des romans en lice pour les nombreux Prix Littéraires français qui seront décernés en première quinzaine de novembre ou de prévoir d’ores et déjà quelques achats pour Noël avec les parutions de romans en version collector.
Auteur de best-sellers traitant du bonheur, de la foi et du bien-être, Frédéric Lenoir nous propose en ce mois de novembre un roman particulièrement émouvant. La consolation de l’ange (Albin Michel, 6 novembre 2019) met face à face, dans une chambre d’hôpital, un jeune homme qui a fait une tentative de suicide et une vieille dame en fin de vie. Autour de conversations sur la vie, l’amour, le bonheur, la mort, le destin, Blanche confie aussi à Hugo l’expérience qu’elle a vécue à l’âge de dix-sept ans.
Judith Perrignon s’inspire d’un documentaire qu’elle a produit pour France Culture deux ans plus tôt pour écrire L’insoumis (Grasset, 13 novembre 2019), un roman sur Mohamed Ali. L’auteur a rencontré de nombreux professionnels et amis proches du boxeur. C’est l’occasion de revenir sur une période folle et dangereuse de l’Amérique.
La littérature étrangère se décline sur fond de politique. Suède et Moyen-Orient se rejoignent autour du destin d’une jeune femme. Le narrateur de Sous le signe du corbeau (Gallimard, 14 novembre 2019) a tout perdu, son père, sa petite amie et son boulot. Lorsqu’il apprend qu’une jeune fille de dix-sept ans est portée disparue près de chez lui, à Haïfa, en Israël, il décide de mener sa propre enquête. Amir Gutfreund illustre la recherche de soi au travers de l’altérité.
De fleurs et de larmes (Actes Sud, novembre 2019) campe une jeune étudiante arrêtée lors d’une manifestation contre la dictature militaire de son pays, organisée par son petit ami. Alors qu’elle devait lui annoncer sa grossesse, elle se retrouve enfermée et torturée dans une île prison. Si elle ne tient que par la vie qui germe en elle, elle devra toutefois faire des choix insupportables. Auteur et traducteur suédois, Aris Fioretos a reçu de nombreux prix en Suède et à l’étranger.
Ce que tu as fait de moi (Belfond, 21 novembre 2019), la passion selon Karine Giebel sera le roman noir de ce mois de novembre. Cette nuit-là, dans les salles d’interrogatoire, le patron des stups, le commandant Richard Ménainville et sa maîtresse, le lieutenant Laëtitia Graminsky confient comment leur passion a pu tourner à la catastrophe.
Les éditeurs de livres en format poche préparent déjà Noël. Folio propose un nouveau coffret comprenant les quatre romans de la saga d’Elena Ferrante et des éditions en tirage limité de Philippe Roth, Chimamanda Ngozi Adichie et Milan Kundera avec des couvertures très stylisées. 10/18 rend hommage à Toni Morrison avec une nouvelle édition de Beloved. J’ai lu met en lumière le très beau roman d’Alice Zeniter, L’art de perdre. Et enfin, Pocket fait paraître une édition collector du roman de Yasmina Khadra, Les hirondelles de Kaboul. Tous sont des romans incontournables.
Deux autres rééditions à ne pas manquer, mais cette fois en format broché. L’excellent roman de Luke Rhinehart, L’homme dé aux Éditions Aux forges de Vulcain et L’ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon chez Actes Sud.
Si votre intérêt se porte plutôt vers un roman primé, je vous rappelle les quatre derniers romans en lice pour le Prix Goncourt qui sera attribué le 4 novembre 2019 :
La part du fils de Jean-Luc Coatalem (Stock)
Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois (L’Olivier)
Soif d’Amélie Nothomb (Albin Michel)
Extérieur monde d’Olivier Rolin (Gallimard)