Bretagne. Studio Vert Basilic, le début d’un projet motivé par la passion du cinéma

Stopmotion Studio Vert Basilic cinéma
Joseph Ronzier en tournage stop-motion pour le court-métrage Atlas (2022)

Studio Vert Basilic se lance dans la création d’entreprise accompagné par le programme Incubateur TAg35. Passionnés par la stop-motion, les cinq membres actifs du projet cherche à construire un espace de création cinématographique sur le territoire de Redon (35). Joseph Ronzier détaille leurs ambitions. 

Studio Vert Basilic est l’une des six structures sélectionnées par le programme Incubateur Tag35, qui les accompagne dans la création de leur entreprise. Pour intégrer le programme, il a fallu répondre à trois règles : avoir un projet qui s’ancre dans l’économie sociale et solidaire, se développer sur le territoire breton et avoir une pertinence dans le projet en lui-même. Le programme accompagne théoriquement les membres d’Incubateur afin qu’ils puissent se transformer en entreprise viable et plus concrètement en les aidant à chercher des subventions cohérentes avec lesdits projets.

Studio Vert Basilic Tag 35
Etienne Benoit , Pierre Glet Olivier Mauvoisin, Camille Crambes, Tom Merlet, Joseph Ronzier, Valentin Desbois et Camille Rousseau, membres de Studio Vert Basilic

Joseph Ronzier et Tom Merlet, deux copains de lycée, découvrent et se prennent de passion pour la technique d’animation en stop-motion, qui consiste à mettre en mouvement une série d’images fixes. Ils passent cinq ans à « créer un petit métrage qui fait une vingtaine de minutes, Les Voyages de Nym » sur lequel ils ont appris tout ce qu’ils savent de cette technique. D’autres anciens camarades de lycée se sont peu à peu greffés au projet jusqu’à la création en 2019 de l’association Studio Vert Basilic, dédiée à la production et à la réalisation audiovisuelle.

Stop-motion cinéma Studio vert Basilic
Les Voyages de Nym – Studio Vert Basilic

« Les dernières années étaient ponctuées de moments de vacances où on se retrouvait pour créer, animés par l’envie de faire des films », explique Joseph Ronzier. Ils ont notamment quatre participations au concours de court-métrage 48 Hour Film Project : 48h pour faire un film. Le concourt international organisé localement à Nantes par l’association Creative Maker, consiste à créer un film en 48h avec des contraintes imposées. Leurs participations seront couronnées de succès puisqu’ils gagnent « deux fois le prix de la meilleure actrice, le second meilleur film, le meilleur maquillage et la meilleure utilisation de l’objet contraint ». Ils se sont également auto-défiés sur le même concept, ce qui a mené à la création de plusieurs autres films. Leur chaîne YouTube compte déjà 21 vidéos, entre court-métrages, making of, after movies etc. 

S’ils commencent à se faire un nom dans le milieu du cinéma, l’accompagnement proposé par Incubateur va surtout leur permettre d’identifier les différents rôles de chacun des membres afin de créer un espace viable et organisé. Deux enjeux principaux sont avancés par Joseph : décider d’un format de structure à emprunter et la communication, notamment dans la création d’un site internet afin de permettre une clarté sur ce qu’ils proposent. « L’idée, c’est que d’ici deux ans on arrive à se rémunérer au moins à mi-temps », ajoute-t-il. 

Ce qu’ils souhaitent proposer à plus ou moins long terme, c’est un studio qui englobe partage de connaissances et conscience écologique. Le premier est simple : les membres du groupe souhaitent transmettre leurs connaissances acquises au fil des années et continuer à apprendre. Pour cela, ils souhaitent proposer des actions culturelles, des ateliers, des formations, voire créer une école de cinéma sur Redon avec en axe principal, la stop-motion. « Elle est beaucoup plus niche que d’autres techniques même si ça se fait de plus en plus. » Pour le second c’est plus compliqué, la stop-motion est une technique « qui implique une certaine pollution, il y a beaucoup de consommables : la résine et les caméras sont par exemple très polluantes ». Le désir de faire au mieux est présent, mais ne doit pas s’apparenter à une baisse de qualité. Ils s’engagent à faire attention « aux déplacements, à tout ce qui est petits consommables, à réutiliser les décors et à privilégier le local sur tous les plans de la création », précise Joseph Ronzier

Studio Vert Basilic Tag 35 Stop-motion cinéma
Toute l’équipe de la dernière participation à 48hfpNantes2023

Le lieu d’implantation dans Le Pays de Redon n’est pas non plus choisi au hasard. Tous les membres du groupe viennent de là, la valorisation et la dynamisation de cette agglomération est une autre de leur priorité. D’autant que « c’est un territoire très riche en nature, il y a de supers marais, on aimerait que le média audiovisuel puisse aussi porter cette vision-là à travers la France et que ça serve à sensibiliser sur les questions environnementales ». 

Joseph Ronzier, Tom Merlet, Valentin Desbois, Pierre Glet et Olivier Mauvoisin sont les cinq porteurs du projet Studio Vert Basilic à TAg35, soutenus par une vingtaine d’autres personnes. Ils sont déjà visibles sur les réseaux sociaux et le site internet devrait arriver d’ici septembre prochain. Toujours dans l’envie de s’intégrer au monde cinématographique, ils cherchent aussi à se produire dans des festivals de cinéma afin de se faire un nom et d’obtenir la reconnaissance du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée). Pour le moment, l’équipe « n’est pas au chômage ». L’administration leur prend beaucoup de temps, mais ils s’imposent « une journée de création par semaine ». Ils continuent également de recevoir des commandes diverses, notamment des « captations d’événements ou de pièces de théâtre ».

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