Voilà le film Euforia de Valeria Golino. Italie 2h. Sélection officielle, Un certain regard. Vu salle Debussy le 15 mai 2018. Dans ces notes d’un festivalier, Antoine Glémain propose aux lecteur d’Unidivers de rendre compte de ses premières impressions sur divers films en sélection du festival de Cannes 2018.
Dans le film Euforia, Matteo est un jeune entrepreneur à succès. Il est audacieux, charmant et dynamique. Son frère, Ettore, est professeur de collège, et vit encore dans la petite ville de province où ils sont nés. C’est un homme prudent, intègre, qui pour éviter tout faux pas, ne s’est jamais lancé et a préféré rester dans l’ombre. Ils sont apparemment très loin l’un de l’autre. Cependant, la vie les oblige à se rapprocher, et une situation difficile devient, pour les deux frères, l’occasion pour se connaître et se découvrir, dans un tourbillon de fragilité et d’euphorie.
Le film Euforia n’est pas mal, même si je le trouve inégal et un peu trop long. La relation entre les deux frères, bien interprétés par Riccardo Scamarcio et Valerio Mastrandea, est subtilement développée. Ce que je préfère dans le film de Valeria Golino, ce sont ses moments les plus âpres et “méchants” qui surviennent quand on ne les attendait plus.
Valeria Golino a terminé le tournage de son deuxième film en tant que réalisatrice après Miele (2013) : Euforia. Pour ce long-métrage, la célèbre actrice (lauréate de deux Coupes Volpi à Venise, deux David de Donatello, et maints autres trophées) a dirigé pendant huit semaines Riccardo Scamarcio et Valerio Mastandrea, ainsi qu’Isabella Ferrari, Valentina Cervi et Jasmine Trinca (qui jouait le personnage principal de Miele, et a été élue meilleure actrice dans la section Un Certain Regard du dernier Festival de Cannes, pour Fortunata. Euforia est produit par HT Film et Indigo Film avec Rai Cinema. La photographie a été confiée au Hongrois Gergely Poharnok (Silent Ones, Hukkle), le montage à Giogiò Franchini (Les Conséquences de l’amour, La Fille du lac), les décors à Luca Merlini (Terapia di coppia per amanti, Assolo) et les costumes à Maria Rita Barbera (Tito e gli alieni, Ton absence), c’est-à-dire qu’à l’exception de Merlini, Golino retrouve ici toute l’équipe de son premier film. Euforia sortira sur les écrans italiens en 2019.