La Formule E est la dernière création de la fédération internationale automobile (FIA) : une catégorie de voitures de type monoplace de compétition propulsé par un moteur électrique. Ce nouveau championnat a-t-il un avenir ou n’est-ce qu’un alibi façon greenwashing pour les constructeurs ?
Après avoir tenté, en vain, de faire évoluer drastiquement les motorisations des formules 1 vers des 4 cylindres, Jean Todt a beaucoup insisté pour créer une formule de monoplace respectueuse de l’environnement. La Formule E en est l’aboutissement avec le soutien de partenaires issus de la formule reine:
- Le châssis est fourni par Dallara, qui fournit également les monoplaces de la forme américaine Indycar.
- Le moteur est fourni par McLaren
- Les pneus sont fournis par Michelin
- Les batteries sont fournies par Williams
- L’ingénierie et le développement sont l’œuvre de Renault.
Visuellement, l’automobile se rapproche d’une F1 ou d’une monoplace type GP2/F3000 avec des protections des roues comme en Indycar pour éviter l’effet d’engrenage. Et le niveau de performance s’annonce proche en accélération d’une GP2 mais avec une vitesse de pointe beaucoup plus limitée (220 km/h) et un bruit annoncé comme entre un bus et une voiture normale (!) pour des moteurs passant de 180 à 270chevaux selon le mode d’utilisation. Le GP2 n’ayant pas un succès médiatique très grand, on voit encore mal cette formule émerger avec un tel cahier des charges.
Elle réunira pourtant 10 équipes, 20 pilotes et 40 voitures ; impossible évidemment de recharger un véhicule pendant une course. C’est donc un changement de voiture qui sera pratiqué en prenant une voiture 100 mètres plus loin et cela 2 fois par course. La durée de la course sera d’une heure ce qui reste un format cohérent pour laisser la place à d’autres courses lors d’un meeting d’un week-end.A la différence de la Formule 1, ce sont exclusivement des circuits urbains qui ont été choisis en 2014-2015 (voir le planning ci-dessous).
En France, c’est l’écurie DAMS (titrée en F3 et F3000 il y a quelques années) avec le soutien d’Alain Prost, qui sera le porte-étendard de cette nouvelle formule sous le nom e-DAMS. On trouve également les écuries. Drayson Racing (Angleterre), China Racing, Andretti Autosport (USA), Dragon Racing (USA), Super Aguri (japon), Mahindra Racing (Inde), Audi Sport Abt (Allemagne), Virgin Racing (Angleterre) et Venturi Grand Prix Formula E Team (Monaco). En dehors du soutien chinois (China Racing est soutenu par le gouvernement) et de la présence de Renault, seuls deux autres grands groupes s’investissent : VW avec Audi et l’indien Mahindra. Super Aguri reste proche de Honda, historiquement. C’est donc une première saison d’observation qui va décider de l’avenir de cette formule alors que pendant ce temps l’hybridation électrique prend de l’importance dans la F1 et sur les dernières supercars Porsche, McLaren ou Ferrari. De là à imaginer d’autres pistes de développement comme l’intégration du solaire ou d’autres carburants renouvelables, il n’y a qu’un pas.
La formule A1 GP (dont quelques écuries de Formule E sont issues) avait un même calendrier décalé et n’avait pas su attirer sponsors, spectateurs et notoriété. Avec le badge FIA et de l’innovation, plus quelques pilotes de renom, il y a peut être un moyen de faire prendre la sauce. Mais peut-être faudra-t-il passer à une formule moins monotype, notamment sur les motorisations, afin d’attirer de grands constructeurs toujours soucieux de greenwashing.
Chine | Pékin | 13 septembre 2014 |
Malaisie | Putrajaya | 18 octobre 2014 |
Brésil | Rio de Janeiro | 15 novembre 2014 |
Uruguay | Punta del Este | 13 décembre 2014 |
Argentine | Buenos Aires | 10 janvier 2015 |
États-Unis | Los Angeles | 14 février 2015 |
États-Unis | Miami | 14 mars 2015 |
Monaco | Monte Carlo | 9 mai 2015 |
Allemagne | Berlin | 30 mai 2015 |
Royaume-Uni | Londres | 27 juin 2015 |