Hellfest samedi 18 juin 2016. Deuxième jour de festival pour les fans de métal réunis à Clisson. Au programme, ni plus ni moins que Korn ou Twisted Sister. Les festivaliers attendent en s’essayant à la nouvelle attraction du Hellfest : la tyrolienne.
En début d’après-midi, la foule encore éparse converge vers la Mainstage 1 où se produit la nouvelle formation de Nikki Sixx, ex-bassiste de Motley Crue. Sixx:AM, qui mixe hard rock épique et costume d’Iroquois punk, séduit le public avec des titres sortie de le première partie de leur dernier album comme Rise et You have to come to the right place.
Leur succède sur la scène principale Foreigner, pilier du hard rock célèbre cette année ses 40 ans d’existence en jouant ses classiques Head Games, Juke Box Hero, sans faire l’économie de son tube romantique I want to know what love is. Vêtu d’un élégant costume, le chanteur ne se ménage pas et fait chanter son public de fans cinquantenaires.
Changement brutal de registre avec les New Yorkais de Sick of it all (hardcore) sur la Mainstage 2. Monté sur ressort, le chanteur prévient : « It’s gonna be fast and it’s gonna be violent » et, effectivement, un seul morceau suffit pour retourner la fosse. Le groupe rejoue les titres qui ont fait sa renommée en trente ans d’existence.
A 18h30, place à la prouesse technique avec Joe Satriani. Le guitar hero reste assez distant et semble jouer davantage pour lui que pour son public, subjugué par son talent. Il se réchauffe un peu au moment de jouer ses classiques Summer song, Surfin with alien et Satch boogie.
Au même moment, les Toy Dolls déversent leur musique festive sur la Warzone (scène punk), dans une ambiance de folie. La sécurité est littéralement débordée par les slammers qui se succèdent à un rythme effréné, survolant un public déchainé ! Le concert s’achève avec une bataille de copeau magistrale entre festivaliers.
La tente de la Temple est pleine pour accueillir Moonsorrow. Peintures de guerre sur le visage, les Finlandais de Moonsorrow livrent leurs compositions entêtantes dignes d’un rite d’initiation viking.
Retour vers la Mainstage 1 pour les fans de metal symphonique avec Within temptation. Le groupe alterne morceaux de son dernier album Hydra et titres à succès comme What have you done ou Mother Earth. Surprise sur Paradise (What about us) avec l’entrée en scène de la chanteuse Tarja Turunen (ex-Nightwish), programmée le lendemain.
C’est un public très jeune qui attend avec impatience Bring me the horizon (neo metal) qui se produit pour la première fois au Hellfest sur la Mainstage 2. Sur scène comme dans la fosse, on verse sang et sueur au rythme des tubes Happy song, Sempiternal, et Throne.
Les festivaliers plus âgés attendent déjà face à la scène principale le show de Twisted Twister. Difficile de ne pas leur donner raison quand on voit toute l’énergie déployée par le groupe de sexagénaires. Son chanteur Dee Snider court d’un bout à l’autre de la scène, se roule par terre, prend la pose. Il exhorte le public à chanter avec lui sur I wanna rock, The kids are back et bien évidemment sur We’re not gonna take it, le tout entre un premier hommage aux figures du rock décédées en début d’années et à A. J. Perro, feu batteur du groupe.
Le live de Twisted Sister terminé, le calme retombe sur la plaine de Clisson avant qu’un hommage en son et lumière ne soit rendu à Lemmy Killmister, chanteur de Motörhead décédé le 28 décembre dernier.
A une brève rétrospective succède un feu d’artifice grandiose, le tout au rythme des classiques du groupe. Phil Campbell, guitariste du groupe, venu au Hellfest pour l’occasion, prend alors la parole pour compléter un hommage plein d’émotion à l’icône de la culture metal. Tous les festivaliers présents lèvent leur poing et les écrans géants retransmettent quelques morceaux joués en live par le rocker dans ce même festival il y a quelques années.
Avant de quitter le site du festival, le projet Gutterdämerung vaut bien un petit détour sur la Warzone. Réalisé par l’artiste belge Bjorn Tagemose, il propose de mélanger concert et cinéma. Un écran géant laisse entrevoir par transparence le groupe qui, à l’arrière de la scène, joue simultanément une bande son assurément rock. Mais peut-être le projet est-il trop ambitieux pour les festivaliers déjà fatigués par cette deuxième journée, car l’absence de sous-titres et un scénario quelque peu compliqué rendent difficile la compréhension du film.
Qu’à cela ne tienne, cette seconde journée se termine comme elle a commencé, avec du rock’n roll, et pour un métalleux, c’est tout ce qui compte !
Auriane Loizeau & Thomas Moysan
