À la fin du XIXe siècle, des clubs de tirs voient le jour, ici et là, en France. Quoi de plus normal : il faut préparer la revanche de 1870. À Rennes, La Duguesclin existe depuis 1892. Cent vingt ans plus tard, ses locaux tombent en ruines au plus grand dam des tireurs rennais.
« On améliore par nos propres soins ce qui est réparable, » explique Monsieur Marcel, membre du conseil d’administration de l’association sportive. Ici où là, les bénévoles retapent ainsi les toilettes, les pas de tirs… « En revanche, nous avons fermé la buvette dans la partie droite de notre bâtiment. Elle était devenue vétuste. »
Si la ville n’y prend pas garde, les locaux pourraient décliner à la vitesse grand V. « La municipalité nous a fait des promesses, » reconnaît le membre. « Il y a un an, on nous a présenté un stand tout neuf, avec plans et esquisses. Mais depuis plus rien, » ajoute-t-il.
La ville chercherait une autre solution. « Il tenterait d’en trouver une autre. Mais nous aurions été footballeurs. Nous aurions été vite servis, » assure-t-il. « Une délégation est toutefois venue nous voir, il y a quelques semaines. On attend de voir. On espère du mieux pour notre buvette. »
Situé à deux pas du quartier de Maurepas, le club est à l’évidence dans l’attente d’une fenêtre de tir…budgétaire. Une situation pas facile pour les 300 licenciés qui sont vus d’un mauvais oeil par les riverains… « Beaucoup ne supportent plus nos entraînements, » confie Monsieur Marcel. On espère surtout que les bâtiments seront préservés au nom de la mémoire sportive…