Le Festival d’Art Visuel Printemps Fleuriau revient pour une 4e édition à La Rochelle, du 18 mai au 7 juin 2023. L’objectif : démocratiser l’accès à l’art contemporain, « sublimer la ville par un signal artistique fort et visible de tous ». La prochaine édition aura lieu en mai 2024.
Festival gratuit dédié à la création, le “Printemps” se déploie tous les ans rue Fleuriau à La Rochelle et dans des lieux partenaires. Ouvert à toutes les pratiques plastiques actuelles (peinture, sculpture, vidéo, installation, performance, musique, etc…), le Festival présente des œuvres aussi bien d’artistes émergents que d’artistes majeurs de la scène internationale.
La 4e édition du festival “Vu d’ici”, dont le commissaire d’exposition de cette année est Nicolas Daubanes, se tiendra du 18 mai au 7 juin 2023. L’occasion de se retrouver le 18 mai de midi à minuit lors de son inauguration et de mêler les différents publics. La rue, offerte aux piétons pour l’occasion, laissera place à la création et aux festivités artistiques. Créations, collaborations, rencontres et expositions seront au rendez-vous dans la rue Fleuriau, dans les galeries et au sein même du Musée du Nouveau Monde.
Fondé par Bérengère Auvergnat, Julie Bazin et Marc Coroller en 2019 à La Rochelle, le Printemps Fleuriau se consacre à promouvoir, ensemble, différentes époques et mouvements artistiques. Dès sa première édition, le Festival marque sa différence en se déployant dans des lieux qui n’ont pas vocation à présenter des expositions d’art, en investissant l’espace public.
En toile de fond, le Festival est intimement lié à l’histoire de la rue dont il porte le nom, il est aussi fortement associé au Musée du Nouveau Monde, un des premiers partenaires du Festival dès sa première édition. Art & Histoire sont donc les deux piliers du “Printemps” avec toujours cette volonté de transmission qui s’épanouit aussi bien au travers de l’art ancien que de l’art contemporain.
“Vu d’ici” est le point de vue de chaque artiste du rapport de l’œuvre au sujet travaillé. C’est aussi la signification d’une première lecture puis d’une deuxième par le spectateur. La compréhension et la mise en questionnement du spectateur. L’artiste propose sa vision qui interpelle le spectateur et lui fait voir l’œuvre d’une autre manière. Il interroge à travers son médium, autant par la manière dont l’œuvre est présentée, que ce dont elle est constituée ; de quelle matière, de quelle manière, pourquoi dans quel but. Comme une fenêtre sur le monde, la fenêtre de chaque artiste, “vu d’ici” est une immersion dans le regard et la vision qui ne peut jamais être la même selon de là où l’on se place. – Bérengère Auvergnat, cofondatrice du printemps Fleuriau
“Vu d’ici” parle à l’œil qui, au bord de la fenêtre, de la pièce, du dessin, convoque un paysage à paraître – où s’improvisent les contours, où persistent les couleurs vues la veille, les silhouettes qui ont peuplé ses rêves… Pour cette édition du Printemps Fleuriau, les artistes invitent sous nos yeux des paysages inachevés, invisibles, camouflés ; des traces laissées par le passage des corps, des mouvements archivés qu’il nous appartient de recomposer. Leurs œuvres s’ouvrent aux spectateurs comme autant de fenêtres sur paysages incertains et multiples, où se mêlent les reflets de nos regards croisés. – Juliette Belleret, autrice, critique d’art et commisaire d’exposition
Les artistes
Anna Coulet – Fenêtre / La Galerie du Printemps – Musée du Nouveau Monde
Anna Coulet est née en 1996, elle vit et travaille à Nancy.
Imprimées à l’encre gonflante (selon une technique d’impression pour des images tactiles à l’intention d’aveugles ou mal voyants), ces trois fenêtres, ouvertes sur un monde que l’on ne peut pas voir, nous rappellent combien il est urgent d’ouvrir nos yeux pour percevoir les paysages qui autour de nous disparaissent.
Nicolas Daubanes (commissaire du Festival 2023) – les Sœurs Papin / La Galerie du Printemps – Musée du Nouveau Monde
Nicolas Daubanes est un artiste contemporain français, né en 1983, il vit et travaille à Marseille.
“J’investis des questions essentielles : la vie, la mort, la condition humaine et les formes sociales qui les façonnent. Dans mes derniers travaux, la vitesse, la fragilité, la porosité, l’aspect fantomal des images et des matières, transmettent la pression du passé au croisement de ce qui va advenir. Mon travail s’inscrit dans la durée, il dessine un chemin, une trajectoire qui tend vers la recherche de la liberté, du dégagement de la contrainte. Je tâche d’expérimenter l’intensité et la rigueur, je joue avec le danger, mental, visuel, physique.”
Émilie Franceschin – performance / Musée du Nouveau Monde – rue Fleuriau – MINI Galerie
Émilie Franceschin est née en 1983, elle vit et travaille à Toulouse.
“Pour cette nouvelle édition du Festival Printemps Fleuriau le 18 mai 2023, je présenterai une performance inédite. Cette performance sera créée spécifiquement pour l’évènement. Elle prendra essence à travers la thématique « Vu d’ici » afin de donner un point de vue mais pas unique, par les diverses perceptions de ces lieux qui nous entourent, que nous traversons ou qui comme moi je vais parcourir pour la première fois. À cela, je présenterai des œuvres en lien avec la question de l’archivage dans la performance à travers divers médiums : la sérigraphie; la photographie et l’installation.”
Pablo Garcia – La BM du Seigneur / Musée du Nouveau Monde – rue Fleuriau – MINI Galerie
Pablo Garcia vit et travaille dans le Gard.
Pour le Festival Printemps Fleuriau, La BM du Seigneur sera présentée au Musée du Nouveau Monde. Les idoles de la culture adolescente de l’artiste, bercée de hip hop et de culture de rue, sont transcendées dans un retable doré à la feuille. Les marques sont élevées au rang d’icônes, fétichisées. Ce monde univers, à la fois sacré et désenchanté, nous renvoie à la fragilité de l’adolescence, à la découverte d’un monde sur le fil où les tentations sont plus fortes que la raison.
Une deuxième œuvre sera présentée sur des panneaux directement dans la rue. Elle se situera à la croisée entre les préoccupations de Pablo Garcia pour le patrimoine et des éléments historiques. Ce quadriptyque peint spécialement pour le Printemps Fleuriau jouera des couleurs et des formes. Il sera pour le passant une fenêtre vers un ailleurs, lui proposer de porter une attention nouvelle sur son environnement quotidien. L’artiste utilise un nuancier anti-naturaliste, entre harmonies et dissonances, à la manière d’un camouflage, pour attirer le regard.
Collectif Raverse – RAVERSE90/THE RAVE EXPERIENCE / Galerie Fleuriau
L’ensemble des œuvres qui constituent la collection RAVERSE90 ont été créées avec les premiers ordinateurs multimédia dans le contexte de l’émergence de la musique électronique et des RAVES entre 1993 et 1997.
L’ensemble du fond d’archives de la collection RAVERSE a été conservé pendant trente années sans être divulgué. Aujourd’hui le collectif RAVERSE s’est donné comme objet de re-introduire cette partie cachée de l’histoire de l’art digital auprès du public.
Olivier Rocheau – Arpenteur impulsif (balise anagrammée du Printemps Fleuriau) / entrée de la rue Fleuriau – place Verdun
Olivier Rocheau est un artiste plasticien né en 1975 à la Rochelle.
Balise anagrammée de “Printemps Fleuriau”… Les lettres dépendent de l’ordre dans lesquelles on les prend… D’un point de vue, l’autre, et le langage, matrice de toute chose, s’en trouve bouleversé. L’œil seul, face à la force des convenances du langage, est bien peu de chose… Les apparences sont donc trompeuses. Pas tant que ça finalement… Il est des heureux hasards… et l’on chemine ici, fougueux, dans la Rue des Arts. La perception procède de l’individu et des combinaisons intellectuelles, culturelles, sensibles, et expérimentales qu’il s’octroie… il s’échappe continuellement, vagabond fétu de paille, dans tous les «sens», pour créer autant de mondes parallèles et extraordinaires que possible : changer la focale pour changer de vie : arpenteur impulsif !
Zineb Sedira – MiddleSea (2008) / Musée du Nouveau Monde
Zineb Sedira est née en 1963 à Paris. Elle vit à Londres et travaille entre Alger, Paris et Londres.
Dans le film MiddleSea, de l’artiste Zineb Sedira, la mer tient une place importante, un entre-deux, entre la France et l’Algérie. Porteuse d’espoirs ou de désillusions, elle symbolise les migrations anciennes et contemporaines. L’artiste, née en France de parents algériens, explore les notions de mémoire, de nomadisme, de migration et de patrie.
Infos pratiques
Du 18 mai au 7 juin 2023. Galerie Printemps Fleuriau – 15 rue Fleuriau 17000 La Rochelle
Musée du Nouveau Monde – 10 rue Fleuriau 17000 La Rochelle
La prochaine édition du Festival d’Art Visuel Printemps Fleuriau aura lieu en mai 2024.