En juin et juillet, le nombre de parutions de romans est à son plus bas niveau. Les éditeurs et les libraires préparent la prochaine rentrée littéraire. Vous trouverez toutefois un large choix de romans noirs, genre le plus plébiscité en période estivale.
En littérature française, le ton est à la romance. Et comme juin est un mois propice à la célébration des mariages, Nicolas Barreau surfe sur cette tendance avec L’amie de la mariée (Héloïse d’Ormesson, 5 juin 2025). En un jour pluvieux d’avril, Romain Morel reçoit un carton d’invitation pour le mariage d’un ami d’enfance. Brouillé avec Paul depuis des années, il pense d’abord refuser. Mais finalement, n’est-ce pas l’occasion du pardon ? Le jour du mariage, les surprises s’enchaînent. Une journée que Romain n’est pas prêt d’oublier.
Sophie Andriansen est avant tout une écrivaine de littérature jeunesse. Avec Un arbre à soi (Robert Laffont, 5 juin 2025), elle s’inscrit en tant que mère. Marielle a roulé toute la nuit pour rejoindre sa famille en vacances. Mais en arrivant, elle trouve la maison endormie et en plein désordre. Fatiguée de cet éternel quotidien de labeur, elle décide de faire demi-tour. À quelques mètres de là, elle trouve une cabane perchée dans les arbres. Et si elle passait quelques temps dans cette nature calme et ressourçante. Elle pourrait même, de loin, observer les siens. Un temps pour retrouver son identité et son intimité.
En littérature étrangère, la Cubaine Karla Suarez nous emmène dans le milieu de la danse avec Objets perdus (Métailié, 6 juin 2025, traduit par René Solis). Gisèle a tout sacrifié pour devenir danseuse. Mais elle est perdue dans un monde où tout semble lui échapper. Un soir de vacances, elle se fait dérober son sac dans sa voiture. Elle poursuit le voleur dans la nuit de Barcelone. On découvre alors son histoire et sa quête intime dans cet art de la danse qui la définit.


La Norvégienne Helga Flatland s’est fait connaître en France avec Une famille moderne. Fine observatrice de la vie intérieure des gens, elle enchaîne les succès littéraires. Et si la vie triomphait (Éditions de l’Aube, 13 juin 2025, traduit par Dominique Kristensen) se lit au travers du regard de Ragnhild, femme médecin d’un petit bourg norvégien. Cinq ans plus tôt, quatre jeunes hommes se sont engagés dans le conflit en Afghanistan. Trois y sont morts, mais le quatrième est revenu au village. L’auteur analyse ici la perception de la perte et de la survie dans un bourg isolé et meurtri par ce drame.
Toujours de grands noms en littérature noire : Jo Nesbo, Michael Connelly, Jonathan Kellerman, Camilla Läckberg. Vous n’aurez que l’embarras du choix. Mais je vous emmène dans le Jura avec Sébastien Le Jean. En s’inspirant de l’affaire de l’enlèvement d’une petite fille par deux hommes se faisant passer pour des agents des services sociaux, l’auteur explore les marges de notre société et les dangers impensables qui s’y cachent. Dans le terrier du lapin blanc (Liana Levi, 5 juin 2025) est un roman puzzle qui trouve son chemin dans le croisement de deux enquêtes, à priori sans liens. Un message codé inspiré du conte Alice au pays des merveilles pourrait-il nous mettre sur la piste.

Robert Goddard se lance dans une nouvelle trilogie passionnante. Sur les chemins du monde (Sonatine, 5 juin 2025, traduit par Claude et Jean Demanuelli) commence au printemps 1919.
Alors que les traités de paix se négocient à Paris, la mort de Sir Henry Maxted, membre éminent de la communauté diplomatique britannique pourrait faire scandale. Tout est mis en œuvre pour étouffer l’affaire. Mais le fils de Sir Henry est bien décidé à faire toute la lumière sur cet étrange accident. L’auteur nous emmène dans les coulisses de l’Histoire et les secrets de famille avec un remarquable souffle romanesque.
Et l’on termine avec la sélection de trois romans en format poche. En littérature française, c’est un beau voyage iodé Avec les fées (Folio, 5 juin 2025) que nous propose l’aventurier Sylvain Tesson. Rien de moins que le Prix du meilleur livre étranger 2024 avec Mes amis (Folio, 19 juin 2025, traduit par David Fauquemberg) d’Hisham Matar. Et pour le roman noir, ce sera La fin de l’histoire (Pocket, 12 juin 2025, traduit par Chloé Royer) d’A.J. Finn.
