Imaginez un instant que l’algorithme de Google soit géré par Homer Simpson après trois bières et un donut aux pépites de plutonium. Vous obtenez ce joyau numérique : « Ces articles sont classés selon leur pertinence, leur prévalence, leur fiabilité, leur actualité, leur facilité d’utilisation, vos paramètres, votre langue, votre position, vos centres d’intérêt, vos signes astrologiques, vos anciens mots de passe et peut-être aussi l’humeur du hamster qui court dans le serveur californien. »
En gros, c’est comme si Moe, le barman, s’improvisait bibliothécaire à la Bibliothèque nationale de France : « Tiens, j’ai mis « Kant » à côté de « Karine Le Marchand », parce que les deux parlent d’éthique. » Et pourtant, au beau milieu de cette tambouille algorithmique, un miracle : les Simpson, nos prophètes jaunes, sont de retour en chair (jaune) et en os (dessinés) à Annecy, la Mecque de l’animation, pour une ovation digne d’un Duffman ressuscité.
Matt Groening, créateur de la série, a reçu le Cristal d’honneur sous les acclamations d’une foule de fans dont le pourcentage de porteurs de t-shirts Krusty le Clown dépassait largement la moyenne mondiale tolérable. Et dans une masterclass digne du révérend Lovejoy sous LSD, Groening a confié : « On fait toujours ce qu’on veut. » Traduction : « On a encore assez de marge pour que Marge prenne le pouvoir mondial en 2042. »
Dans un monde où Google hiérarchise l’actualité selon que vous aimiez « les casseroles », « les actus de votre ex » ou « les sandwichs à la raclette à Annecy », Les Simpson rappellent que le chaos algorithmique est un art de vivre. Tout comme Springfield qui aurait pu être une startup nation si Lisa n’avait pas saboté l’IA municipale.
Et si la série devait s’arrêter un jour, Matt a promis que le dernier épisode serait écrit par une IA nourrie exclusivement aux tweets de Kanye West et aux scripts de Cyril Hanouna. Bref : un retour à la saison 12, mais en plus psychotique…
Alors, pendant que Google trie vos actualités comme Bart trie ses devoirs (par degré d’explosivité), les Simpson, eux, continuent d’être les vrais filtres de notre époque : drôles, satiriques, et capables de résister à toutes les mises à jour — y compris celles de Skynet.
Stay tuned, et comme dirait Kent Brockman : « Je, pour ma part, accueille avec joie nos nouveaux maîtres algorithmiques » !
