Ancien cadreur-monteur de profession, Mikhaël Brun est attiré par la découverte de la planète et ses populations, par le large, la nature et la beauté des paysages. A l’occasion d’un premier tour du monde, il découvre sa passion pour la photographie. Elle devient rapidement son métier. Panorama.
Natif et domicilié à Kervignac, près de Lorient, Mikhaël Brun est passionné par l’image. C’est pourquoi il a étudié le montage vidéo à l’INA (Institut National de l’Audiovisuel). En parallèle, il s’est formé au métier de journaliste-reporter d’images avec l’unité audiovisuel du Conseil général du Val-de-Marne. Une fois diplômé, il devient cadreur-monteur de métier et réalise des reportages, des publicités sur internet et des vidéos institutionnelles pendant 5 années. Mais en 2016, l’envie le prend de changer d’air et de parcourir la planète. Il achète un appareil photos pour immortaliser son tour du monde. C’est parti !
Pendant un an, il découvre l’Asie du Sud-Est, l’Océanie et l’Amérique du Sud. Un sentiment d’extrême liberté l’envahit et il en devient vite accroc. Cette envie de voyage ne le quittera jamais plus ! Il commence à s’intéresser sérieusement à la photographie en autodidacte. Son voyage va durer presque un an : de février à décembre 2016. Il voyage en avion mais teste aussi tous les transports locaux inimaginables.
Pendant cette aventure, la photographie s’impose naturellement à lui et devient aussi un outil pour aller à la rencontre des populations. La réalisation de reportages et de tous ses périples devient une passion dévorante : il immortalise les paysages, les silhouettes, les figurants, et rapidement il se rapproche du portrait. La photo est aussi un prétexte, une occasion pour partager avec autrui, afin de créer un souvenir, pour vivre des aventures puis les raconter via le portrait.
Mikchaël Brun aime l’esthétique d’un visage, ce qu’il peut déceler dans un regard ou un sourire, toute une histoire à imaginer.
A son retour en Bretagne, le photographe anime des ateliers-photos pour enfants et pour adultes. Avec les enfants, le thème des illusions d’optique a beaucoup de succès. Avec les adultes, il s’agit de portraits avec des explications plus techniques et avec l’approche humaine.
En 2018, il produit et réalise des films sur des artistes, notamment bretons, organise des expositions, des ateliers, des photos de mariage, etc. Il garde, cependant, en tête l’envie d’un prochain voyage, qu’il ne va pas tarder à réaliser.
Il suit des stages à L’école de voile de Les Glénans avant de traverser l’Atlantique avec un Goelhan Amel Kirk de 11 m, son premier voilier habitable qu’il préparé et équipe lui-même avec cependant l’aide de l’association Les Marguerites sise à Port-Louis et qui a pour terrain de jeu la rade de Lorient.
Nil, son border collie de deux ans, est son seul compagnon à bord : il a été initié à la navigation sur un petit dériveur et s’est parfaitement adapté à toutes les situations rencontrées au cours du périple. Le photographe et son chien circulent sur le continent américain à vélo avec la remontée de la côte Est des États-Unis et la traversée du Canada, de Montréal à Vancouver. Le vélo tracte une remorque pour transporter l’équipement nécessaire au bivouac et Nil pendant ses temps de repos. Des panneaux solaires et une dynamo fournissent l’énergie indispensable.
Ensuite, le binôme trouve un autre bateau pour accomplir la traversée du Pacifique jusqu’au Japon. La suite du voyage à vélo passe par la Mongolie, le Kazakhstan et l’Europe Centrale.
Avec un goût incontrôlé pour le reportage, Mikhaël Brun a sillonné la planète avec son appareil photos en bandoulière. Aujourd’hui il réalise des photographies et des vidéos autour du thème de la cuisine ou encore pour la mode, la confection (par exemple avec l’équipe Chouette Kit :”Vous voulez apprendre le crochet ?”).
Participer au projet de la valorisation et la préservation des savoir-faire des métiers d’art est un enjeu crucial à notre époque car ces pratiques coûteuses risquent de disparaître à l’avenir, au profit de solutions fournies par les nouvelles technologies. Mikhaël Brun a donc offert ses talents de cinéaste à l’observation et à la restitution sous forme de courtes vidéos du geste et de la parole de quelques artisans d’art, regroupés à ce moment-là aux Ateliers du bout du monde, en rade de Lorient. Chacun(e) a sa personnalité, un univers esthétique bâti à partir de matériaux spécifiques. Ils sont accommodés par un savoir-faire unique. Le photographe est lui fasciné par les documentaires montrant le travail d’un artiste ou d’un artisan : “il y a des mains qui tissent, d’autres qui polissent, qui dessinent, d’autres mains peignent, gravent ou façonnent”. L’envie de capter la précision de ces gestes avait guidé le photographe à pousser la porte des Ateliers du bout du monde, hélas fermé aujourd’hui. Il regroupait une dizaine d’artistes en tous genres.
“Pour réaliser un portrait d’environ cinq minutes, je passe une journée à filmer, seul. Je me fais discret, je ne demande aucune mise en scène et n’utilise pas de lumière artificielle. Je veux simplement être le témoin d’un moment authentique”. En fin de tournage, Mikhaël Brun enregistre un entretien avec la personne. Ils passent une journée entière ensemble, où le client(e) se livre, parle de ses inspirations, de ses envies et de ses doutes.
Le photographe a été extrêmement fier de participer à un projet en réalisant un film sur l’îlot de Kergaher, un écrin de biodiversité à quelques pas de la plage du Loc’h à Guidel (56) : un site naturel exceptionnel dans un esprit éco-responsable, éthique, pédagogique et esthétique, tout en respectant l’environnement.
Il réalise également des séances d’engagement pour les futurs mariés : Il s’agit d’une séance photo de couple organisée quelques mois avant son mariage. Les avantages de cette séance d’engagement sont d’apprendre à se connaître, de se familiariser avec la manière de travail du photographe, ce qui permet aux futurs mariés d’être plus à l’aise devant l’objectif le jour J. Ces photos leur permettent aussi de garder un souvenir de cette période des préparatifs de leur noce.
Parmi son panel d’activités de photos couleurs et noir-et-blanc et de vidéos, il y a aussi les nus et le shooting-photo intimiste à réaliser en solo ou en couple.
Aujourd’hui, il existe la BAAM (Bande d’Artistes du Pays de Lorient et des Ateliers Mutualisés) où l’on peut admirer les œuvres de Mikhaël Brun et d’autres artistes dans divers domaines de création. La BAAM est réunie en association afin de se rassembler autour d’une boutique – galerie, pour exposer et vendre des créations, pour oeuvrer ensemble, pour se former et partager des outils. “Comme on aime le partage on propose aussi des ateliers de pratiques artistiques pour les petits et les grands”.
Infos pratiques
Mikhaël Brun : Réalisateur & Photographe
et
Rendez-vous en boutique pour découvrir l’Association de créatifs lorientais, Galerie : 26 Rue du Général Augustin Dubail à Lorient.