Le Clézio est un visage, une plume, un homme de lettres. Loin des cénacles, le Prix Nobel de littérature poursuit son petit bonhomme de chemin. Ses livres sont des écumes de joie littéraire dans le fond de nos yeux.

Ujine, héroïne de Le Clézio, est notre voisine, notre amie et notre femme. On n’a pas de pitié pour elle, juste de la compréhension. Elle est cette femme que l’on aime par habitude et que l’on rejette par méchanceté. Mais que l’on garde par gentillesse. Ujine, c’est la Justine moderne…celle qui arrive à ses fins par la vertu de son courage et de sa volonté. Elle est aimante, désirable, belle et pourtant rejetée par l’ignoble et l’égoïsme.
Comme à son habitude, Le Clézio dépeint à merveille les relations amoureuses… de notre existence. Il est un poète de notre temps, un conteur de sentiments et l’un des rares grands écrivain. Il faut le relire pour entendre la musique des mots qui s’encanaillent le long des pages et des phrases. Le Clézio est dans l’élision littéraire… On passe d’une phrase à une autre sans crier gare et sans même y prêter attention. L’écriture est limpide…comme dans une poésie de l’éphémère qui rejoint le firmament des écrivains.
Mais n’en jetons plus. J.M.G Le Clézio n’apprécierait sans doute pas l’éloge. Lui le taiseux de Bretagne, qui bien loin des écrans de télévision, refuse la gloriole pour cerner l’ouvrage de la vie.
