Le Clézio, Histoire de prendre son pied…

Le Clézio est un visage, une plume, un homme de lettres. Loin des cénacles, le Prix Nobel de littérature poursuit son petit  bonhomme de chemin. Ses livres sont des écumes de joie littéraire dans le fond de nos yeux.

Un petit liséré bleu avec le nom en grand de Le Clézio…et le livre dans mes mains. Je feuillette l’ouvrage. Trois cents pages à lire, trois cents vingt quatre plus exactement. Je ne dois pas me décourager et j’ai bien raison. En débutant la première nouvelle Histoire du pied, impression étrange… J.M.G Le Clézio serait-il devenu léger ? Pas du tout, l’auteur au visage d’ange tutoie les cieux et le sérieux. Son récit est celui de l’amour et de notre quotidien.

Ujine, héroïne de Le Clézio, est notre voisine, notre amie et notre femme. On n’a pas de pitié pour elle, juste de la compréhension. Elle est cette femme que l’on aime par habitude et que l’on rejette par méchanceté. Mais que l’on garde par gentillesse. Ujine, c’est la Justine moderne…celle qui arrive à ses fins par la vertu de son courage et de sa volonté. Elle est aimante, désirable, belle et pourtant rejetée par l’ignoble et l’égoïsme.

Comme à son habitude, Le Clézio dépeint à merveille les relations amoureuses… de notre existence. Il est un poète de notre temps, un conteur de sentiments et l’un des rares grands écrivain. Il faut le relire pour entendre la musique des mots qui s’encanaillent le long des pages et des phrases. Le Clézio est dans l’élision littéraire… On passe d’une phrase à une autre sans crier gare et sans même y prêter attention. L’écriture est limpide…comme dans une poésie de l’éphémère qui rejoint le firmament des écrivains.

Mais n’en jetons plus. J.M.G Le Clézio n’apprécierait sans doute pas l’éloge. Lui le taiseux de Bretagne, qui bien loin des écrans de télévision, refuse la gloriole pour cerner l’ouvrage de la vie.

[stextbox id=”info” color=”000099″ bgcolor=”ffff00″]JMG Le Clézio, Histoire du pied et autres fantaisies, NRF, 324 pages, 22 €[/stextbox]
Article précédentAu Stade Rennais > “Galette saucisse, je t’aime !” versus hymne breton ?
Article suivantOffrez une deuxième vie à vos titres restaurant 2011 !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici