À deux pas de la maison Odorico (au n°7 de la rue Joseph Sauveur), la passerelle Odorico tant attendue relie désormais les deux rives de la vilaine. Inauguration durant toute la journée d’un mobilier urbain aussi utile que réussi.
Depuis le 1er août, la passerelle Odorico est accessible aux piétons. Elle relie la rue Alain-Gerbault, côté quartier Saint-Hélier et la rue Léon, dans le quartier dit Dupont des loges ou petite Californie, à deux pas des Moulins de Rennes. Un gain de temps pour se rendre rue Saint-Hélier où se sont multipliés les commerces depuis vingt ans.
Long de 22 m, d’un 1 m de haut, de 2m50 de large, pour de 10 tonnes, la passerelle est accessible piétons, aux vélos et aux personnes à mobilité réduite. Bien dessiné, solide mais élégant, il intègre au sol une frise évoquant la mosaïque de la famille. Cette bande de 20cm sur 11 conçue par Nicolas Lelièvre fait honneur à l’art mosaïque du tournant du XXe siècle. (À noter qu’on assiste à un revival contemporain, notamment à Rennes avec l’oeuvre de Sylvain Dubuisson, place Rallier-du-Baty et le radis d’Ar Furlukin devant le lycée Zola.)
L’inauguration promet d’attirer beaucoup de riverains par ce samedi ensoleillé. Au menu des festivités, les parents émus ne manqueront pas les chants des écoliers des établissements environnants, notamment, et bien évidemment, Le petit pont de bois d’Yves Duteil. À noter encore, que cette inauguration a lieu le même jour que le vernissage de la Biennale Off de Rennes. Un beau clin d’oeil de l’histoire sous forme d’un pont entre deux périodes de création.
La famille Odorico est arrivée à Rennes, en 1882 pour créer une entreprise de mosaïque. Isidore père (1845-1912) et son fils Isidore (1893-1945) ont marqué la vie architecturale rennaise par leurs décorations : la piscine Saint-Georges, la façade de l’immeuble de l’avenue Janvier, l’église Sainte-Thérèse, la pâtisserie Daniel…