La passion pour la peinture, le Finistérien Eric Le Pape est tombé dedans tout petit. Peut-être l’avait-il déjà dans ses gènes ? Il peint très jeune, mais à l’âge adulte il fait le choix de suivre une autre filière et fait carrière dans la Marine. Mais la peinture n’est jamais loin de lui, jusqu’au jour où il décide de lui consacrer sa vie professionnelle. Aujourd’hui, Eric Le Pape connait un succès. Il expose ses œuvres atypiques aux couleurs vives en Bretagne, en France et à l’étranger.
Eric le Pape a toujours été attiré par la peinture. Peut-être parce que Monique sa maman avait avant lui le goût de l’art, de la découverte et de la peinture. Alors, quand le jeune écolier dessine en classe de maternelle, deux maîtresses le complimentent et en informent la mère de famille. Eric va suivre des cours de peinture à raison de trois fois par semaine jusqu’à l’âge de 18 ans, le moment venu de choisir une profession. N’ayant pas fréquenté l’école des Beaux Arts, il ne privilégie pas sa passion artistique et décide de se lancer dans une carrière plus concrète. Il entre dans la Marine nationale. Bien que la raison prévaut sur la passion, celle-ci n’est jamais très loin et l’artiste peintre est cependant bien né. Sa rupture avec le côté artistique n’est pas aussi déterminée ni douloureuse qu’il l’avait imaginée car l’environnement avec son sujet de prédilection est bien là : la mer et ses couleurs sont bien présentes. Eric Le Pape devient un peintre marin autodidacte car, petit-à-petit, il réussit à concilier son métier et sa passion.
Eric Le Pape est influencé par les peintures de Paul Cézanne (1839-1906), Paul Gauguin (1848-1903), Vincent Van Gogh (1853-1890) et par les peintures et couleurs méditerranéennes, les bleus outremer et célestes. Mais l’artiste est très attaché à la Bretagne et à son Finistère natal. Il s’imprègne de ces lieux et crée des peintures très colorées, encore plus vives et éclatantes que ses modèles. Il immortalise les côtes bretonnes avec des couleurs rayonnantes dans chacune de ses peintures. Il fait jaillir les lumières de la Bretagne qui est sa source d’inspiration : la péninsule armoricaine, la baie de Morlaix, Pont-Aven, Landivisiau, Carantec, Larmor-Baden, Quiberon, le Golfe du Morbihan, etc.
Pour chaque toile réalisée, le peintre titre son oeuvre ou l’habille par une phrase culte, un dicton d’un personnage mythique ou tout simplement d’une petite phrase personnelle, qui ajoute une émotion au tableau : par exemple “La plage de grève blanche à Carantec”; “lumière sur le golfe” ; “J’essaie toujours de faire ce que je ne sais pas faire, c’est ainsi que j’espère apprendre à le faire” signé Picasso ; “De l’infiniment petit, à l’infiniment grand, je vogue dans l’univers de la couleur, entre ciel et terre” : citation de Serge Lapisse ; “Et si la nuit les étoiles brillent, c’est pour indiquer où se cachent nos jolis rêves” : Radmou, etc.
Côté technique pure, l’artiste peint essentiellement à l’huile et à l’acrylique qui sont travaillées exclusivement au couteau, des coups de couteaux affirmés et chargés généreusement de matière à la spatule. Le couteau donne le mouvement et les courbes. La spontanéité du geste de l’artiste suit son regard. Ensuite il structure les masses et affine les détails, en usant de la diversité des formes et de la touche du couteau. Les réalisations se transforment en sculptures qui représentent des petits ports de pêche, des bateaux qui se reflètent en ombres douces ou fortes, des baies, des estuaires, la mer, le vent qui frémit sur les rivages, des îles, des maisons du bord de mer avec sa marée basse, etc. Les couleurs bleues et plus largement rouges sont vitales pour l’artiste : elles explosent aux yeux et au cœur de toute personne qui approche la toile.
Le peintre enrichit sa liberté d’interprétation et son inspiration dans l’exercice de sa profession au sein de la Royale et de ses voyages maritimes. “Mais quand la marine m’affecte trois ans à Paris, je considère que c’est un cadeau empoisonné. Cela déclenche en moi l’envie de quitter ce milieu pour me lancer professionnellement dans la peinture”, se rappelle le peintre. Pour autant, la capitale l’inspire ! Il porte sur elle un regard différent, le regard citadin.
C’est ainsi, qu’à l’issue de 20 ans passées en qualité d’officier marinier de l’aéronautique navale, Eric Le Pape décide de revenir à sa vocation première : la peinture, toujours là, plus que jamais permanente et persistante. Après sa carrière maritime rythmée par de nombreux voyages de découvertes, il se consacre totalement à la peinture sans partage. C’est cette vision du vécu au grand large qui lui permet aussi d’affiner et de rendre plus vraies ses peintures. Il travaille toujours dans son atelier de Plougar, une petite commune du Finistère d’à peine 750 âmes située à moins de 10 km au nord de Landivisiau, sa région natale.
L’aventure artistique de Eric Le Pape a commencé il y a une douzaine d’années au Musée de Pont-Aven, dans cette commune mythique qui recèle le patrimoine des peintres du 19e siècle. Elle est l’élément déclencheur qui va propulser le peintre dans le professionnalisme.
Aujourd’hui, il expose de façon permanente dans une dizaine de galeries en France, d’abord le long de la côte atlantique : à Vannes (56) , à Noirmoutier (85) (qui n’est plus d’actualité), à La Rochelle (17), à Honfleur (14), puis à Nancy (54), à Megève (74) et à Cannes (06), etc.
Après s’être concentré sur la mer, ses horizons et ses reflets pendant plusieurs années, Le peintre décide de voyager au-delà des horizons bretons. Il transpose son talent de coloriste du côté de la Louisiane, à la Nouvelle-Orléans. Il reproduit sur la toile, les richesses de la ville : le jazz, la cuisine à base de fruits de mer qui, etc.
Dès lors, il expose aussi à l’étranger : aux États-Unis, à La Nouvelle Orléans et en Californie, à San Francisco, à Carmel dans l’État de l’Indiana. Allant toujours plus loin dans l’intensité des couleurs, il épure cependant de plus en plus les choses avec un maximum de deux ou trois couleurs.
Par son parcours atypique, Eric Le Pape a rencontré un succès rapide. Connu partout dans le monde, il totalise plus de 3000 toiles aujourd’hui. Son inspiration est débordante, sa créativité sans fin. Il peint au quotidien.
Aujourd’hui, Eric Le Pape aspire de plus en plus aux voyages, vers l’inconnu, avec toujours plus de peinture, de matière, de couleur, de lumière, “parce ce sont elles qui donne la liberté.”
Le prochain vernissage se déroulera à Pont-Aven, les 8 – 9 et 10 avril 2023 (les 3 jours du week-end de Pâques). Eric Le Pape exposera entre 50 et 60 de ses toiles. Il sera présent les samedi et dimanche pour échanger avec les visiteurs.
Infos pratiques
L’ATELIER de Éric Le Pape – Peinture de Bretagne
1 impasse de la fontaine à Plougar
Tél. 02 98 68 48 14
Retrouvez l’adresse des expositions permanentes dans les diverses galeries françaises et étrangères sur : https://www.ericlepape.com/