Rennes. EuroRennes, un nouveau projet architectural boulevard Solférino

boulevard Solférino rennes

Dans le cadre du projet EuroRennes, trois projets immobiliers dessinent le réaménagement complet du secteur qui jouxte le boulevard Solférino, entre la gare routière et le pont Saint-Hélier. Si deux de ces projets architecturaux ont été présentés en septembre 2021 et mars 2023, il restait à désigner le lauréat du lot central, porté par le groupement Cogedim / Legendre / Keredes. A l’issue du concours, c’est le groupement Périphériques Marin+Trotin Architectes (Paris) et Anthracite Architecture (Rennes) qui a été désigné lauréat par la collectivité, l’aménageur et le groupement maître d’ouvrage. Communiqué de la ville de Rennes

Le lot central est composé de trois bâtiments distincts sur une parcelle de 5 700 m² située au bord des voies de chemin de fer, à proximité immédiate de la gare.

Le programme comprend 150 logements, dont 28% de logements locatifs sociaux et 28% de logements en accession sociale. Il intègre 7 000 m² de bureaux et d’activités ou commerces à rez-de-chaussée. 150 places de stationnement sont prévues en souterrain. Les bâtiments s’élèveront à 8 et 10 étages (8 pour le bâtiment de bureaux à l’ouest et 10 pour chacun des deux bâtiments à l’est).

Les architectes devaient répondre à un cahier des charges fixé par Rennes Métropole, Territoires Publics et le groupement Cogedim / Legendre / Keredes, en particulier du point de vue des ambitions environnementales :

Forte performance énergétique (raccordement au réseau de chaleur urbain, centrale photovoltaïque en toiture des trois bâtiments, objectif d’obtention de la certification passive pour le bâtiment de bureau, autoconsommation…) ;
Démarche bas carbone et conception bioclimatique (objectif d’atteindre le label biosourcé niveau 2) ;
Foisonnement du stationnement (mutualisation entre les différents programmes et les lots voisins).

boulevard Solférino rennes

Ces fortes attentes ont amené les architectes à proposer de riches espaces verts, majoritairement en pleine terre. Outre la végétalisation des abords immédiats des trois bâtiments et le long du boulevard, un jardin en pente sera créé, formant aussi une barrière sonore, au-dessus des voies ferrées, et s’ouvrant sur la ville en participant à la régulation climatique de l’îlot.

Les enjeux bas carbone sont pleinement pris en compte, notamment en maximisant l’usage des matériaux biosourcés dans les systèmes constructifs internes : planchers et refends bois, façades à ossature bois, isolants, usage de matériaux carbonés recyclés si possible (ossatures en béton bas carbone préfabriquées et grilles en aluminium recyclé pour les garde-corps…).

Rennes Métropole et son aménageur Territoires Publics ont entamé ce printemps des travaux d’ampleur en rive sud du boulevard Solférino et rue Lucien-Decombe. À l’horizon 2026, trois autres projets immobiliers donneront un nouveau visage à ce secteur qui s’étend de la gare routière au pont Saint-Hélier.

boulevard Solférino rennes
boulevard Solférino rennes

crédit des photos : PERIPHERIQUES MARIN+TROTTIN ARCHITECTES // ANTHRACITE ARCHITECTURE

Les deux autres projets immobiliers du secteur sont lancés

Le projet dit « Adim »

Les travaux ont débuté au mois de mars 2023 pour une livraison prévue début 2025. Le projet architectural avait été présenté en septembre 2021, à l’issue du concours. Pour rappel : Adim Ouest, filiale de développement immobilier de Vinci Construction France, Rennes Métropole et Territoires Rennes, avaient retenu le projet architectural de l’agence Parc architectes pour la conception de l’îlot dit « Solférino Ouest ».

Répartis sur 9 niveaux (R+8) et une surface de 7 145 m², le programme sera occupé pour moitié par le futur siège régional de la direction déléguée Ouest de VinciI Construction France regroupant ses filiales Sogea Bretagne BTP, Sogea Ouest TP, GTM Ouest et Adim Ouest. 210 m² seront dédiés à des commerces et services et deux niveaux de sous-sol à du stationnement.

Le projet dit « Esma »

Il s’agit d’un ensemble de trois bâtiments situés à l’est, à proximité du pont Saint-Hélier : une école supérieure des métiers artistiques, l’Esma, une résidence en « coliving » et une résidence étudiante.

Le projet a été dessiné par les architectes Philippe Gazeau, Louis Paillard et Philippe Dubus. Il est porté par le groupe Icone – écoles créatives.

Les bâtiments s’élèveront de 8 à 13 étages. Le programme fera la jonction entre la rue Lucien-Decombe et la rue Saint-Hélier par une rue intérieure. Les travaux sont prévus en 2024-2025.

À propos d’EuroRennes

Le quartier d’EuroRennes se déploie progressivement autour de la nouvelle gare, inaugurée en 2019.

Ce programme d’investissement exceptionnel crée un ensemble urbain plus lisible pour les habitants et dessine un nouveau quartier, en étirant le centre-ville vers le sud. Composé d’immeubles de logements de tous types et de bureaux, d’équipements et d’espaces publics de dimensions et d’allures diverses, EuroRennes dessine une nouvelle silhouette urbaine en faisant le pari de la densité et de la hauteur.

Le projet urbain EuroRennes – piloté dans le cadre d’une Zone d’aménagement concertée (Zac) – s’étend sur 65 hectares et se compose de plusieurs secteurs (de Louis-Armand et pont Saint-Hélier à l’est jusqu’à Reservoir à l’ouest et Colombier au nord à la résidence hôtelière du rail au sud), aménagés progressivement depuis 2013.

Au sud du centre historique, de nombreux secteurs et grands équipements sont désormais reliés : le Colombier, l’esplanade Charles-de-Gaulle avec la médiathèque des Champs-Libres, le Musée de Bretagne, la salle de spectacles du Liberté et les cinémas Gaumont, mais aussi le quartier Saint-Hélier avec le Théâtre Nationale de Bretagne et bien sûr le quartier de la Gare.

Le quartier EuroRennes a déjà vu la livraison de plusieurs projets structurants : la mise en service de la ligne à grande vitesse (2017), le pôle d’échanges multimodal de la gare de Rennes (2019), la seconde ligne de métro (2022).

Rennes, Rennes Métropole et leur aménageur, Territoires Publics, ont fait appel aux urbanistes FGP (Gazeau et Paillard) et l’agence Ter (paysagistes) pour assurer la maîtrise d’œuvre urbaine des secteurs Féval, Blériot, Beaumont, Trigone, Réservoir, Solférino, Français Libres, Saint-Hélier… En parallèle, les urbanistes de l’agence Anyoji-Beltrando et les paysagistes de l’atelier Roberta ont été retenus pour conduire les études urbaines sur les secteurs Technicentre, Quineleu et Louis Armand.

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