Le mardi 18 novembre 2025, Au bout du plongeoir invite le public à un temps à la fois concret et poétique au Domaine de Tizé (Thorigné-Fouillard) : la plantation des trois arbres qui feront naître « l’île à palabre ». Ce rendez-vous marque la poursuite du parcours artistique et nautique POP’UP le long de la Vilaine, mais aussi la fermeture du site avant le nomadisme hivernal de la structure. Une dernière occasion de prendre soin du lieu, ensemble.
Un été 2025 fondateur : le port d’attaches et « Le Phrêne »
En juillet 2025, un chantier participatif a permis de créer sur la rive droite de la Vilaine, au Domaine de Tizé, un véritable port d’attaches. À l’initiative d’Au bout du plongeoir, avec Thorigné eaux-vives et l’agence Croûte de Jean Maxime Santuré, une petite équipe de bénévoles s’est relayée pendant six jours pour faire émerger un dispositif à la fois paysager et d’usages : « Le Phrêne » et sa table, un quai d’embarquement, une plage. Ce geste relie très concrètement le Domaine à son fleuve et prépare l’inscription du site dans un parcours artistique plus vaste.

Dans cette logique, l’île à palabre est pensée comme un recentrage : située dans la cour du Domaine, elle permet de faire converger l’attention sur un point d’accueil, un lieu où l’on se retrouve un temps avant de repartir sur la Vilaine, vers d’autres haltes, d’autres communes, d’autres imaginaires.
Une île… à venir
Contrairement à une île isolée dans un océan vide, l’île à palabre est conçue comme un espace relationnel. Elle naît par la préfiguration de trois arbres – ici trois ormes – qui, en grandissant, dessineront une architecture vivante. Planter, le 18 novembre, c’est donc faire un don aux générations futures : à celles et ceux que nous ne connaissons pas encore et qui, dans vingt ou trente ans, s’appuieront contre un tronc, s’assiéront sous les houppiers ou écouteront un oiseau chanter sur une branche. L’île sera « palabreuse » parce qu’elle offrira un cadre pour la parole, la conversation, le récit, la poésie.
Pour l’agence Croûte, cette plantation est une manière très simple de rappeler que l’aménagement peut être ultra-poétique, qu’il peut travailler l’attachement aux lieux et qu’il s’inscrit dans le temps long.
POP’UP : un parcours artistique et nautique le long de la Vilaine
L’île à palabre est l’une des étapes de POP’UP, le Plan d’Opérations Paysagères Ultra-Poétiques imaginé avec l’agence Croûte pour relier, par l’art et par l’eau, le Domaine de Tizé aux Gorges du Boël. POP’UP se définit comme une « fenêtre qui surgit » de nos usages : on y trouve des aménagements pérennes au bord de la Vilaine, des « pépites de Vilaine » conçues avec la géo-verrière Lucile Viaud, des embarcations qui réactivent un patrimoine nautique local, et un futur carnet de navigation pour redécouvrir le fleuve.
Ce parcours est voulu joyeux, poétique, initiateur de liens, révélateur d’attachements. Il repose sur des lieux qui « prennent soin » et se connecte aux grands enjeux écologiques actuels, notamment autour de l’eau et de la biodiversité.
Le programme du mardi 18 novembre 2025
À partir de 10h00
- Plantation des trois ormes formant l’île à palabre, en présence de Jean Maxime Santuré (agence Croûte). Le public est invité à participer à ce geste paysager.
À partir de 19h00
- Temps poétique et convivial pour « enrichir la terre » de ces arbres avec vos poèmes, mots, textes.
- Projection / restitution autour du chantier de construction du port d’attache et du travail de la géo-verrière Lucile Viaud, associée au projet.
- Présentation par Thomas Morin Bacaud de ses trois capsules vidéo « Journal de mon service civique ».
- Moment de remerciements à Kayleigh et Thomas, en service civique au Domaine de Tizé d’avril à novembre.
- Bar ouvert.
Cette soirée est aussi le dernier moment sur place pour Au bout du plongeoir avant le nomadisme hivernal : on ferme le Domaine en douceur, en plantant, en lisant, en parlant, en se projetant vers les prochains projets artistiques.
En plantant trois ormes, Au bout du plongeoir poursuit son travail de mise en relation entre pratiques artistiques, paysage et habitants. Sur ce site privilégié en bord de Vilaine, l’aménagement n’est jamais purement fonctionnel : il révèle des attachements, il ouvre des perspectives, il fabrique un récit commun du fleuve. L’île à palabre s’inscrit exactement dans cette lignée.







