Rennes 2.0, ça donne quoi ? Depuis quelques années, des sites et applications mobiles sont apparus dans le but de faciliter la vie dans la métropole de Rennes. Utiles, audacieuses (ou parfois obsolètes), tour d’horizon dans le Rennes Store de ces technologies à la mode bretonne…
Rennes a été la première administration française à ouvrir ces données publiques en avril 2010. Pionnière dans l’open data, elle a enchaîné en octobre de la même année un concours de développement. Au total, 43 applications web ou mobiles auront été créés, avec plus ou moins de succès. À noter que 2/3 sont dédiés à des informations concernant les transports publics. Gadget ou technologie aussi indispensable que le réveille-matin ? En voici une liste, non exhaustive.
Open data, pour l’ouverture des données de Rennes Métropole. Ce site internet avec cette base de données, doté d’une nouvelle version en septembre 2016, propose à tous, gratuitement, plus de 200 jeux de données. Au programme ? Géolocalisation des équipements publics, budgets, transports, culture, marchés publics, événements sportifs, état civil… Le but ? Faciliter la vie quotidienne des habitants et favoriser la transparence. A noter que cet Open data de la collectivité a perdu l’un de ces jeux de données le plus important. En effet, l’agenda papier et électronique des sorties de Rennes Métropole, renseignés par les acteurs culturels publics, n’est plus mis à la disposition de tous ni hébergé par la collectivité depuis 2014 ; la base de données a été arrêtée au profit de celle de la société privée Infolocale-Ouest-France qui administre désormais seul ces informations publiques des acteurs culturels métropolitains ; cet unique agenda est réutilisable par des tiers à condition de chaque fois citer le nom de la société Infolocale-Ouest-France et de renvoyer vers son site sous forme de rétroliens (follow backlinks).
Côté transport, l’utilisateur croule sous les applications. La plus connue ? RenCircul, disponible sur Google Play et l’App Store, une application sur mobiles et tablettes proposant les données en temps réel concernant les travaux et l’état de la circulation à Rennes. Pour les cyclistes, Geovelo Rennes propose une application qui offre la possibilité de calculer et préparer son itinéraire. Kéolis Rennes propose, en outre, une foule de programmes sur son site : Handimap, un site web pour les itinéraires accessibles aux personnes à mobilité réduite ; Rennes Bus Metro, Rengo Rennes, Transit App ou encore WeGo Rennes, des applis mobiles relativement similaires offrant horaires des transports, disponibilités des vélos et des parkings, affichage des alertes, voire gestion des favoris. Sans oublier, bien entendu, l’application officielle Star Bus Metro.
Au-delà du transport, mais toujours dans la vie pratique, l’utilisateur trouvera Déchets Malins, un site web sur la gestion et la collecte des déchets à Rennes Métropole. Ou Cimetières rennais, le site du service funéraire de la Mairie de Rennes pour les démarches et les services en ligne. Dans le but de rendre moins arides les statistiques, on notera l’application web Qui sommes nous ? : une interface de visualisation destinée à faire un portrait des habitants de Rennes Métropole. Ainsi, les données INSEE sont utilisées avec fluidité pour, par exemple, comparer votre propre identité à celle des autres habitants.
Plus ludiques, certaines applications proposent des données d’ordre culturel. Ainsi du site web De Condate à Rennes : une modélisation 3D qui permet de naviguer dans le temps et découvrir la capitale bretonne au passé. Ou du Wiki Rennes Métropole, un site collaboratif destiné à faire un autoportrait de la ville par ses habitants. Ces applications, moins utiles, permettent néanmoins d’aller plus loin dans la connaissance et la compréhension de la ville. On finira avec un point de friction dans ces nouvelles technologies au service de la communauté : l’application mobile Rennes Cité Zen qui permet de signaler des dysfonctionnements sur la voie publique (« éclairage public défaillant », « affichage sauvage », « occupations, squats », « consommation, alcool, ivresse »). Inspiré par le Neighborhood watch américain, certains Rennais dénoncent cette incitation à faire des citoyens des gendarmes.