Romy Schneider l’ensorceleuse revient le temps d’une expo

Dans un petit coin de nos réminiscences, il est une femme idolâtrée par les jeunes filles en fleurs et les vieilles rombières. On l’appelle Romy Schneider. Disparue il y a trente ans, elle fait l’objet d’une rétrospective à l’espace Landowski. Dépêchez-vous, il ne reste plus que quelques jours.

Un petit ascenseur mène à l’étage de l’espace Landowki. Le temps d’une montée aux côtés d’une vieille dame élégante et voilà Romy Schneider étincelante dans une robe de couturier. L’actrice apparaît troublante de jeunesse devant un public composé essentiellement de femmes aux seins refaits, alcoolisées et ressemblant toutes… à Liliane Bétancourt.

Une audacieuse sirène dans la Piscine

Quel contraste entre elle et ses fans d’un autre temps ! Le sourire aux lèvres, Romy est un tourbillon de joie et de bonheur. Elle est partout… sur les vieilles affiches, les clichés des photographes et les dessins. Femme tourmentée, pure, violente, orgueilleuse, elle transperce les petits écrans, installés ici où là, par ses éclats de beauté.

En un éclair de temps, on a du mal à imaginer que le cinéma ait enfanté une si belle jeune femme aussi talentueuse. Mais si…Romy Schneider fut l’égérie des cinéastes et des spectateurs. Elle ne fut pas simplement Sissi, elle fut bien plus que cela. Elle fut l’audacieuse sirène dans La Piscine avec Alain Delon (son amoureux dans la vie). Elle fut encore la troublante Rosalie aux côtés d’Yves Montand.

Chronologique, l’exposition manque parfois de précision dans les illustrations. Mais elle reste enrichissante. Elle présente également dans un espace à part les images déroutantes de L’Enfer, le film au budget sans limites et inachevé du maître Henri-George Clouzot. Romy y est plus belle et troublante que jamais dans ses essais technologiques et artistiques sans précédent.

Loin d’être exhaustive, cette exposition est l’esquisse d’une vie, un léger souffle romantique sur les épaules de la plus jolie des comédiennes. Pour s’en convaincre encore une fois, il suffit d’être un brin curieux et de regarder les portraits de Romy dans une des alcôves de l’exposition. Clichés de l’éphémère des plus grands photographes qui ont saisi sur le vif la beauté d’une grâce et de la mélancolie…

[stextbox id= »info » color= »990033″ bgcolor= »ffff00″]Romy Schneider, à l’espace Landowki, jusqu’au 26 février, à Boulogne Billancourt, de 10 heures à 19 heures. Tarifs : 11 euros, 8 euros et gratuit pour les enfants de moins de douze ans. Billet couplé avec le Musée des Années trente.[/stextbox]

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