SAN FRANSCICO. LE GOLDEN GATE BRIDGE ET LA BRESTOISE DU PRESIDIO

Petit journal de bord d’un séjour à San Francisco, à la découverte d’une ville mythique et aussi à la recherche des fantômes de la Beat Generation, des idées et du son des années hippie, du Grateful Dead, du Jefferson Airplane et de Janis Joplin bien sûr.

10th Day.

Les bus, à San Francisco, c’est le pied. Ils nous trimballent et nous brinquebalent dans tous les coins de la ville et des alentours. Les chauffeurs ont des gants de chantiers oranges, les amortisseurs sont morts et pour demander un arrêt, on tire sur un cordon jaune qui fait le tour du bus au-dessus des vitres. Les cyclistes qui prennent le bus mettent leur bicyclette sur un porte-vélo installé à l’avant du bus et à l’extérieur ! L’installation doit être rapide car le bus ne s’arrête pas longtemps !

san francisco

Ce matin c’est le 28 qui nous mène au Golden Gate Bridge. Temps de carte postale, affluence touristique maximale. Un Tour-bus débarque ses 50 voyageurs arrivés du matin de Nogent le Rotrou via Roissy. Le vacarme des voitures sur le tablier métallique du pont est assourdissant. On marche 200m et on fait demi-tour. Groggy.

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A  l’entrée du pont le drapeau américain flotte dans le vent. A mi-mât. Tous les drapeaux de la ville sont en berne aujourd’hui. Nous sommes le 11 Septembre, 17 ans après les attentats contre le World Trade Center.

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Au sud du pont s’étend un vaste parc, le Presidio, Tout en haut des falaises qui surplombent l’Océan Pacifique, le chemin de randonnée passe devant une série de bunkers ( « the batteries ») construits dans l’entre-deux-guerres et armés de gros canons de marine. Ils protégeaient la ville contre d’éventuels envahisseurs venus de l’Ouest. Après Pearl Harbor (décembre 1941) et l’entrée en guerre des Etats-Unis, des centaines d’artilleurs ont attendu ici l’assaut des Japonais. En vain. La version américaine du « Désert des Tartares » en quelque sorte.

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Le Presidio est moins connu que le Golden Gate Park. C’est un parc naturel, sauvage par endroits, et on y rencontre des coyotes en vadrouille. Aujourd’hui on y rencontre une fille à vélo. Elle cherche son chemin, comme nous. Elle monte toutes les côtes à pieds car elle a peur de dérailler. Elle mange gras pour se donner des forces (c’est facile à San Francisco…). Elle est française, comme nous, et a fait le chemin de Saint-Jacques, comme nous. Elle a rencontré Brigitte, la gentille illuminée de Decazeville, comme nous, mais elle arrive de Tahiti et pas nous… Ah si, j’oubliais… Elle est bretonne, comme nous, mais de Brest-même, et pas nous.

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Michel Heffe
Michel Heffe : dessinateur, humour, satire, caustique, ironie…

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