Sapin, le groupe le plus marrant de la scène garage rennaise est de retour avec un nouvel LP au titre fort poétique : Smell Of A Prick. La question est de savoir ce que le dernier né de la désormais inévitable collaboration Howlin’ Banana/Beast Records a dans le ventre.
Côté graphique, le disque se démarque de la concurrence par un concept inédit designé par Antoine Marchalot (du groupe warcraftien Regal) : un « bonhomme-étron » défenestré. Rien d’étonnant quand on connait le tempérament des musiciens. «You can’t judge a book by the cover » chantait Bo Didley et si la pochette ne viendra pas forcément garnir le mur de votre salle à manger, il se peut que le vinyle use plus que de coutume le diamant de votre platine.
Car Sapin a une capacité certaine à écrire des chansons qui reste dans la tête, on se souvient il y 2-3 ans des excellents Back To The Beach et Wrong Way, et Smell Of A Prick ne déroge pas à la règle. Les Rennais continuent sur leur lancée et proposent encore une fois le mélange country, garage et surf music qui a fait leur renommée (For My Girl, I Wanna Die, Whinner).
Pourtant l’ajout d’une guitare supplémentaire (Xavier qui officie aussi chez… Regal) apporte plus de profondeur mélodique aux nouvelles compositions (Mr Pleasant). Le groupe semble pousser ici au paroxysme son univers musical, quand Ennio Moricone rencontre les Black Lips. Côté tubes, l’album est bien fourni : I’m Alive, No Secret et Not Far Away promettent de très bons moments en live quant à Stories, elle est la preuve que les textes de Sapin sont loin d’être idiots. En bref un très bon long-format. En 12 pistes, Pierro, Duc, Zlat et Xav livrent une copie sans faute.
Le groupe est actuellement en tournée dans l’Ouest avec un passage au Bar’Hic de Rennes le 24 mai prochain et un autre le 16 juin avec Kaviar Special. En plein cœur de l’été vous pourrez aussi les retrouvez au Binic Folk Blues Festival (du 29 au 31 juillet). Aucune excuse pour si vous les ratez !