Petit journal de bord d’un séjour à San Francisco, à la découverte d’une ville mythique et aussi à la recherche des fantômes de la Beat Generation, des idées et du son des années hippie, du Grateful Dead, du Jefferson Airplane et de Janis Joplin bien sûr !
3 Octobre 2018. L’atterrissage, après un vol de 11h et les turbulences au-dessus de la baie d’Hudson, est toujours un moment particulier, mélange de crainte et de soulagement. Ce soir le vent est nul, le ciel parfaitement bleu et la baie, à 2000 pieds en dessous de nous, scintille. Il est 19h heure locale et il va bientôt être l’heure de prendre son p’tit dèj’, heure française…
Attente interminable à la police des frontières et à la douane. Fonctionnaire sourcilleux et intraitable. Le Smith et Wesson est sur la table.
Le taxi est jaune, bien sûr, les amortisseurs sont morts et le chauffeur bien allumé. On s’enfonce tout de suite dans le brouillard, le célèbre brouillard de San Francisco, au milieu d’un enchevêtrement d’autoroutes et de rocades. La nuit s’est installée. Les rues sont droites et il n’y a pas de virages. On a l’impression de tourner en rond dans un lacis de rues à angle droit !
« The GPS doesn’t work this evening. Too much fog ! »
Tu parles… Vieille astuce de tous les taxis du monde qui prennent les voyageurs à l’aéroport. Le compteur tourne comme un fou. C’est un des derniers taxis de San Francisco – j’exagère à peine – Uber et Lyft ont raflé la mise.
La porte de notre hôtel, enfin, et une lumière chaude à l’intérieur.
Dehors, à deux mètres, un SDF (on dit ici « a homeless man » ) dort paisiblement dans son sac de couchage. Il est jeune, bien habillé et il y a une bouteille de Cola à côté de lui. Nous sommes en plein centre ville. Contraste. Welcome to Frisco.