À Rennes, l’association Le Flamenco Libre danse un flamenco libéré !

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À Rennes, l’association Flamenco Libre propose des stages et des cours de danse et chant flamenco lors de week-ends musicaux intensifs. Particularité de cette association, les danseurs et danseuses invités viennent de Séville, berceau du flamenco. Des weekends qui sentent bon le soleil et qui résonnent d’airs andalous !

En 2008, Marion Carrer et Jean-Baptiste André sont en vacances à Séville. Ils poussent la porte d’un cours de Flamenco et sont tous deux, avec leurs aspirations propres, très intéressés. Lui, musicien professionnel est séduit par la technicité du rythme et de la musique, elle, qui pratique déjà la danse classique, contemporaine et afro-brésilienne est séduite par la danse et sa liberté de mouvement. 

Quand Tatiana Panfilkina, Tri-van Nguyen et Cora Sarafolean, les 3 professeurs pionniers de l’association Flamenco Libre se séparent de leur professeur invité, Marion Carrer et Jean-Baptiste André proposent le nom de Monica Hidalgo, leur professeure à Séville : l’idée est de faire venir en France des danseurs originaires de cette ville, berceau de la danse flamenco. C’est la particularité de ce cours par rapport aux deux autres de Rennes.

Buleria Marion Carrer Jean-Baptiste André Flamenco libre
Marion Carrer et Jean-Baptiste André

Quand ils sont invités à rejoindre l’association, Marion Carrer et Jean-Baptiste André proposent ensemble des ateliers de buleria, sorte de flamenco axé sur la danse, la musique et le chant, et étudient comment les trois éléments jouent ensemble. Au programme donc des cours et stages de danse flamenco, de palmas (rythme) et de chant. On distingue deux temps forts : d’un côté les ateliers de danse chorégraphiée, plus technique, et de l’autre l’apprentissage d’une danse moins stricte appelée Porfiesta. Cette dernière consiste en un Flamenco plus délié, tel qu’on le danse à Séville. Pour bien le danser, il faut le comprendre, sa musique, son rythme. « L’idée était de faire revenir le Flamenco dans la rue », dit Marion Carrer avant d’expliquer l’origine du flamenco.

palmas Jean-Baptiste André
cours de palmas avec Jean-Baptiste André

L’origine du flamenco est effectivement très populaire. Danse d’origine gitane, le flamenco est né de la rencontre de quatre cultures très importantes et riches en terme de musique et de danse : les cultures andalouse, gitane, juive et arabe. Le flamenco est tout d’abord un chant puis une danse privée, un art intime. On le danse en famille, entre amis, pour témoigner d’une émotion du moment. Les paroles qui accompagnent les musiques flamencos ne sont d’ailleurs pas vraiment liées et cohérentes, mais plutôt les vestiges d’une époque où des phrases étaient criées pour témoigner d’une émotion du moment. Avec le temps, ces phrases issues de la tradition orale sont entrées dans la danse. On y danse les amours blessées, la détresse sans fond, la mort de l’être aimé, la nostalgie en ode à la terre natale… Le flamenco est une danse libératrice, puissante, exutoire.

Pour ces raisons, il est toujours mieux de comprendre l’espagnol, la langue dans laquelle ont été écrites ces paroles. Mais pas de prérequis cependant pour débuter le flamenco, seulement la volonté de progresser, et l’amour de la danse. 

  • Carmen Amaya Flamenco
  • Flamenco libre Rennes Carmen Amaya

« Beaucoup de gens ont cette idée du flamenco avec des robes à froufrou, or ce n’est pas du tout cela. Carmen Amaya en est un bel exemple. »

Jean-Baptiste André

Carmen Amaya, la plus célèbre danseuse de flamenco au monde d’origine gitane, s’est illustrée en dansant en pantalon un flamenco libéré des conventions sociales. Dans sa conception, le flamenco est une danse égalitaire. Loin des danses de couple, on y danse tous de la même façon, on y effectue les mêmes pas. Seule change la façon de les exécuter. « Les hommes peuvent masculiniser leur danse et les femmes les féminiser. Mais de plus en plus on voit l’inverse se produire, pour jouer avec les codes, les préjugés. Des femmes dansent en costard avec une danse masculinisée, et des hommes dansent en jupe. C’est très beau », conclut Marion Carrer.

Site web de l’association

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