Novembre, courte pause pour la parution de romans. Nous en profiterons pour vous faire découvrir quelques récits qui combleront passions et envies de voyage.
Pour les inconditionnels du roman, les successives proclamations de prix littéraires vous mèneront vers les librairies (au drive ou en ligne) afin d’acquérir les romans couronnés de la rentrée littéraire, en voici les dates, sous réserve de modifications ultérieures :
Grand Prix du roman de l’Académie française : 29 octobre 2020
Prix Wepler-Fondation La Poste : 2 novembre 2020
Prix Femina : 3 novembre 2020
Prix de Flore : 5 novembre 2020
Prix Décembre : 5 novembre 2020
Prix Medicis : 6 novembre 2020
Prix Goncourt : 10 novembre 2020
Prix Renaudot : 10 novembre 2020
Prix Interallié : 18 novembre 2020
Sur place, si le confinement le permet, vous pourrez ainsi découvrir les parutions en format poche version collector de romans cultes. Il n’est jamais trop tôt pour choisir les premiers cadeaux de Noël et de nombreuses maisons d’édition publient en novembre les éditions collector de romans largement plébiscités par les lecteurs.
Commençons par un écrivain voyageur français qui a d’ailleurs reçu le Prix Medicis dans la catégorie Essais en 2011 pour Dans les forêts de Sibérie (Gallimard, 2011) et le Prix Renaudot en 2019 pour La panthère des neiges (Gallimard, 2019). Sylvain Tesson nous donne aujourd’hui L’énergie vagabonde (Robert Laffont, 12 novembre 2020). Ce superbe livre de plus de 1400 pages contient les récits de ses voyages à pied, à cheval, à bicyclette, dans les piémonts du Caucase, les steppes de l’Asie centrale, les taïgas de Sibérie, les plaines de Mongolie et de Russie et sur le plateau du Tibet. Des récits de promenade associés à des pages de journaux personnels qui nous emmènent dans des contrées lointaines à la découverte d’autres façons de vivre. Un livre d’évasion qui a toute sa place en ces temps de couvre-feu et de confinement.
En écho à l’actualité et en hommage à un journal qui a toujours défendu la liberté d’expression, l’historien Christian Delporte propose Charlie Hebdo, la folle histoire d’un journal pas comme les autres (Flammarion, 4 novembre 2020). Ce document relate les grandes heures de Charlie Hebdo. En entrant dans les coulisses du journal, l’auteur s’attache à montrer les hommes et femmes qui le conçoivent. Et il revient sur les grands combats qui ont marqué son histoire.
Elle a marqué le football féminin lors de la coupe du monde féminine en 2019. Sportive exceptionnelle et femme engagée politiquement et socialement, Megan Rapinoe est devenue une icône internationale. One life (Stock, 12 novembre 2020, traduit de l’anglais (États-Unis) par Marguerite Capelle et Hélène Cohen) revient sur le parcours de cette jeune femme depuis son enfance dans une petite ville conservatrice du nord de la Californie jusqu’à ses prises de positions anti-Trump et ses actions contre toute discrimination.
Prix Nobel de Littérature en 2019, Peter Handke exprime dans La voleuse de fruits (Gallimard, 26 novembre 2020, traduit de l’allemand (Autriche) par Pierre Deshusses) une vision personnelle et acérée de notre société, doublée d’un hommage à la famille, dans une histoire aussi vaste qu’introspective.
Novembre est toujours le mois des frissons avec quelques belles parutions en littérature noire.
Depuis le succès international de son premier roman, Un employé modèle (Sonatine, 2010), l’auteur néo-zélandais Paul Cleave enchaîne les succès. Intuitions (Sonatine, 5 novembre 2020, traduit par Fabrice Pointeau) ne dérogera pas à la règle. Sur la piste d’une jeune femme qu’il soupçonne être une tueuse en série, l’inspecteur Logan se fait tuer. Selon ses dernières volontés, une greffe de ses yeux est effectuée sur Joshua, son fils adoptif. Si l’opération est un succès, Joshua a depuis d’effroyables visions. À lui de relever le mystère de l’enquête aux multiples rebondissements de l’inspecteur Logan.
Avec Origines (Albin Michel, 4 novembre 2020, traduit par Pierre Reignier), Robin Cook concocte un thriller autour de la généalogie génétique. Une overdose serait à l’origine de la mort de Kera Jacobsen. Mais l’autopsie dévoile qu’elle était enceinte de dix semaines. Aria, une jeune interne en médecine tente sur les conseils d’une amie d’utiliser la génétique pour mener l’enquête. L’assassinat de son amie prouve que cette méthode controversée dérange du monde.
Je vous le disais en introduction, les livres en nouveaux formats revêtent déjà leurs habits de fête. Les éditions Zulma proposent à partir du 5 novembre trois romans poche aux couvertures illustrées de dessins nous rappelant l’enfance : Ör d’Audur Ava Olafsdottir, La somme de nos folies de Shih-Li Kow, Les nuits de laitue de Vanessa Barbara.
Sans oublier l’édition anniversaire de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline chez Gallimard le 12 novembre 2020, une édition collector de La porte de Magda Szabo (Livre de Poche, 28 octobre 2020), les romans de Martin Winckler, Le chœur des femmes ou de Romain Gary, La vie devant soi (Folio, 5 novembre 2020) et pour les amateurs de romans noirs, Pocket propose une version collector du roman de Nicolas Beuglet, Le cri ou Entre deux mondes d’Olivier Norek. Je vous recommande aussi et surtout la version illustrée par Christian Cailleaux du roman d’Olivier Bourdeaut, En attendant Bojangles (Finitude, 10 novembre 2020).
Nous espérons tous que les librairies, commerces essentiels aux nourritures spirituelles et aux besoins d’évasion, resteront ouverts au public en respectant les règles sanitaires. Dans le cas contraire, certaines s’adapteront à nouveau pour mettre en place la vente à emporter. Plusieurs portails nationaux de vente en ligne (leslibraires.fr , lalibrairie.com, placedeslibraires.fr, initiales.org) travaillent en lien avec des librairies indépendantes.