Quand on est jeune, la politique c’est un tryptique : les idées, l’action et la passion. Or, nous assistons à une paupérisation du débat politique, qui fait donc moins rêver. La culture du clientélisme l’emporte sur celle de la proposition, la politique politicienne sur la belle politique. Ce ne sont plus les partis qui font émerger les idées nouvelles mais les cercles de réflexion parallèles, même si les partis les reprennent parfois. La dynamique de l’action politique peut en revanche toujours faire rêver, car c’est le domaine de la concrétisation des idées. Mais pour faire rêver, cette action doit être sous-tendue par la passion et l’enthousiasme qui, eux, ne sont jamais contraints. » (Extraits d’un entretien avec Laurent de Boissieu paru dans La Croix le 10 mai 2011)