DE CHEWBACCA À TOTORO, L’ANATOMIE COMPARÉE DES ESPÈCES IMAGINAIRES

« Anatomie comparée des espèces imaginaires, de Chewbacca à Totoro » est une conférence visible au musée des Confluences de Lyon et diffusée simultanément sur Facebook et Youtube, mercredi 15 décembre à 18 h 30. Une enquête live entre science, fiction et fantasy dans la peau d’un naturaliste.

Que vous soyez un passionné ou non vous les connaissez sûrement. Certains sont poilus ou possèdent de grandes oreilles ou des écailles, d’autres ont de petits coussinets, mais de grosse griffes, d’autres ont la peau verte ou des serpents pour cheveux. Ils s’appellent Chewbacca, Spider-Man, Wolverine, le Marsupilami ou bien encore Totoro, ce voisin pas comme les autres. Entre science, fiction et fantasy entrez dans l’enquête et partez à la rencontre de ces êtres imaginaires avec Jean-Sébastien Steyer et Arnaud Rafaelian.

Le contenu de cette conférence proposée par le musée des Confluences de Lyon est issu d’un ouvrage écrit par ces deux protagonistes. Jean-Sébastien Steyer est paléontologue du CNRS, affecté au museum d’Histoire Naturelle de Paris. Auteur et conférencier, il est aujourd’hui spécialiste de la vie avant les dinosaures et se plait à vulgariser les sciences en utilisant des œuvres de fiction. Arnaud Rafaelian quant à lui est illustrateur naturaliste et graphiste indépendant. Diplômé de l’école d’Arts Olivier de Serres et de l’école Estienne (École supérieure des arts et industries graphiques), il a illustré Anatomie comparée des espèces imaginaires de dessins à la manière des planches anatomiques d’antan. Ces planches permettent de rentrer dans la méthodologie pour parler de l’évolution des espèces et parler d’anatomie comparée pour décrypter des formes de vie qui sont imaginaires.

conference espèces imaginaires

Comment aujourd’hui, dans un monde noyé d’informations et d’images, développer l’esprit critique des jeunes, leur redonner goût aux sciences et parler librement d’évolution ? Pour ce faire, Jean-Sébastien Steyer et Arnaud Rafaelian ont choisi de mener une enquête scientifique sur le bestiaire de la culture geek que les jeunes connaissent déjà par cœur ! Une initiative qui s’inscrit dans l’air du temps avec sa diffusion simultanée sur Facebook et Youtube.

« Nous pouvons appliquer les méthodes de la paléontologie, de la phylogénie ou encore de la biologie du développement à ces espèces imaginaires… pour faire des sciences en s’amusant ! »

Dans quelle classe de mammifères classer Chewbacca ? Comment Totoro fait-il pour voler, plus léger que l’air ? Où se logent les glandes à soie de Spider-Man ? Car monstres, superhéros, créatures insolites… les êtres imaginaires empruntent souvent leurs caractéristiques aux espèces bien réelles.

Totoro, un voisin pas comme les autres

Nous connaissons tous bien cet énorme et adorable personnage sorti tout droit de l’imagination d’Hayao Miyazaki en 1988, dans son animé Mon voisin Totoro. Et un bien curieux voisin. En termes de classification du vivant, Totoro est assez volumineux, à ne pas confondre avec massif. Pourquoi cela ? Élémentaire mon cher Watson : car Totoro vole et virevolte. S’il squatte régulièrement les racines de camphrier pour ses siestes béates, jour et nuit il se balade dans les airs. Car il est, de manière assez surprenante, très léger et a une densité très faible ce qui impliquerait au niveau interne des éléments curieux : des sacs aériens. Surréaliste ? Pas tellement, car les sacs aériens sont présents chez les insectes volants. Ils permettent d’emmagasiner l’air et de le stocker près des cellules musculaires. On pourrait imaginer Totoro truffé de ces petits sacs aériens bien commodes pour virevolter de branche en branche. Cet étrange voisin pourrait bien posséder aussi un squelette puisqu’il présente une belle dentition, mais il s’agirait en revanche d’os creux. Enfin question ultime : est-ce que Totoro rumine ? Autant de questions auxquelles cette conférence apportera sûrement des réponses.

Chewbacca dit Chewie : un primate qui a du chien

On pourrait caractériser Chewbacca de primate géant, un yéti de l’espace qui présente cependant une caractéristique singulière : une truffe similaire à celle d’un chien. Comment alors le classer dans l’arbre de l’évolution des mammifères ? En comparant Chewbacca avec d’autres mammifères, vous pourriez apprendre avec surprise qu’il s’agit d’un primate du genre gigantopithèque, genre éteint des singes, muni d’une truffe de chien.

Jean-Sébastien Steyer éclaire sur des hypothèses phylogénétiques, l’étude des liens existant entre espèces apparentées, qui sont proposées pour expliquer cette mosaïque de caractères anatomiques. Pas facile de toujours tout comprendre en termes d’évolution. Cette conférence fera la lumière sur cette interrogation cruciale : mai qui est vraiment Chewbacca ? Rendez-vous mercredi 15 décembre à 18 h 30 pour le découvrir. Et que la force soit avec vous jeunes padawans !

Spider-Man : Peter Parker a les glandes

Un autre personnage mythique, apparu pour la première fois non pas à l’écran, mais dans les comics. Peter Parker, lycéen sans histoire, visite un laboratoire de génétique un peu louche. C’est là les ennuis commencent. Mordu par une araignée (et oui on se fait mordre et non pas piquer par une araignée, rappelle Jean-Sébastien Steyer) sa vie change et il devient Spiderman, l’homme-araignée… Les araignées, ces arthropodes à huit pattes, ont la capacité de monter sur des surfaces verticales, voire horizontale, sans jamais chuter. Peter Parker développe cette caractéristique avec des espèces de micro-soies qui poussent entre les stries de ses doigts. Cette particularité permet à ces animaux, et par extension à Peter Parker, de développer des capacités hors du commun.

Mais de quelle manière Peter Parker déploie-t-il ses fils de soie ? D’où sortent ces fils de soie ? Quelles caractéristiques possèdent-il à l’instar de ces charmants arthropodes ? Car, enfin la vraie question : Peter Parker a-t-il les glandes… à soie ?

Ciné plein air : Spider-Man : Homecoming Centre d’animation Soupetard

Autant de questions qui pourraient paraître fantaisistes, mais qui puisent leurs réponses dans le vivant. Car rien ne s’invente, tous ces êtres fantastiques s’inspirent du réel qui les entoure. Jean-Sébastien Steyer en analyse les spécificités avec la méthode scientifique, en s’appuyant sur les apports des sciences naturelles. On découvre, dans leurs anatomies, habitudes, environnements, un bestiaire riche d’enseignements, permettant d’éveiller notre curiosité et de forger de façon ludique notre sens critique.

conference espèces imaginaires


De Chewbacca à Totoro, en passant par Spider-Man ou le Marsupilami, mélangeant les genres et les époques, chacun retrouve ses personnages favoris. C’est une petite histoire de l’évolution que cet ouvrage et cette conférence réalisent à travers les dix figures suivantes pour notre plus grand bonheur :

  • Espèces de science-fiction

Chewbacca, un primate qui a du chien
Monsieur Spock, à l’écoute de Darwin
Starwars VIII, les derniers Porgs ?

  • Espèces de super-héros

Wolverine, la griffe du super-héros
Spider-Man, Peter Parker a les glandes
Hulk, la métamorphose du Géant Vert

  • Espèces de fantasy

La Méduse, femme fatale et reptilienne
Le Dragon, chimère de légende

  • Espèces de bande dessinée

Le Marsupilami, splendeur ou erreur de la nature ?
Totoro, un voisin pas comme les autres

Anatomie comparée des espèces imaginaire est un événement multi-générationnel, autant destiné aux enfants qu’aux parents et grands-parents, aux férus de mythologie qu’aux curieux de science et de nature et aux passionnés de culture geek ou culture des mondes imaginaires. Rendez-vous le mercredi 15 décembre 2021 à 18 h 30 !

Infos pratiques

Musée des confluences, 86 quai Perrache, 69002 Lyon, Grand auditorium

15 décembre 2021 à 18:30, durée 1h15

Inscription en ligne ou par téléphone au 04 28 38 12 12

Conférence accessible sur Facebook ou Youtube en simultanée

Ouvrage : Anatomie comparée des espèces imaginaires. De Chewabacca à Totoro, Jean-Sébastien Steyer, Arnaud Rafaelian, Ed. Cavalier Bleu, septembre 2019, 136 pages, 18€

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