Danse à Rennes, Rock’n roll suicide #2 par ANDREA SITTER

Le Triangle de Rennes présente ROCK’N ROLL SUICIDE #2 par ANDREA SITTER et la Compagnie Die Donau jeudi 26 janvier 2017. Si Andrea Sitter n’a pas le look d’une rockeuse, elle en a assurément l’âme. Elle confirme de pièce en pièce une voix singulière et remarquable dans la danse-théâtre, l’humour reste à portée d’oreille et de regard.

Dans ce spectacle adapté de « La voix humaine » de Cocteau (1930) se joue un duo-duel entre abandon et jaillissement, entre danse et musique. Danseuse à la gestuelle tranchante, elle laisse soudain exploser sa désespérance dans une avalanche de mots, très vite… Andrea Sitter est accompagnée du corrosif et virtuose Monsieur Gadou, musicien du Collectif post-dada Yes Igor.

« Ce spectacle est librement inspiré de La voix humaine, pièce de théâtre créée en 1930 à la Comédie française par Jean Cocteau, avec une scénographie extrêmement épurée, à un moment douloureux de sa vie.

Saisi par une lumière acérée comme une croisée des existences aussi inéluctable qu’évanescente, dans la vie et dans la mort, Rock’n roll suicide # 2 est un duo – un duel – entre déréliction et jaillissement, danse et musique.

À l’origine, un monologue de femme – “une victime médiocre” -, une femme ordinaire, anonyme, elle parle au téléphone, il lui reste un lien ténu, elle cherche à retenir quelqu’un. Elle essaye désespérément de lui faire dire du vrai. Ce qu’il ne fera pas. Alors elle se tue. C’est une tragédie dans une chambre blanche. Une vibration d’espoir absolu et de fin plane en permanence. Il n’y a pas d’issue, juste une parole, une perte.

À la césure du spectacle, je dirai un texte, dans une avalanche de mots, très vite, pendant une avancée dansée, en diagonale. Un seul flux en avant vertical comme la solitude.

ANDRA SITTER SUICIDE

Pour donner à voir cette lutte sur un fil, deux corps juxtaposés sur scène qui frappent le temps, j’ai besoin d’épurement et d’abstraction.

Ce spectacle a déjà été dansé sous une première forme, pendant plusieurs saisons. Sur le plateau, un musicien – différent à chaque représentation – qui compose en direct dans une rencontre unique, advenue et furtive, dans un impact d’imprévus, de tension, d’inspiration concentrée, radicale comme le Suicide.

Dans ce spectacle, mon écriture chorégraphique est ciselée, mais, avec ces différentes rencontres fortes et intenses, j’ai suivi dans ma danse des parcours venteux, ouverts, soulevés, oxygénés que je veux aujourd’hui revisiter, re-parcourir, ornementer, consolider et fixer. Après ces multiples chevauchées, un travail de réécriture s’affirme en moi et j’ai décidé de travailler et d’approfondir avec un musicien unique. Ma rencontre avec Monsieur Gadou est ancienne. Je connais ce musicien depuis 1998, grâce à Odile Azagury qui nous avait réunis pour une improvisation à deux, sur le plateau de la Soufflerie, à Poitiers. Depuis, j’ai côtoyé et travaillé avec cet infatigable musicien à l’univers si particulier, entre virtuosité, autodérision, rock et musique à textes. Récemment, Monsieur Gadou et Isabelle Jelen, qui dirigent le collectif néo-dada “Yes Igor”, m’ont invitée pour créer ensemble une comédie musicale autour de La Mouette à l’Opéra de Bordeaux, en janvier 2015. »

Andrea Sitter

texte, chorégraphie et interprétation Andrea Sitter / composition musicale et interprétation Monsieur Gadou / lumières Laurent Patissier / costume Michel Ronvaux (Opéra de Paris) / collaboration artistique Philippe-Ahmed Braschi / enregistrement sonore Sébastien Teulié / régie lumières Laurent Patissier ou Nicolas Prosper

 

1re partie : Les reines s’ennuient – Andrea Sitter

Création 2017, inspirée par le solo la reine s’ennuie (2003), pour un groupe d’élèves danseurs du conservatoire de rennes.

Loin d’une copie de l’original, cette création explore, poursuit, revit et reformule dans un escadron serré de corps jeunes, différents et multiples, La Reine s’ennuie, solo joué déjà cent fois, en France, Tunisie, Colombie, Palestine,… Je veux donner aux danseurs et aux spectateurs le plaisir et les moyens de prendre pour soi, à sa façon, la danse et l’esprit de cette pièce. Comme en cuisine, je vais faire réduire La Reine, à 25 min.

Il y aura un Roi, une grenouille-crapaud, Hercule, une plante qui chante, des couronnes, des douleurs, des rires, des baisers…

chorégraphie et textes Andrea Sitter / interprétation : élèves en cycle d’orientation professionnelle ou cycle 3 du Conservatoire / costumes et musique en cours / lumières Frédéric Mérat / répétitrice et assistante Florence Tissier

 

Andrea Sitter

ANDRA SITTERAndrea SITTER , artiste allemande, a suivi une formation en danse classique et contemporaine à l’Académie de Munich, ainsi que des études de violon et de théâtre. Sa formation de danse contemporaine s’est faite auprès d’Alvin Nikolaïs, Carolyn Carlson, Mathilde Monnier, Peter Goss, Jean-François Duroure, Dominique Mercy, la Cie Pina Bausch et François Verret.

Elle a joué le rôle de Woglinde dans le film L’Or du Rhin, de Herbert von Karajan.

Danseuse dans de nombreux ballets et compagnies, avec Joseph Russillo, Anne-Marie Reynaud, Odile Azagury, Dominique Boivin, Jean Gaudin et François Raffinot, Andrea Sitter a un penchant pour le travail collectif. Son goût et ses expériences de comédienne, au théâtre ou dans la rue, la conduisent à collaborer volontiers à des formes hybrides en compagnonnage avec divers artistes, comédiens, plasticiens ou musiciens Elle a travaillé comme danseuse, chorégraphe et comédienne avec Jean-Louis Hourdin, Eugène Durif et Catherine Beau, Mehmet Ulusoy, Luc Ferrari et Jean- Marie Maddeddu.

En 1995, le Festival Europäischen Wochen lui commande un solo sur Louis II de Bavière, Un baiser pour le Roi, puis, en 1997, une autre solo consacré à la relation entre Frédéric Chopin et George Sand : Un hiver à Majorque.

En 2005, elle crée sa Compagnie nommée « Die Donau », en hommage au fleuve qui traverse sa ville natale.

Andrea Sitter chorégraphie et danse des soli intenses et physiquement engagés.

Son répertoire actuel en comporte six (dont trois petites formes) où ses propres textes ont une place importante et qui prennent source dans une personnalité particulière, fortement marquée par une double culture française et germanique :

La Reine s’ennuie (55 min, 78 représentations)
U. I. A. .R , Une Intense Action Restructurante (45 min, 45 représentations)
Im Kopf (20 min, 26 représentations)
Qu’un acte (5 min, 5 représentations)
La cinquième position, une chronique dansée (45 min, 23 représentations)
La Nébuleuse du Chevreuil (15 min, 31 repr., solo, ou duo avec Guesch Patti)
Par ailleurs, Andrea Sitter propose un atelier de création de spectacle (du temps que j’étais…), avec cinq enfants de 6 à 8 ans, d’une durée brève et adaptée, débouchant sur une représentation publique, dans un lieu non théâtral.

Enfin, Andrea Sitter a chorégraphié, dans Etcetera, un « fil rouge » sur l’Histoire de la danse, avec 14 danseurs, pour le Ballet de Lorraine.

En 2010/2011, Andrea Sitter s’est attelée à deux autres créations : au CND autour de la figure du solo dans la culture chorégraphique, et à la demande du Festival Europäischen Wochen, une variation sur un texte de Cocteau.

 

Triangle de Rennes, jeudi 26 janvier 20:00, spectacle réservé au + 12 ans, 16€ plein 12€ réduit 4€ SORTIR ! PASS Triangle 12€ / 9€ / 5€.

Bonus :  jeudi 26 janvier à 19 h : Culture chorégraphique Ciné cité danse – projection « Andrea Sitter, portrait d’une artiste » avec Dominique Jégou

 

Article précédentCAMERAS REBELLES, Amnesty et les droits humains font leur cinéma
Article suivantPRIMAIRE du PS, qui veut jouer à qui gagne perd ?

--> Rennais, pour recevoir chaque semaine par courriel nos derniers articles, cliquez ici

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici